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Fosse La Renaissance

La fosse La Renaissance de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Somain. En , un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance.

Fosse La Renaissance
La tête de puits matérialisée La Renaissance en 2009.
La tête de puits matérialisée La Renaissance en 2009.
Puits La Renaissance
Coordonnées 50,34596, 3,273658[BRGM 1]
Début du fonçage 1839
Mise en service 1841
Profondeur 380 mètres
Étages des accrochages 170, 182, 196, 222, 306 et 347 mètres
ArrĂŞt 1862 (extraction)
1890 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1890
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Somain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Ressources Houille
Concession Aniche

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse La Renaissance
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse La Renaissance

La fosse La Renaissance est commencĂ©e en , et extrait Ă  partir de 1841. Très rapidement, la Compagnie d'Aniche ouvre deux fosses plus au sud, Saint-Louis et FĂ©nelon, qui entrent en production respectivement en 1845 et 1849. La fosse La Renaissance exploite Ă  relativement faible profondeur, puisque son dernier accrochage est situĂ© Ă  222 mètres. Le gisement ne pouvant pas ĂŞtre exploitĂ© de la façon la plus optimale, et des venues d'eaux ayant lieu dans les galeries du nord du gisement, l'extraction cesse en 1862, mais le puits continue d'assurer l'aĂ©rage et l'Ă©puisement des eaux.

En 1872, il est dĂ©cidĂ© d'approfondir la fosse Ă  380 mètres, un sas Ă  air permet un meilleur aĂ©rage des travaux des fosses Saint Louis et FĂ©nelon. Le puits est Ă©quipĂ© pour la circulation des ouvriers, ainsi, les trois fosses n'en forment qu'une seule, dont les deux puits extrĂŞmes sont distants d'un peu plus d'un kilomètre. Le puits La Renaissance est serrementĂ© en 1890, les deux autres continuent Ă  servir et sont serrementĂ©s en 1925.

Dans les années 1970, la zone industrielle est baptisée du nom de la fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits La Renaissance.

La fosse

En , un groupe d'associés venus de Cambrai se rend maître de la Compagnie, ils entreprennent sa réorganisation complète. Le fonçage de la fosse d'Aoust est poursuivi, mais c'est la découverte de la houille à Somain, en 1839, qui permet enfin à la Compagnie d'Aniche de prendre son essor. Dès lors, toutes les vieilles fosses sont fermées, à l'exception de celle de l'Espérance[A 1].

Le sondage A dit 1er de Somain est entrepris au sud de la commune en avril 1839[BRGM 2] - [note 1], Ă  l'altitude de 35 mètres[JA 1]. Le terrain houiller est rencontrĂ© Ă  129 mètres. Une veine de houille Ă©paisse de 89 centimètres est dĂ©couverte au mois de juillet, Ă  la profondeur 136 mètres, Ă  laquelle le sondage est abandonnĂ©[LA 1].

Fonçage

Le fonçage du puits La Renaissance commence en au sud de Somain[LA 1] - [Y 1]. Le puits est situĂ© Ă  1 050 mètres au sud de la ligne de Douai Ă  Blanc-Misseron, et Ă  500 mètres de la limite orientale de la concession[F 1]. Le diamètre du puits est de 2,60 mètres, dĂ©jĂ  utilisĂ© pour la plupart des anciennes fosses de la Compagnie. Le terrain houiller est atteint Ă  140 mètres[Y 1].

Exploitation

L'exploitation commence en 1841[A 1] - [LA 1]. En 1843, la fosse Saint Louis est entreprise 460 mètres au sud[note 2], et entre en production deux ans plus tard[A 2]. En 1847, la Compagnie des mines d'Aniche entreprend la fosse FĂ©nelon Ă  Aniche, près des limites avec Somain, Ă  1 055 mètres au sud[note 2] du puits La Renaissance. La fosse entre en production en 1849[A 2].

Le terrain houiller a été atteint entre les affleurements des veines Bonsecours et Marie. Le puits a recoupé le faisceau dans sa partie septentrionale. Les terrains y plongent de 30° environ vers le sud. La zone à exploiter au nord du puits décroît naturellement en profondeur, et les travaux se sont développés de plus en plus au sud[F 1]. Mais de ce côté, se trouve la fosse Saint Louis, vers laquelle les veines se rapprochent en direction, à la suite de leur inflexion au sud-ouest, quand on s'éloigne vers le couchant[F 1].

La fosse La Renaissance a Ă©tĂ© abandonnĂ©e en 1862[A 1], afin de prendre par Saint Louis l'aval-pendage des veines. Le dernier Ă©tage exploitĂ© de la fosse La Renaissance se trouve au niveau de 222 mètres[F 1]. De plus, l'extraction a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©e Ă©galement Ă  cause d'une venue d'eau provenant d'une galerie au nord[LA 1]. La production totale a Ă©tĂ© de 480 336 tonnes[A 1]. Le puits a toutefois Ă©tĂ© approfondi jusqu'Ă  380 mètres Ă  partir de 1872[LA 1], pour servir Ă  la circulation des ouvriers et Ă  l'aĂ©rage des fosses situĂ©es plus au sud[F 1], Saint Louis et FĂ©nelon[LA 1]. En ce sens, le cuvelage de la fosse a Ă©tĂ© garni d'une chemise en fonte, un guidage a Ă©tĂ© installĂ©, et le puits a Ă©tĂ© surmontĂ© d'un sas Ă  air, pour l'aĂ©rage[LA 1].

Le puits est serrementĂ© en 1890, il est alors profond de 380 mètres, et six Ă©tages de recette sont Ă©tablis Ă  170, 182, 196, 222, 306 et 347 mètres[Y 1] - [1].

Reconversion

Le puits, très tĂ´t abandonnĂ©, a Ă©tĂ© rĂ©utilisĂ© comme puits d'eau par le lavoir Ă©tabli Ă  proximitĂ©. Dans les annĂ©es 1950, 90 mètres cubes par heure y sont consommĂ©s pendant dix heures par jour[BRGM 1].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le puits est situé entre l'autoroute A21 au nord, et l'usine Faurecia au sud.

  • Puits La Renaissance, 1839 - 1890.
    Puits La Renaissance, 1839 - 1890.
  • Le puits La Renaissance dans son environnement.
    Le puits La Renaissance dans son environnement.


34 victimes ( minima)

Les trois fosses communicantes Fosse Fénelon, Fosse La Renaissance et fosse Saint-Louis sont peu grisouteuses mais nombreux sont les mineurs tués d'accident du travail ainsi Gilles Pierrot meurt le à Saint-Louis suivi de 1863 à 1870 de 12 mineurs dans les accidents mortels de la fosse Saint-Louis en avril et puis de mars et . En c'est à la Fosse Fénelon. À la fosse Saint-Louis c'est Jean-Baptiste Alruth; 45 ans; qui est pris entre 2 tampons de wagons le . Quatre accidents mortels se succèdent à la fosse Saint-Louis un mort en , le Ségard est tué et Delannoy blessé. Un bloc se détache en ; un tué, un mort en . Fosse Fénelon un mort en . Les rapports d'accidents constatent tous la négligence ou l’imprudence de l'ouvrier jusqu'en 1898 où la loi rend obligatoire la reconnaissance de responsabilité par la Compagnie dans tous les cas[3].

Treize mineurs tués de 1849 à 1870, puis certainement quelques oubliés et vingt et un dynamités dans la Fosse Fénelon le .

Notes et références

Notes
  1. Le sondage A dit 1er de Somain est gĂ©olocalisĂ© 50° 20′ 50″ N, 3° 16′ 29″ E.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 88
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur,
  1. Vuillemin 1878, p. 305
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. Olry 1886, p. 311
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. Renonciation, Puits La Renaissance

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 53-54. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 88. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès rĂ©alisĂ©s dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod Ă©diteur, , 395 p., p. 305. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le dĂ©partement du Nord : Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 311. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation Ă  la concession d'Aniche. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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