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François-Ambroise Didot

François-Ambroise Didot, dit « Didot l'aîné[1]», né le à Paris où il est mort le , est un imprimeur, éditeur et fondeur de caractères français.

François-Ambroise Didot
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Famille
Père
Fratrie
Enfants

Il est le père de Firmin Didot qui lui succéda.

Biographie

Fils de François Didot, premier typographe de la famille Didot, qui le destina à sa profession, il reçut une bonne éducation, si nécessaire dans cet état, « qui, disait-il lui-même, doit faire la nuance entre l'homme de lettres et l'artiste ». Il porta en France son art, auquel il s'était voué tout entier au plus haut degré de perfection, ne négligeant rien pour y parvenir et ne dédaignant pas de descendre jusqu'aux plus petits accessoires. En 1777, il acheta une imprimerie et, joignant à des connaissances personnelles très étendues, celles du bibliographe, il devint imprimeur du roi Louis XVIII.

On lui doit de grandes améliorations, surtout dans la confection des papiers. Ayant établi une manufacture de papier, c'est dans son imprimerie que furent faits, en 1780, les premiers essais, en France, d'impression sur papier vélin. Il imagina les garnitures en fonte, et, en 1777, la presse à un coup, dont il paraît qu'elle lui fut injustement disputée par Anisson-Duperron, alors directeur de l'Imprimerie royale, qui se l'attribua dans un premier Mémoire sur l'impression en lettres, suivi de la description d'une nouvelle presse (1785, in-4°). Il établit chez lui une fonderie d'où sortirent des types excellents et les plus beaux caractères jamais vus jusque-là, et inventa un instrument propre à donner au corps des caractères une juste proportion[2].

On lui doit aussi l'invention du système du point typographique lorsqu'il essaya en vain de substituer une nomenclature simple et mĂ©thodique, dans laquelle chaque caractère est distinguĂ© par le nombre de points ou sixièmes de ligne qui le composent Ă  la dĂ©nomination consacrĂ©e par la routine, de caractères cicĂ©ro, saint-augustin, etc.

AttachĂ© Ă  la puretĂ© et Ă  la correction, plus encore qu'Ă  l'Ă©lĂ©gance des Ă©ditions sorties de ses presses, il rĂ©alisa de belles Ă©ditions avec les types Ă©lĂ©gants gravĂ©s par son fils Firmin Didot. Louis XVI le chargea de rĂ©imprimer, pour l'Ă©ducation du dauphin, une « collection de classiques français », dans les trois formats in-18, in-8° et in-4°[2]. Il en a donnĂ© successivement 18 volumes in-18°, 17 in-8° et 12 in-4°. Cette dernière collection a Ă©tĂ© continuĂ©e et portĂ©e Ă  31 volumes par son fils aĂ®nĂ©.

François Didot fut encore chargĂ©, par le comte d'Artois d'imprimer un choix d'ouvrages français fait par ce prince, « collection dite d'Artois », en 64 volumes in-18, Ă©dition remarquable par la correction du texte. RĂ©unissant Ă  la beautĂ© de l'impression et du papier, le premier des mĂ©rites typographiques, celui de la correction, ces Ă©ditions furent recherchĂ©es de toute l'Europe.

Collection des classiques français et latins

  • 1783, FĂ©nelon, Les Aventures de TĂ©lĂ©maque, 2 volumes in-4°, 200 exemplaires, 2 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 4 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1784, Racine, Ĺ’uvres, 3 volumes in-4°, 200 exemplaires, 3 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 5 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1784, Bossuet, Discours sur l'Histoire universelle, 1 volume in-4°, 200 exemplaires, 2 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 4 volumes in-18, 500 exemplaires.
  • 1785, Biblorum sacrorum vulgatae…, 2 volumes in-4°, (250 ?) exemplaires, et 8 volumes in-8°, 350 exemplaires.
  • 1787 Ă  1789, La Fontaine, Fables, 1 volume in-4°, 250 exemplaires, 2 volumes in-8°, 400 exemplaires, et 2 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1789, Nicolas Boileau-DesprĂ©aux, Ĺ’uvres, 2 volumes in-4°, 250 exemplaires, 3 volumes in-18, 500 exemplaires.
  • 1789, Jean-Baptiste Massillon, Petit CarĂŞme, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1790, Jean-Baptiste Rousseau, Odes, cantates, Ă©pitres et poĂ©sies diverses, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1790, Voltaire, La Henriade, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1791, Molière, Ĺ’uvres, 6 volumes in-4°, 250 exemplaires.
  • 1795, Corneille, Théâtre, 10 volumes in-4°, 250 exemplaires.
  • 1796, François de La Rochefoucauld, PensĂ©es et Maximes, 1 volume in-4°, 200 exemplaires.
  • 1797, François de Malherbe, PoĂ©sies, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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