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Fosse n° 6 - 14 des mines de Courrières

La fosse no 6 - 14 dite Alfred Dupont ou fosse de Fouquières de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Fouquières-lez-Lens. La fosse no 6 est commencée en avril ou en , et commence à produire en 1877. Le puits no 14 est commencé en 1903 et mis en service le . La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Des cités sont bâties à proximité de la fosse. Les terrils nos 95 et 95A sont édifiés au nord et à l'ouest de la fosse.

Fosse no 6 - 14 des mines de Courrières dite Alfred Dupont ou fosse de Fouquières
La fosse no 6 - 14. Le puits no 6 est au premier plan, le no 14 à l'arrière-plan.
La fosse no 6 - 14. Le puits no 6 est au premier plan, le no 14 à l'arrière-plan.
Puits n° 6
Coordonnées 50,426397, 2,906592[BRGM 1]
Début du fonçage avril ou
Mise en service 1877 ou
Profondeur 647 mètres
Étages des accrochages 184, 203 et 253 mètres...
Arrêt 1965 (extraction)
1987 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1987
Puits n° 14
Coordonnées 50,426792, 2,906597[BRGM 2]
Début du fonçage 1903
Mise en service
Profondeur 669 mètres
Arrêt 1965 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1973
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Fouquières-lez-Lens
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Courrières
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Groupe Centre
Unité de production UP de Courrières
Secteur Secteur Ouest
Siège Siège no 3 - 15
Siège no 4 - 5
Ressources Houille
Concession Courrières

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 6 - 14 des mines de Courrières dite Alfred Dupont ou fosse de Fouquières
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 6 - 14 des mines de Courrières dite Alfred Dupont ou fosse de Fouquières

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Le puits no 6 est modernisé en 1953, et concentre alors la fosse no 10 - 20. Le puits no 14 est modernisé en 1954, date à laquelle le criblage-lavoir s'arrête de fonctionner. La fosse no 6 - 14 est concentrée en 1965 sur la fosse no 3 - 15. Le puits no 14 est remblayé en 1973, son chevalement est détruit en 1975. Le puits de la fosse no 6 est concentré en 1983 sur la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt, et est remblayé en 1987. Son chevalement est détruit en 1988. Les terrils sont en quasi-totalité exploités.

Les cités ont été partiellement détruites, le reste a été rénové. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 6 et 14. Les terrils sont devenus des espaces de promenade.

La fosse

Fonçage

La fosse pendant la guerre.
La fosse détruite.
La fosse en cours de reconstruction.

La fosse no 6, également nommée fosse de Fouquières[SB 1], est commencée par la Compagnie des mines de Courrières en avril[A 1] ou en , à 740 mètres au nord de la route nationale no 43, de Lens à Douai, et à 500 mètres vers l'ouest du clocher de la commune[SB 1]. Elle est ouverte à 1 096 mètres au nord-nord-est[note 1] de la fosse no 2, sur un faisceau précédemment reconnu par des galeries[C 1].

L'orifice du puits est à l'altitude de 38,26 mètres[SB 1] - [JA 1]. La tête des eaux est rencontrée à treize mètres de profondeur[SB 1]. Le niveau d'eau a été passé avec moins de difficultés qu'à la fosse no 5, mais par le même procédé. Le puits a un diamètre utile de 4,50 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 144,60 mètres[JA 1] - [SB 1]. L'approfondissement est arrêté à la profondeur de 243 mètres en [C 1].

Exploitation

La fosse commence à produire en 1877[C 1] ou en [A 1]. La houille tient de 34 à 40 % de matières volatiles[C 1].

Dans les années 1890, le puits a atteint la profondeur de 323,60 mètres. Les accrochages sont établis à 184, 203 et 253 mètres de profondeur, mais seul le dernier est en activité[SB 1].

Le puits no 14 est commencé en 1903[1] et mis en service le [A 1]. Il est situé à 45 mètres au nord[note 1] du puits no 6. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. Le puits no 6 est modernisé en 1953 afin de recevoir des berlines de 3 000 litres. Elle concentre cette année-là la fosse no 10 - 20, sise à 1 512 mètres au sud. Cette dernière voit ses puits remblayés deux ans plus tard[B 1].

Le puits no 14 est modifié pour pouvoir accueillir des berlines de 600 litres en 1954, le criblage-lavoir est arrêté[B 1]. En 1964, l'extraction se fait à l'étage de 600 mètres pour remplacer celui de 492 mètres. La fosse est concentrée en 1965 sur la fosse no 3 - 15[B 1], sise à Méricourt à 1 735 mètres au sud-ouest[note 1]. La production de la fosse no 6 - 14 remonte alors par la fosse no 3 - 15. Le puits no 6 assure le retour d'air, et est en conséquence équipé de puissants ventilateurs[B 1].

Le puits no 14, profond de 669 mètres, est remblayé en 1973, son chevalement est détruit deux ans plus tard[B 1]. Le puits no 6 continue de servir jusqu'en 1987, date à laquelle ses 647 mètres sont remblayés. Depuis 1983, elle dépendait de la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt. Le chevalement est détruit en 1988[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 6 - 14. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les ateliers-magasins sont détruits en 2005 et les bureaux en 2007[3]. Il ne reste plus que les bains-douches et la lampisterie qui sont dans un mauvais état[3].

  • Le puits no 6 dans son environnement.
    Le puits no 6 dans son environnement.
  • Le puits no 14 dans son environnement.
    Le puits no 14 dans son environnement.
  • L'entrée de la fosse.
    L'entrée de la fosse.
  • La lampisterie.
    La lampisterie.
  • Les bains-douches.
    Les bains-douches.
  • Les bains-douches.
    Les bains-douches.

Les terrils

Le terril no 95.
Le terril no 95A.
Le terril no 208.

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4]. Le terril no 260, Lavoir de Fouquières, est accolé à ces deux terrils[5].

Terril no 95, 6 Sud de Courrières

50° 25′ 37″ N, 2° 54′ 06″ E

Le terril no 95, situé à Fouquières-lez-Lens, était un terril conique, exploité, alimenté par la fosse no 6 - 14. Il n'en subsiste que la base[6].

Terril no 95A, 6 Sud de Courrières

50° 25′ 29″ N, 2° 53′ 48″ E

Le terril no 95, situé à Fouquières-lez-Lens, était un terril plat, exploité, alimenté par la fosse no 6 - 14. Il n'en subsiste que la base[7].

Terril no 208, Cavalier du Quart de Six Heures

50° 25′ 27″ N, 2° 54′ 23″ E

Le terril no 208, Cavalier du Quart de Six Heures, disparu, situé à Fouquières-lès-Lens, était un terril cavalier embranchant, au reste du réseau ferroviaire des mines de Courrières, la fosse no 6 - 14[8].

Les cités

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse no 6 - 14.

  • Des habitations groupées par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupées par quatre.
    Des habitations groupées par quatre.
  • Des habitations groupées par trois.
    Des habitations groupées par trois.
  • Des habitations groupées par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Une maison d'ingénieur.
    Une maison d'ingénieur.
  • Des habitations post-Nationalisation.
    Des habitations post-Nationalisation.

Les écoles

Les écoles.
50° 25′ 21″ N, 2° 53′ 57″ E

Des écoles ont été bâties dans les cités de la fosse no 6 - 14.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 108
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 135

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 94. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 70. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 108. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 135. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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