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Fosse n° 3 - 3 bis des mines de Dourges

La fosse no 3 - 3 bis dite Louis-Georges Mulot de la Compagnie des mines de Dourges est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hénin-Beaumont. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. La fosse no 2, ensuite renommée no 3, est commencée en 1857 ou près de la ligne de Lens à Ostricourt alors en construction. La fosse commence à extraire en 1861. Des habitations sont bâties à proximité. Le puits no 3 bis, également nommé Mulot no 2, est commencé en 1892, cent mètres à l'ouest du premier puits. Les terrils nos 85 et 89 sont édifiés au sud-ouest et à l'ouest du carreau de fosse. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est alors reconstruite en utilisant en majorité du béton armé. De nouvelles cités sont construites.

Fosse no 3 - 3 bis des mines de Dourges dite Louis-Georges Mulot
Ă€ gauche, le puits no 3 bis, Ă  droite, le puits no 3.
Ă€ gauche, le puits no 3 bis, Ă  droite, le puits no 3.
Puits n° 3
Coordonnées 50,414653, 2,945017[BRGM 1]
Début du fonçage 1857 ou
Mise en service 1861
Profondeur 608 mètres
Étages des accrochages 190, 240, 280, 324 et 384 mètres
ArrĂŞt 1955
Remblaiement ou serrement 1957
Puits n° 3 bis
Coordonnées 50,41465, 2,943653[BRGM 2]
Début du fonçage 1892
Profondeur 662 mètres
ArrĂŞt 1955
Remblaiement ou serrement 1957
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune HĂ©nin-Beaumont
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Dourges
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Ressources Houille
Concession Dourges

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Dourges dite Louis-Georges Mulot
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Dourges dite Louis-Georges Mulot

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, et la fosse no 3 - 3 bis intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Le criblage est fermé en 1954, et la fosse ferme en 1955 à la suite de sa concentration sur la fosse no 2 - 2 bis. Les puits sont remblayés deux ans plus tard. Le chevalement en béton armé du puits no 3 bis est détruit en 1983. Le terril conique no 85 est exploité, il n'en subsiste que sa base.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 3 bis. Une partie des cités a été rénovée, l'autre détruite. Les terrils sont devenus des espaces de promenade. Le déménagement en 2007 de l'entreprise Benalu sur le carreau de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Liévin à Éleu-dit-Leauwette entraîne la démolition en 2008 du bâtiment des ventilateurs, du bâtiment de la machine d'extraction du puits no 3, et des bains-douches. Le carreau de fosse est devenu une friche, il ne reste plus que la salle de paye.

La fosse

Fonçage

La fosse no 2, plus tard renommĂ©e no 3, est commencĂ©e en 1857[C 1] ou en [A 1] - [SB 1] au territoire d'HĂ©nin-LiĂ©tard, devenu HĂ©nin-Beaumont, un peu Ă  l'ouest de la gare sur la ligne de Lens Ă  Ostricourt[SB 1]. Elle est situĂ©e Ă  1 531 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse no 1 bis, plus tard renommĂ©e fosse no 2.

L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de 37 mètres[JA 1]. Le fonçage se fait sans difficultĂ©. Le cuvelage en bois règne sur une hauteur de 91,84 mètres. Le diamètre utile du puits est de 4,04 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 147 mètres[JA 1] ou 148,60 mètres[SB 1].

La fosse est baptisée en l'honneur de Louis-Georges Mulot, fondateur, avec Henriette de Clercq, de la compagnie[A 1].

Exploitation

La fosse no 3 commence Ă  extraire en 1861[A 1]. Le fonçage du puits, jusque la profondeur de 250 mètres, n'a coĂ»tĂ© que 196 098 francs[C 1]. Les terrains sont irrĂ©guliers. Une galerie a Ă©tĂ© poussĂ©e au sud, en dehors de la concession, et est rentrĂ©e dans le terrain houiller, mais Ă  l'allure tourmentĂ©e. Vers 1880, le puits est profond de 330 mètres[C 1].

Le puits no 3 bis, Ă©galement nommĂ© Mulot no 2[JA 1], est commencĂ© en 1892[A 1], Ă  cent mètres Ă  l'ouest[note 1] du prĂ©cĂ©dent. En prĂ©sence des difficultĂ©s qui ont Ă©tĂ© rencontrĂ©es Ă  la traversĂ©e de la tĂŞte de la marne très aquifère et fort Ă©bouleux, il a fallu recourir au procĂ©dĂ© de congĂ©lation[SB 1]. Le puits a Ă©tĂ© creusĂ© en terrain congelĂ© jusqu'Ă  61,90 mètres de profondeur. Le fonçage s'est poursuivi en dessous par les procĂ©dĂ©s habituels. Le cuvelage en bois prĂ©sente un diamètre utile de 4,60 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 148 mètres[JA 1]. Dans le milieu des annĂ©es 1890, le puits no 3 est profond de 459,60 mètres, et ses accrochages sont Ă©tablis Ă  190, 240, 280, 324 et 384 mètres[SB 1].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Les bâtiments sont reconstruits en béton armé, ainsi que le chevalement du puits no 3[1].

La Compagnie des mines de Dourges est nationalisĂ©e en 1946, et la fosse no 3 - 3 bis intègre le Groupe d'HĂ©nin-LiĂ©tard[B 1]. Le criblage de la fosse cesse de fonctionner en 1954, et la fosse cesse d'extraire et ferme l'annĂ©e suivante, après sa concentration sur la fosse no 2 - 2 bis[B 1]. Les puits nos 3 et 3 bis, respectivement profonds de 608 et 662 mètres, sont remblayĂ©s en 1957. Le chevalement en bĂ©ton armĂ© du puits no 3 bis est dĂ©truit en 1983[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. En août 2007, l'entreprise Benalu change de site et s'installe sur le carreau de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Liévin à Éleu-dit-Leauwette[3]. Le bâtiment des ventilateurs et le bâtiment de la machine d'extraction du puits no 3, ainsi que les bains-douches, ont été détruits en 2008[3]. Il ne subsiste plus que la salle de paye[4]. Le carreau de fosse est une friche de cinq hectares[3].

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[5].

Terril no 85, 3 Est de Dourges

Le terril 3 Est de Dourges.
Le terril 3 Est de Dourges ancien.
50° 24′ 46″ N, 2° 56′ 22″ E

Le terril no 85, situĂ© Ă  HĂ©nin-Beaumont, est le terril conique de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Dourges, dont il est situĂ© au sud du carreau. ExploitĂ©, il en reste la base sur une dizaine de mètres de hauteur, alors qu'il Ă©tait initialement haut de 56 mètres[6].

Terril no 89, 3 Est de Dourges

50° 24′ 49″ N, 2° 56′ 11″ E

Le terril no 89, situĂ© Ă  HĂ©nin-Beaumont, est le terril plat de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Dourges. Il est plus ancien que le terril no 85, et n'a pas Ă©tĂ© beaucoup exploitĂ©. Sa hauteur maximale est de 25 mètres[7].

Les cités

Des cités ont été bâties près de la fosse no 3 - 3 bis.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 106
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 86. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la dĂ©couverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 44. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 106. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minĂ©ralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 70. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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