Françoise Suhard
Françoise Rose Suhard (épouse Ménard), née le à Sainte-Gemmes-d'Andigné (Maine-et-Loire) et morte le à Avrillé (Maine-et-Loire), est une laïque française du diocèse d'Angers et l'une des martyrs d'Angers pendant la Révolution française[1] - [2].
Françoise Suhard | |
Vitrail de la chapelle Saint-Louis du Champ des Martyrs d'Avrillé | |
Bienheureuse, martyr | |
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Naissance | Sainte-Gemmes-d'Andigné |
Décès | Avrillé |
Nom de naissance | Suhard |
Autres noms | MĂ©nard |
BĂ©atification | Vatican par Jean-Paul II |
Vénéré par | Église catholique romaine |
FĂŞte | 16 avril |
Biographie
Fille d'Antoine Suhard (†1740), closier, et de Françoise Jolly (†1740), elle épouse Étienne Ménard (†1791), tisserand, le à Marans (Maine-et-Loire). Elle eut dix enfants : Françoise Marthe (1757-1762), Perrine (née en 1759), Etienne (né en 1760), Marie (1762-1803), Modeste Rose (1764-1767), Mathurin (1765-1824), Jérôme (1767-1770), Françoise (née en 1768), Matthieu Jean (1770-1771) et Jeanne (1771-1843).
Elle est arrêtée le , à son domicile de La Beltrie à Marans[3]. Détenue au Grand Séminaire à Angers, elle est soumise à l'interrogatoire le 11 avril[3] et fusillée au Champ des Martyrs, le comme "Fanatique prononcée, n'a jamais été à la messe des prêtres assermentés" (notice d'exécution).
Son fils Mathurin MĂ©nard est un chef chouan.
BĂ©atification
En 1905, Monseigneur Joseph Rumeau, évêque d’Angers, introduit la cause d’un certain nombre de victimes d'Avrillé et d'Angers mises à mort en haine de la foi et de l’Église catholique. Une procédure canonique de béatification est alors lancée. Le décret proclamant le martyre de 99 de ces victimes dont Françoise Suhard, qui est alors déclarée vénérable, est promulgué le : ce sont les Martyrs d'Angers. Leur béatification est célébrée solennellement le par le pape Jean-Paul II à la Basilique Saint-Pierre du Vatican.
Elle est commémorée le comme l'une des martyrs d'Anjou ou le .
Une plaque dans l'église de Marans (49) rappelle sa mémoire.
Elle est l'ancêtre de Jean Chevillard, Père blanc, béatifié en 2018 comme martyr d'Algérie[4]. Comme l'a écrit Robert Masson : « Jean Chevillard entourait de vénération cette ancêtre dans la foi (...) Lors de son dernier passage en France, Jean Chevillard avait célébré une messe en mémoire de cette lointaine parente de ciel ... »[5]
Hommage
- Une rue de la commune de Marans porte son nom[3]
Bibliographie
- Ivan Gobry, Dictionnaire des martyrs de la Révolution, éditions Argé, 1990 page 271 (ISBN 9782906715028) (ISBN 2906715026)
- André Merlaud (préf. Jean Orchampt), Les martyrs d'Angers 1793-1794, Paris, SOS Éditions, , 140 p. (ISBN 978-2-718-50942-6, lire en ligne).
Références
- « Bienheureux Martyrs d’Avrillé », sur patboch.free.fr (consulté le )
- « Martyrs de la Révolution française : Martyrs d'Avrillé et d'Angers », sur nouvl.evangelisation.free.fr (consulté le )
- Ouest-France, les rues rendent hommage aux célébrités de la commune / Marans
- La Croix du 3 décembre 2018 par Pascal Charrier : Pour la béatification d’« oncle Jean », la famille Chevillard en effervescence (consulté le 29 octobre 2022)
- Robert Masson, La liberté d'un chrétien: Maurice Zundel, Editions Saint-Augustin, (ISBN 978-2-204-06148-3, lire en ligne)