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Fosse n° 10 des mines de l'Escarpelle

La fosse no 10 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Leforest. Il s'agit de la dernière fosse ouverte par la Compagnie, mais aussi de sa fosse la plus septentrionale. Lors de sa mise en service, elle reprend l'exploitation de la fosse no 6. En parallèle, des cités sont construites au nord et au sud du carreau.

Fosse no 10 des mines de l'Escarpelle
La fosse no 10 le 20 octobre 1989.
La fosse no 10 le .
Puits n° 10
Coordonnées 50,443711, 3,058306[BRGM 1]
Début du fonçage 1923
Profondeur 414 mètres
Étages des accrochages 220, 310, 370 mètres
ArrĂŞt (extraction)
Remblaiement ou serrement 1991
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Leforest
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de l'Escarpelle
Groupe Groupe de Douai
Unité de production Unité de production de Douai
Secteur Secteur Est
Siège Siège no 9 de l'Escarpelle
Ressources Houille
Concession Escarpelle

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 10 des mines de l'Escarpelle
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 10 des mines de l'Escarpelle

Après la Nationalisation, un lavoir est ouvert en 1952, mais il est arrêté en 1968, et détruit six ans plus tard. La fosse cesse d'extraire en 1976. Elle assure alors l'aérage de la fosse no 9, et lui sert également de puits de secours. La fosse ferme en même temps que la fosse no 9 le , un peu moins de deux mois avant la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. Le puits est remblayé en 1991.

Le chevalement est détruit le . De la fosse, seuls subsistent les bureaux et le logement du garde. Le terril conique no 122 a été conservé, alors que le terril no 122A, et le cavalier minier qui y mène no 212 ont été exploités, mais subsistent encore. Les terrils cavaliers nos 212A et 212B ont en revanche complètement disparu. Les cités ont été rénovées, des lotissements ont été construits sur la partie ouest du carreau de fosse, alors que la partie est est partiellement occupée par des entreprises.

La fosse

Exploitation

La fosse no 10 est la dernière mise en service par La Compagnie des mines de l'Escarpelle, en 1923, au nord de Leforest[1]. Des accrochages sont ouverts en septembre 1923 Ă  220 et 310 mètres, alors que le puits atteint 400 mètres[A 1]. Un chevalement haut de 45 mètres est installĂ©, ainsi qu'un chemin de fer ralliant la fosse no 10 Ă  la fosse no 6, puis Ă  la ligne Paris-Nord - Lille et au rĂ©seau de la Compagnie, un criblage, un château d'eau, une lampisterie pour 1 500 personnes, un encagement et un dĂ©cagement automatique[A 1]. La fosse no 6, situĂ©e 1 385 mètres au sud-sud-est[note 1], sert alors Ă  l'aĂ©rage, alors que la fosse no 10 assure l'extraction. La production est de 1 200 tonnes par jour en 1938[A 1].

En 1946, l'extraction se fait entre les Ă©tages de 226 et 300 mètres. En 1964, la fosse exploite entre le tourtia et 270 mètres et prĂ©pare un nouvel Ă©tage Ă  370 mètres. En , le nouvel Ă©tage Ă  370 mètres est mis en route, en remplacement de celui de 270 mètres qui a durĂ© trente ans. Le , cinq mineurs empruntent une cage de bure qui s'Ă©crase 80 mètres plus bas. Les cinq hommes sont tuĂ©s, laissant cinq veuves et seize orphelins. La fosse remporte le prix rĂ©gional de productivitĂ© en 1972 et cesse d'extraire le après avoir remontĂ© 11 874 000 tonnes de charbon. Elle assure alors l'aĂ©rage de la fosse no 9, situĂ©e Ă  Roost-Warendin, Ă  4 795 mètres au sud-est[note 1]. Le puits profond de 414 mètres est remblayĂ© au dĂ©but de l'annĂ©e 1991. Le chevalement est abattu le mercredi Ă  15 h 50[1]. Le 7 dĂ©cembre 2013 est inaugurĂ©e une plaque commĂ©morative sur le clocher de l'Ă©glise Saint-Nicolas.

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le carreau de fosse est progressivement reconverti en zone industrielle pour la partie est, et en lotissements pour la partie est. De la fosse, il ne subsiste plus que les bureaux et le logement du garde.

  • La fosse no 10 vers 1950.
    La fosse no 10 vers 1950.
  • La plaque indique 1924-1990.
    La plaque indique 1924-1990.
  • Le puits est Ă©quipĂ© d'un exutoire de grisou.
    Le puits est équipé d'un exutoire de grisou.
  • L'exutoire de grisou, et la tĂŞte de puits en arrière-plan.
    L'exutoire de grisou, et la tête de puits en arrière-plan.
  • Les bureaux et la maison du garde.
    Les bureaux et la maison du garde.
  • Lotissements construits sur le carreau.
    Lotissements construits sur le carreau.
  • La stèle apposĂ©e sur l'Ă©glise.
    La stèle apposée sur l'église.

Les terrils

Cinq terrils sont rattachés à la fosse no 10. Trois d'entre eux sont des cavaliers miniers[3].

Terril no 122, 10 de l'Escarpelle Est

50° 26′ 57″ N, 3° 03′ 50″ E

Le terril no 122, situé à Leforest, est le terril conique de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle. Il est entièrement boisé.

Terril no 122A, 10 de l'Escarpelle Ouest

50° 26′ 50″ N, 3° 03′ 40″ E

Le terril no 122, situé à Leforest, est le terril plat de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle. Il est boisé, et a été exploité.

Terril no 212, Cavalier du 10 de l'Escarpelle

50° 26′ 44″ N, 3° 03′ 36″ E

Le terril no 212, situé à Leforest, est le terril cavalier qui reliait la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle à ses terrils nos 122 et 122A. Il a été exploité, mais le site est toujours un moyen d'accéder aux terrils.

Terril no 212A, Cavalier du 10 de l'Escarpelle

50° 25′ 19″ N, 3° 04′ 14″ E

Le terril no 212A, disparu, situé à Roost-Warendin, était un terril cavalier situé au nord de la ligne Paris-Nord - Lille.

Terril no 212B, Cavalier du 10 de l'Escarpelle

Le terril no 212B, disparu, situé à Auby, était un terril cavalier.

  • Le terril no 122.
    Le terril no 122.
  • L'escalier menant au sommet du terril no 122.
    L'escalier menant au sommet du terril no 122.
  • De nombreuses espèces vĂ©gĂ©tales sont prĂ©sentes sur le terril no 122.
    De nombreuses espèces végétales sont présentes sur le terril no 122.
  • Le terril no 122A.
    Le terril no 122A.
  • Le terril no 212.
    Le terril no 212.
  • Le site du terril no 212A est dans ce champ.
    Le site du terril no 212A est dans ce champ.

Les cités

La Compagnie des mines de l'Escarpelle a bâti des cités au nord et au sud de la fosse. Il s'agit de maisons groupées par deux et possédant un étage, voire un grenier. Ces deux modèles sont propres à la Compagnie. Il est ainsi possible de retrouver les mêmes habitations près d'autres fosses de la Compagnie. Après la Nationalisation, le nombre de logements étant suffisant, seuls huit maisons représentant seize habitations ont été construites dans la cité au sud de la fosse, au fond de la rue d'Abbeville.

  • La citĂ© au sud de la fosse.
    La cité au sud de la fosse.
  • La citĂ© au sud de la fosse.
    La cité au sud de la fosse.
  • La citĂ© au sud de la fosse.
    La cité au sud de la fosse.
  • Habitations post-Nationalisation dans la citĂ© au sud de la fosse.
    Habitations post-Nationalisation dans la cité au sud de la fosse.
  • La citĂ© au nord de la fosse.
    La cité au nord de la fosse.
  • La citĂ© au nord de la fosse.
    La cité au nord de la fosse.
  • La citĂ© au nord de la fosse.
    La cité au nord de la fosse.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 77. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II,
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