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Fosse FĂ©nelon

La fosse Fénelon de la Compagnie des mines d'Aniche est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Aniche, près de la limite avec Somain. Sa mise en service intervient huit ans après celle de la fosse La Renaissance et quatre ans après celle de la fosse Saint-Louis à Somain. Ces trois fosses exploitent un gisement de houille sèche. Pour la première fois en France, le système de guidage a des longrines en bois, et l'extraction se fait par des cages. Le diamètre du puits est de trois mètres, comme à la fosse Saint-Louis.

Fosse FĂ©nelon
La fosse FĂ©nelon vers 1900.
La fosse FĂ©nelon vers 1900.
Puits FĂ©nelon
Coordonnées 50,336558, 3,273906[BRGM 1]
Début du fonçage 1847
Mise en service 1849
Profondeur 724 mètres
Étages des accrochages 185, 217, 251, 285, 319, 360, 414, 500, 579, 595 et 715 mètres
ArrĂŞt 1884 (extraction)
1925 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1925
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Aniche
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Aniche
Ressources Houille
Concession Aniche

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse FĂ©nelon
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse FĂ©nelon

Le fosse FĂ©nelon cesse d'extraire en 1884, dès lors, elle assure l'aĂ©rage et la circulation de personnel pour la fosse Saint-Louis, Ă  l'instar de la fosse La Renaissance. Le , a lieu la Catastrophe d'Aniche. L'explosion du dĂ©pĂ´t de dynamite entraĂ®ne 21 morts au fond. Depuis, les dynamitières sont installĂ©es dans des zones protĂ©gĂ©es en surface. La fosse est fermĂ©e en 1925, et le puits de 724 mètres remblayĂ© ou serrementĂ© la mĂŞme annĂ©e.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Fénelon. Un seul bâtiment de la fosse existe encore.

La fosse

Au dĂ©but des annĂ©es 1840, la Compagnie des mines d'Aniche a pris un nouvel essor grâce Ă  l'ouverture de la fosse La Renaissance Ă  Somain. Celle-ci, mise en chantier Ă  partir de a commencĂ© Ă  produire en 1841[A 1]. Deux ans plus tard, la fosse Saint-Louis est mise en chantier Ă  460 mètres au sud[note 1], et commence Ă  extraire en 1845[A 2].

Fonçage

La fosse FĂ©nelon est commencĂ©e en 1847[A 2], elle est placĂ©e Ă  600 mètres au sud[note 1] de la fosse Saint-Louis, et Ă  1 055 mètres au sud[note 1] de La Renaissance, le long de la route reliant Douai Ă  Denain, Ă  80 mètres au sud de la limite avec Somain[note 1]. Ă€ peu de chose près, les trois puits sont alignĂ©s sur un axe nord-sud[note 1]. Le diamètre du puits est de trois mètres[Y 1], comme celui de Saint-Louis[Y 2], mais quarante centimètres plus large que celui de La Renaissance[Y 3]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 160 mètres[JA 1] - [Y 1], soit quatre de plus qu'Ă  la fosse Saint-Louis[Y 2], et vingt de plus qu'Ă  la fosse La Renaissance[Y 3]. Le cuvelage est en bois de 11,30 Ă  78,30 mètres[Y 1].

Exploitation

Pour la première fois en France, le système de guidage par longrines en bois est appliquĂ©, ainsi que l'extraction par cages[A 2]. La profondeur du puits est alors de 420 mètres[LA 1].

La fosse FĂ©nelon fournit, avec la fosse Saint-Louis et la fosse La Renaissance, une coupe complète nord-sud du faisceau demi-gras, passant Ă  500 mètres environ de la concession de la Compagnie des mines d'Anzin[F 1]. Elle Ă©tait initialement destinĂ©e Ă  survivre aux prĂ©cĂ©dentes, et Ă  terminer, Ă  grande profondeur, l'exploitation des houilles sèches d'Aniche, contre le cran de retour[F 1]. Les travaux y sont suspendus en 1884, après avoir remontĂ© 1 051 003 tonnes de houille[A 2].

le champ d'exploitation de la fosse FĂ©nelon est desservi par Saint-Louis[F 1]. La fosse FĂ©nelon est tombĂ©e sur les terrains houillers correspondant au passage du cran de retour. Cet accident paraĂ®t dirigĂ©, ici comme aux fosses Saint-Mark et Casimir-Perier, de l'est Ă  l'ouest, vers le couchant. Les bowettes nord de FĂ©nelon ont pĂ©nĂ©trĂ© dans le faisceau demi-gras, et ses bowettes sud dans le faisceau gras[F 1]. Les travaux du fond sont dĂ©finitivement abandonnĂ©es, et l'exploitation va porter, dans l'avenir, sur les houilles sèches[F 1], elle Ă©tait auparavant portĂ©e sur des couches de charbon au sud, ayant de 18 Ă  20 % de matières volatiles. Cette exploitation a Ă©tĂ© abandonnĂ©e en profondeur, Ă  cause de l'irrĂ©gularitĂ© des veines[LA 1]. Le puits a Ă©tĂ© approfondi Ă  506 mètres, un niveau d'exploitation a Ă©tĂ© ouvert Ă  500 mètres, et d'autres Ă©tages peuvent encore ĂŞtre Ă©tablis Ă  des niveaux infĂ©rieurs[F 1]. La fosse sert Ă  la circulation du personnel, et Ă  l'aĂ©rage de la fosse Saint-Louis.

Le , l'explosion du dĂ©pĂ´t de dynamite entraĂ®ne 21 morts, cet accident a rendu obligatoire l'Ă©tablissement des dynamitières en surface, dans des zones protĂ©gĂ©es. La fosse est abandonnĂ©e en 1925[A 2]. Le puits est profond de 724 mètres, et onze Ă©tages de recette sont Ă©tablis Ă  185, 217, 251, 285, 319, 360, 414, 500, 579, 595 et 715 mètres[Y 1]. Il est remblayĂ© ou serrementĂ© en mĂŞme temps que celui de Saint-Louis[A 2] - [1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. De la fosse, il ne reste plus qu'un bâtiment.

  • Puits FĂ©nelon, 1847 - 1925.
    Puits FĂ©nelon, 1847 - 1925.
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e.
    La tête de puits matérialisée.
  • Le bouchon en bĂ©ton armĂ© est particulièrement visible.
    Le bouchon en béton armé est particulièrement visible.
  • Le terril s'Ă©tale sur une partie du carreau.
    Le terril s'Ă©tale sur une partie du carreau.
  • Le bâtiment subsistant.
    Le bâtiment subsistant.
  • Vue sur le carreau de fosse.
    Vue sur le carreau de fosse.

34 victimes ( minima)

Les 3 fosses communicantes Fosse Fénelon, Fosse La Renaissance et fosse Saint-Louis sont peu grisouteuses mais nombreux sont les mineurs tués d'accident du travail ainsi Gilles Pierrot meurt le 22 mai 1849 à Saint-Louis suivi de 1863 à 1870 de 12 mineurs dans les accidents mortels de la fosse Saint-Louis en avril et aout 1863 puis de mars et juillet 1864 . En décembre 1964 c'est à la Fosse Fénelon.A la fosse Saint-Louis c'est Jean-Baptiste Alruth; 45 ans; qui ait pris entre 2 tampons de wagons le 6 décembre 1864. Quatre accidents mortels se succèdent à fosse Saint-Louis un mort en janvier 1865, le 28 juin 1865 Ségard est tué et Delannoy blessé. Un bloc se détache en janvier 1867; un tué, un mort en aout 1870. Fosse Fénelon un mort en juillet 1870. Les rapports d'accidents constatent tous la négligence ou l’imprudence de l'ouvrier jusqu'en 1898 où la loi rend obligatoire la reconnaissance de responssabilité par la Compagnie dans tous les cas[3].


Treize mineurs tués de 1849 à 1870, puis certainement quelques oubliés et vingt et un dynamités dans la Fosse Fénelon le 28 novembre 1900.

Le terril

Le terril Fénélon.
50° 20′ 09″ N, 3° 16′ 24″ E

Le terril no 131, dit Fénelon, situé à Aniche, est le terril cavalier de la fosse Fénelon. Il a été partiellement exploité dans sa partie sud[4].

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les Assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 88
Références à Émile Vuillemin, Les Mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du Nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur,
  1. Vuillemin 1878, p. 301
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. Olry 1886, p. 312
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Aniche par Charbonnages de France
  1. Renonciation, Puits FĂ©nelon
  2. Renonciation, Puits Saint-Louis
  3. Renonciation, Puits La Renaissance

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 54-55. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les Assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 88. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Les Mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès rĂ©alisĂ©s dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod Ă©diteur, , 395 p., p. 301. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le dĂ©partement du Nord : Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 312. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation Ă  la concession d'Aniche. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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