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Fosse n° 3 des mines de Carvin

La fosse no 3 dite Saint-Louis de la Compagnie des mines de Carvin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Carvin. Les travaux de fonçage débutent en 1867, et la fosse commence à produire en 1870. Des corons sont bâtis à proximité de la fosse. Les terrils nos 114 et 114A sont édifiés à l'est du carreau. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Des installations plus modestes sont reconstruites. Elle cesse d'extraire en 1943

Fosse no 3 des mines de Carvin dite Saint-Louis devenue fosse no 13 du Groupe d'Oignies
La fosse no 3 reconstruite après la guerre.
La fosse no 3 reconstruite après la guerre.
Puits n° 3
Coordonnées 50,491306, 2,951058[BRGM 1]
Début du fonçage 1867
Mise en service 1870
Profondeur mètres
Étages des accrochages 188 mètres
ArrĂŞt 1943 (extraction)
1955 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1955
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Carvin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Carvin
Groupe Groupe d'Oignies
Ressources Houille
Concession Carvin

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 des mines de Carvin dite Saint-Louis devenue fosse no 13 du Groupe d'Oignies
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 des mines de Carvin dite Saint-Louis devenue fosse no 13 du Groupe d'Oignies

La Compagnie des mines de Carvin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies. La fosse no 3 est renommée fosse no 13 du Groupe d'Oignies. Elle assure le retour d'air de la fosse no 4 jusqu'à sa fermeture qui intervient en 1955. Le puits est alors remblayé. Le site est reconverti en mine-image afin de former les galibots. Les terrils sont intégralement exploités.

Un lotissement est bâti sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 3, et y installe un exutoire de grisou. Les sites des terrils sont des espaces verts.

La fosse

Fonçage

Le puits de la fosse no 3 est commencĂ© en [A 1] par la Compagnie des mines de Carvin Ă  Carvin, Ă  l'ouest de la gare de Carvin-Ville[SB 1], Ă  833 mètres au sud-est[note 1] de la fosse no 2, et Ă  1 600 mètres au sud-sud-est[note 1] de la fosse no 1.

La fosse no 3 dans les années 1900.

Le puits est entrepris Ă  l'altitude de 28 mètres[JA 1] ou de 31,76 mètres[SB 1]. Le creusement du puits dans la craie s'est fait Ă  la poudre, Ă  cause de la duretĂ© des terrains. Cependant, le niveau a fourni plus d'eau que celui des deux fosses[D 1]. On y a rencontrĂ© une couche de schistes de sept mètres d'Ă©paisseur, situĂ©s immĂ©diatement au-dessous d'un mur de veine, et complètement remplis de coquilles des genres Productus et Orthis[D 1]. La venue d'eau maximale de 5 000 m3 par 24 heures a Ă©tĂ© rencontrĂ©e Ă  la profondeur de 57 mètres[SB 1].

Le cuvelage en bois va jusqu'Ă  la profondeur de 84,23 mètres. Le diamètre utile du puits est de 3,50 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 138,40 mètres[JA 1] - [SB 1].

Exploitation

La fosse commence Ă  extraire en 1870[A 1] - [D 1]. Sept veines de charbon maigre sont exploitĂ©es[D 1]. L'accrochage unique est Ă©tabli Ă  la profondeur de 188 mètres[SB 1]. En dessous de cet Ă©tage, les veines sont exploitĂ©es jusqu'Ă  l'Ă©tage de 290 mètres par une maĂ®tresse descenderie prise dans Grande Veine. Trois faux-Ă©tages ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s aux profondeurs de 225, 250 et 290 mètres[SB 1]. La fosse no 3 est en communication avec la fosse no 2[D 1].

Dans les annĂ©es 1890, le puits no 3 est profond de 193,24 mètres[SB 1]. La fosse est dĂ©truite durant la Première Guerre mondiale[A 2], elle est reconstruite dans des proportions plus modestes[1].

La fosse no 3 cesse d'extraire en 1943[B 1].

La Compagnie des mines de Carvin est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies. Pour Ă©viter toute confusion avec la fosse no 3 des mines d'Ostricourt sise Ă  Libercourt, la fosse no 3 est renommĂ©e fosse no 13 du Groupe d'Oignies[B 1]. Le puits no 3 assure le retour d'air pour la fosse no 4, sise Ă  1 054 mètres au sud-ouest[note 1], jusqu'en 1955, date Ă  laquelle ses 193,24 mètres[A 1] sont remblayĂ©s. Une mine-image est ensuite bâtie sur le carreau de fosse afin de former les galibots[B 1].

Reconversion

Un lotissement est construit sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 3, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les seuls vestiges de la fosse sont ses bureaux, reconvertis en logements[3]. Il reste également un poste de coupure[4].

  • L'exutoire de grisou.
    L'exutoire de grisou.
  • La zone du puits.
    La zone du puits.
  • Le poste de coupure.
    Le poste de coupure.
  • DĂ©tail d'une fenĂŞtre.
    DĂ©tail d'une fenĂŞtre.
  • « Carvin, poste de coupure, fosse 13 ».
    « Carvin, poste de coupure, fosse 13 ».

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[5].

Terril no 114, 13 d'Oignies Ouest

Le terril no 114.
Le site du terril no 114A.
50° 29′ 27″ N, 2° 57′ 02″ E

Le terril no 114, 13 d'Oignies Ouest, considéré comme disparu, situé à Carvin, était le terril plat de la fosse no 3 des mines de Carvin. Il a été exploité, et était initialement haut de douze mètres[6]. Malgré tout, il conserve une partie importante de son volume[7].

Terril no 114A, 13 d'Oignies Est

50° 29′ 25″ N, 2° 57′ 08″ E

Le terril no 114A, 13 d'Oignies Est, disparu, situé à Carvin, était le terril plat de la fosse no 3 des mines de Carvin. Il a été intégralement exploité[8].

Les cités

Des corons ont été bâtis près de la fosse no 3.

  • Un coron.
    Un coron.
  • Un coron.
    Un coron.
  • Un coron.
    Un coron.
  • Un coron.
    Un coron.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 106
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 100
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Soubeiran 1895, p. 184

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 83-84. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II : Histoire de la recherche, de la dĂ©couverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 410 p. (lire en ligne), p. 106. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 100. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minĂ©ralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 184. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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