Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel
Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel (né le à Brunswick, mort le à Quatre Bras de Baisy-Thy), surnommé « le Duc noir » (der Schwarze Herzog), est un militaire et prince allemand. Il est brièvement duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Wolfenbüttel en 1806, avant l'invasion française. Il récupère sa principauté en 1813 et devient duc de Brunswick, avant d'être tué durant les Cent-Jours.
Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel | |
Portrait de Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel. | |
Titre | |
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1er duc de Brunswick | |
– (1 an, 7 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Duché créé |
Successeur | Charles II de Brunswick |
6e duc de Brunswick-Bevern Prince de Bevern | |
– (6 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Frédéric-Charles-Ferdinand de Brunswick-Lunebourg |
Successeur | Charles II de Brunswick (Duc de Brunswick) |
29e duc de Brunswick-Lunebourg Prince de Brunswick-Wolfenbüttel | |
– (7 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel |
Successeur | suppression du duché annexion par le Royaume de Westphalie |
Biographie | |
Dynastie | Seconde maison Welf |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brunswick |
Date de décès | (à 43 ans) |
Lieu de décès | Quatre-Bras de Baisy-Thy |
Sépulture | Église Saint-Blaise de Brunswick |
Père | Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel |
Mère | Augusta-Charlotte de Hanovre |
Conjoint | Marie de Bade |
Enfants | voir section |
Profession | militaire |
Distinctions | Ordre de Saint-André |
Religion | Luthéranisme |
Biographie
Quatrième fils du duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel et d'Augusta de Hanovre, Frédéric-Guillaume entre dans l'armée prussienne au grade de capitaine en 1789 et participe aux batailles engagées contre la France. En 1805, son oncle, le duc Frédéric-Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel-Œls décède sans descendance, Frédéric Guillaume hérite alors du duché de Brunswick-Oels.
Le , il participe à la bataille d'Iéna, tandis que son père, maréchal de camp de l'armée prussienne, commande à la bataille d'Auerstaedt. Ce dernier meurt d'une blessure reçue durant la bataille et Frédéric-Guillaume hérite du duché de Brunswick-Wolfenbüttel, son frère aîné étant mort quelques mois auparavant sans laisser d'héritiers et ses deux frères cadets étant mentalement retardés. Toutefois, son règne est bref : après sa victoire, Napoléon fait du Wolfenbüttel un simple département du royaume de Westphalie. La perte de son duché fait de Frédéric-Guillaume, exilé chez sa belle-famille dans le pays de Bade, l'un des opposants les plus acharnés à la domination napoléonienne sur l'Allemagne.
En 1809, la guerre éclate entre la France et l'Autriche. Frédéric-Guillaume saisit cette occasion pour créer un corps de partisans avec l'appui de l'Autriche : la Schwarze Schar, la « légion noire », leurs uniformes étant noirs en signe de deuil de leur pays occupé. Frédéric-Guillaume réussit brièvement à reprendre le contrôle de la ville de Brunswick en , devenant un héros populaire dans la région.
Après la défaite de l'Autriche à la bataille de Wagram cette même année, il traverse la Bohême et le nord-ouest de l'Allemagne, malgré la présence des troupes ennemies. Après la prise de Halberstadt, il affronte les Westphaliens, supérieurs en nombre, qui essayent de l'arrêter à Oelper près de Brunswick, et bat les troupes du général français Reubell. Il s'embarque avec son armée à Elsfleth (près de la ville d'Oldenbourg) sur des bateaux américains et se rend au Royaume-Uni. Entre-temps, il visite clandestinement à plusieurs reprises son ancien duché, contribuant ainsi à sa popularité.
Incorporé dans l'armée britannique, son corps militaire combat avec beaucoup de succès en Espagne avec Wellington. La Prusse ayant mis un terme à l'occupation française, il retourne à Brunswick en 1813 et y lève des troupes fraîches. Il est tué à la bataille des Quatre-Bras, près de Waterloo, le .
La veille de la bataille il avait été invité, comme de nombreux autres protagonistes alliés, au Bal de la duchesse de Richmond à Bruxelles. Sa présence y est confirmée par le témoignage de Georgiana, Douairière De Ros, tout comme celle du Duc de Wellington.
Descendance
En 1802, Frédéric-Guillaume épouse Marie de Bade (1782-1808), fille du magrave-héréditaire Charles-Louis de Bade et d'Amélie de Hesse-Darmstadt. Par cette union, le duc devient le beau-frère du tsar Alexandre Ier de Russie et du roi Gustave IV de Suède.
Trois enfants sont nés de cette union :
Postérité
Monuments en sa mémoire :
- le Duc noir, monument érigé le , sculpteur Georg Ferdinand Howaldt. À partir de , de nouveau devant le palais ducal reconstruit à Brunswick.
- mémorial Brunswick à Baisy-Thy (commune de Genappe, Belgique) sur la Nationale 5, au sud du carrefour des Quatre-bras non loin du lieu où il mourut. Ce monument a été érigé par l'état de Brunswick pour les 75 ans. Le bronze a été coulé dans les fonderies Wilhelm à Bornum.
- Obélisque à Löwenwall (de) au Brunswick, (célèbre aussi son père).
- Obélisque mémoriale à Oelper (près de Brunswick) en mémoire de ladite bataille ;
- mémorial à Brunswick (porte Saint-Pierre), où le duc bivouaqua pendant la campagne de 1809 ;
- mémorial à Burgdorf (Basse-Saxe), où le duc bivouaqua pendant cette même campagne ;
- mémorial à Syke (Basse-Saxe), où le duc bivouaqua également ;
- monument au Duc Noir dans le port de Elsfleth Basse-Saxe) ;
- monument de 1909 à Schöppenstedt section de Wolfenbüttel (Basse-Saxe) ;
- monument à Hessen près de Fallstein (Saxe-Anhalt.
Aujourd'hui, une bière locale porte son nom : Schwarzer Herzog.
Bibliographie
- Gerd Biegel (Hrsg.): Auf dem Weg nach Waterloo. Der Schwarze Herzog. Für Braunschweig gegen Napoleon. MatrixMedia Göttingen 2015, (ISBN 978-3-932313-86-8).
- (de) Robert F. Multhoff, « Friedrich Wilhelm, Herzog von Braunschweig-Lüneburg-Oels », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 5, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 502 (original numérisé).
- Kurt von Priesdorff: Soldatisches Führertum. Band 3, Hanseatische Verlagsanstalt Hamburg, o. O. [Hamburg], o. J. [1937], (de) « Publications de et sur Frédéric-Guillaume de Brunswick-Wolfenbüttel », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB)., S. 116–122, Nr. 1025.
- Eik F. F. Reher: Elsfleth und der Schwarze Herzog. Zur Erinnerung an den 6. und 7. August des Jahres 1809, dem Ende des Zuges der „Schwarzen Schar“ quer durch Deutschland in Elsfleth. Isensee Verlag, Oldenburg 1999.
- Eberhard Rohse : Tränen des Vaterlands 1815. Hoffmanns „Elegie auf den Tod des Herzogs von Braunschweig“. In: Marek Halub, Kurt G. P. Schuster (Hrsg.): Hoffmann von Fallersleben. Internationales Symposion Wrocław/Breslau 2003 (= Braunschweiger Beiträge zur deutschen Sprache und Literatur. Band 8). Verlag für Regionalgeschichte, Bielefeld 2005, (ISBN 3-89534-538-5), S. 85–131.
- Gerhard Schildt : Braunschweig-Lüneburg(-Oels), Friedrich-Wilhelm Herzog von. In: Horst-Rüdiger Jarck, Günter Scheel (Hrsg.): Braunschweigisches Biographisches Lexikon – 19. und 20. Jahrhundert. Hahnsche Buchhandlung, Hannover 1996, (ISBN 3-7752-5838-8), S. 92.
- Christopher Schulze: Der Schwarze Herzog: Friedrich Wilhelm von Braunschweig-Oels. Eine Biographie. Diplomica Verlag, Hamburg 2014, (ISBN 978-3-95850-513-1).
- Louis Ferdinand Spehr: Friedrich Wilhelm, Herzog von Braunschweig-Lüneburg-Oels. Gebr. Meyer, 1848, (books.google.de).
- (de) Ferdinand Spehr, « Friedrich Wilhelm, Herzog von Braunschweig-Lüneburg-Oels », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 7, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 508-514
- Paul Zimmermann : Der Schwarze Herzog – Friedrich Wilhelm von Braunschweig. August Lax, Hildesheim 1936 (digisrv-1.biblio.etc.tu-bs.de).
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :