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Fosse Casimir-Perier

La fosse Casimir-Perier ou Auguste Casimir-Perier de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Somain. Les travaux commencent en 1856, et la fosse est la plus occidentale de la compagnie. Les terrils nos 147 et 148 sont édifiés à l'ouest et à l'est de la fosse. Celle-ci s'avère très productive. Détruite durant la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite avec un chevalement métallique. Des cités sont bâties à Somain, Fenain et Abscon. La fosse cesse d'extraire en lorsqu'elle est concentrée sur la fosse Saint-Mark.

Fosse Auguste Casimir-Perier
La fosse Casimir-Perier d'après-guerre, avec le terril no 148 en arrière-plan.
La fosse Casimir-Perier d'après-guerre, avec le terril no 148 en arrière-plan.
Puits Casimir-Perier
Coordonnées 50,342078, 3,292578[BRGM 1]
Début du fonçage 1856
Profondeur 848 mètres
ArrĂŞt (extraction)
1968 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1969
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Somain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Auguste Casimir-Perier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Auguste Casimir-Perier

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Des baraquements sont construits au sud du terril no 147. La fosse Casimir-Perier, devenue puits de service, ferme en même temps que la fosse Saint-Mark, en 1968. Le puits est comblé l'année suivante, et les installations sont pour la plupart détruites.

Le carreau de fosse est repris par une entreprise de menuiserie. Un sondage de décompression est exécuté au début de l'année 1992. Cette même année, l'exploitation commence pour la construction de l'autoroute A21. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Casimir-Perier. Au début des années 2010, le site du terril no 148 est urbanisé par la commune de Fenain, celui-ci avait disparu à la suite de son exploitation. Le terril no 147 en revanche se boise complètement de bouleaux.

La fosse

Fonçage

La fosse Casimir-Perier[note 1] est commencée en 1856 par la Compagnie des mines d'Anzin à Somain[A 1], près des limites avec Fenain et Abscon, le long de la ligne de Somain à Péruwelz.

La fosse Casimir-Perier vers 1900.

L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de 47 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 113[LA 1] ou 114 mètres[A 1] - [JD 1] - [F 1].

La fosse est baptisée en l'honneur d'Auguste Casimir-Perier[A 1].

Exploitation

La fosse Casimir-Perier est la fosse la plus occidentale de la Compagnie d'Anzin[1]. Elle n'est situĂ©e qu'Ă  830 mètres Ă  l'est[note 2] de la limite de la concession d'Anzin avec celle d'Aniche[note 3], et Ă  1 357 mètres Ă  l'est de la fosse Saint-Louis des mines d'Aniche. Elle est Ă©galement situĂ©e Ă  963 mètres au nord-ouest de la fosse La PensĂ©e[note 2].

La fosse exploite le faisceau de houille sèche d'Aniche[LA 1]. Émile Vuillemin indique en 1878 que la fosse est en grande production[LA 1]. La fosse a Ă©tĂ© creusĂ©e Ă  280 mètres au nord de l'affleurement du cran de retour. Peu avant 1886, le dernier Ă©tage est Ă  la profondeur de 417 mètres. La bowette sud, du niveau de 184 mètres, a pĂ©nĂ©trĂ© dans la rĂ©gion des charbons gras d'Abscon, qu'elle a trouvĂ©e irrĂ©gulière. De ce cĂ´tĂ©, seules les veines grasses semblent prĂ©sentes, les chassages doivent s'arrĂŞter Ă  l'ouest, Ă  la limite avec la concession d'Aniche, et communiquent Ă  l'est avec ceux de la fosse Saint-Mark. La fosse Casimir-Perier est dans des conditions moins favorables que cette dernière, parce qu'il lui manque l'appoint des charbons gras d'Abscon, et qu'elle est situĂ©e un peu trop au nord du faisceau demi-gras. Le puits devrait par la suite pĂ©nĂ©trer dans la zone stĂ©rile du nord.

La fosse est dĂ©truite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite avec un chevalement mĂ©tallique. La fosse Casimir-Perier cesse d'extraire en , lorsqu'elle est reliĂ©e avec la fosse Saint-Mark et concentrĂ©e sur celle-ci[A 1]. Cette dernière est sise Ă  Escaudain[A 2] Ă  1 628 mètres Ă  l'est-sud-est[note 2]. La fosse Casimir-Perier a alors produit 7 836 000 tonnes de houille grasse et demi-grasse. Elle devient ensuite un puits de service[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse Saint-Mark ferme en 1968, ce qui cause la fermeture de la fosse Casimir-Perier. Son puits, profond de 848 mètres[A 1], est remblayĂ© l'annĂ©e suivante. Le chevalement est ensuite dĂ©truit[B 1].

Reconversion

Une entreprise de menuiserie s'installe sur le carreau de fosse. Le sondage de dĂ©compression S18 est entrepris Ă  145 mètres au nord-ouest[note 2] du puits du au . D'un diamètre de 19,4 centimètres, il a atteint la profondeur de 142 mètres[BRGM 2] - [note 4].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Casimir-Perier. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Outre une partie des murs d'enceinte, il subsiste le poste de secours, et le bâtiments des bureaux, ateliers, et magasin[3].

  • Le puits Casimir-Perier en 2009.
    Le puits Casimir-Perier en 2009.
  • Le poste de secours en 2011.
    Le poste de secours en 2011.
  • Les bureaux, ateliers et magasin.
    Les bureaux, ateliers et magasin.
  • DĂ©tail d'un mur.
    DĂ©tail d'un mur.
  • Le mur d'enceinte.
    Le mur d'enceinte.
  • Le sondage de dĂ©compression.
    Le sondage de décompression.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4].

Terril no 147, Casimir PĂ©rier Ouest

Le terril Casimir PĂ©rier Ouest.
Le terril Casimir PĂ©rier Est.
50° 20′ 32″ N, 3° 17′ 25″ E

Le terril no 147, Casimir PĂ©rier Ouest, situĂ© Ă  Somain, Ă©tait un terril conique alimentĂ© par la fosse Casimir PĂ©rier des mines d'Anzin. Initialement haut de 43 mètres, il a Ă©tĂ© exploitĂ© Ă  partir de 1992, pour la construction de l'autoroute A21, et il n'en subsiste que les pourtours. Toutefois, le site s'est entièrement couvert de vĂ©gĂ©tation ces dernières annĂ©es[5].

Terril no 148, Casimir PĂ©rier Est

50° 20′ 34″ N, 3° 17′ 40″ E

Le terril no 148, Casimir PĂ©rier Est, situĂ© Ă  Somain et Fenain, alimentĂ© par la fosse Casimir PĂ©rier des mines d'Anzin, Ă©tait un terril plat entièrement boisĂ©. Initialement haut de 25 mètres, il a Ă©tĂ© exploitĂ© Ă  partir de 1992, et il n'en subsiste plus rien. La zone est urbanisĂ©e par un lotissement et des constructions nouvelles[6].

Les cités

Des cités ont été bâties sur les territoires de Somain, Abscon et Fenain.

  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux localisĂ©es en entrĂ©e de citĂ©.
    Des habitations groupées par deux localisées en entrée de cité.
  • Des habitations groupĂ©es par six.
    Des habitations groupées par six.
  • DĂ©tail d'une façade.
    Détail d'une façade.
  • Des plaques de rues.

Notes et références

Notes
  1. On trouve également les orthographes erronées « Casimir Perier », « Casimir Périer » et « Casimir Perrier ».
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. La route reliant Marchiennes Ă  Bouchain via Somain constitue la limite entre les concessions d'Aniche et d'Anzin.
  4. Le sondage de dĂ©compression S18 est gĂ©olocalisĂ© 50° 20′ 35″ N, 3° 17′ 29″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. Olry 1886, p. 219
Références à Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès réalisés dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod éditeur,
  1. Vuillemin 1878, p. 323
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1913, p. 154

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 21, 26. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le dĂ©partement du Nord : Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 219. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Les mines de houille d'Aniche : Exemple des progrès rĂ©alisĂ©s dans les houillères du nord de la France pendant un siècle, Paris, Dunod Ă©diteur, , 323 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 154. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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