Fortunato Pio Castellani
Fortunato Pio Castellani (Rome, - ), est le fondateur de l'atelier Castellani, spécialisé dans la restauration d'orfèvrerie étrusque, qui fut impliqué au XIXe siècle, dans les faux étrusques de la collection Campana acquise par Napoléon III pour le Louvre.
Naissance | |
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Décès |
(à 70 ans) Rome |
Nationalité |
italienne ( - |
Activités |
Orfèvre, antiquaire |
Enfants |
Alessandro Castellani Augusto Castellani Guglielmo Castellani (d) |
Propriétaire de |
Castellani (en) |
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Biographie
Dès 1814 il travailla avec son père, orfèvre à Rome, où il fut également l'auteur de pièces en niellage. Dès les années 1820 il s'intéressa au renouveau de l'intérêt créé pour les objets classiques. Il abandonna la joaillerie contemporaine pour la restauration d'objets anciens, ce qui lui fit rencontrer le marquis Giampietro Campana et Michelangelo Caetani avec qui il s'associa pour son propre atelier (1826).
En 1836, les tombes Regolini-Glassi furent mises au jour et les autorités papales l'invitèrent pour en étudier les bijoux. Dans les années 1840 et 1850, avec ses fils Alessandro (1824-1883) et Augusto (1829-1914), ils accédèrent aux collections acquises par le marquis Campana et entreprirent d'en analyser les détails. Cela leur permit de mettre au point des techniques proches des savoir-faire étrusques (en particulier de granulation de l'or).
L'atelier était ainsi coutumier de pastiches étrusques (copies avouées) pour le marché romain de la bijouterie, mais les soi-disant bijoux étrusques restaurés de la collection Campana de bijoux antiques en 1861, n'étaient en fait que des assemblages par des fils d'or de conception moderne d'éléments antiques prélevés sur des boucles d'oreille[1].
L'atelier ouvrit des succursales à Paris et Londres à partir de 1853 lorsque Fortunato Pio Castellani confia sa direction à son fils aîné Alessandro puis à son fils cadet Augusto. Alfredo, le fils d'Augusto, qui prit la suite, mourut en 1930.
Les bijoux « à l'étrusque » des Castellani figurent dans de nombreux musées du Monde (Cleveland Museum of Art, ...).
Notes et références
Bibliographie
- Bertrand de Royere, « Les Castellani et la bijouterie archéologique au XIXe siècle » dans L'Estampille. L'objet d'art (ISSN 0998-8041) , 2007, no 421, p. 59-69
- (it) Castellani e l'oreficeria archeologica italiana, Catalogue de l'exposition. Rome, Museo Nazionale Etrusco di Villa Giulia. - , l'Erma di Bretschneider (ISBN 88-8265-354-4)
- Sur la fausseté des bijoux Campana
- Les bijoux de la collection Campana, de l'antique au pastiche, Rencontres de l'École du Louvre, 2007 (ISBN 978-2-904187-20-9)
- Ida Caruso, « Antique et presque antique », dans Les bijoux étrusques comme source d’inspiration et de falsification pour les Castellani (traduit par Giovanna Léo), p. 79
- Gertrud Platz-Horster, L'orfèvrerie étrusque et ses imitations au XIXe siècle (traduit par Françoise Gaultier et Catherine Metzger), p. 91.
Voir aussi
Articles connexes
- le faux étrusque dans d'autres domaines artistiques
- Augusto Castellani