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Forte Diamante

Le Forte Diamante, est un fort de GĂȘnes, en Italie, le plus Ă©loignĂ© au nord de la chaĂźne de forts protĂ©geant la citĂ© maritime.

Forte Diamante
Présentation
Type
Partie de
Fortresses of Genoa (d)
Fondation
Patrimonialité
Bien culturel italien (d)
Localisation
Localisation
Coordonnées
44° 27â€Č 40″ N, 8° 56â€Č 22″ E
Carte

Il est situĂ© au bout d'une crĂȘte, Ă  667 mĂštres au-dessus du niveau de la mer, entre le val Polcevera et le val Bisagno. Il tire son nom de la montagne en forme pyramidale sur laquelle il a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©, entre 1756 et 1758, sur proposition de l'ingĂ©nieur Jacques de Sicre[1].

Histoire

Des documents indiquent la présence d'anciennes positions militaires depuis 1395, avec la Bastia del Pino. Lors du siÚge autrichien de 1747, une petite redoute étoilée est construite pour protéger les vallées des incursions autrichiennes.

En 1756, le Magistrat des fortifications de la RĂ©publique de GĂȘnes, sur les encouragements du Marquis Giacomo Filippo Durazzo, demande Ă  l'ingĂ©nieur de l'Infante di Spagna, De Sicre, Ă  l'ingĂ©nieur Robert de Cotte et au marĂ©chal Antonio Federico Flobert, la conception d'un fort construit au sommet du Monte Diamante. Le 2 juin 1756, les plans de De Cotte sont approuvĂ©s. Les travaux sont achevĂ©s en 1758.

Deux dessins de la collection des Archives de l'État de GĂȘnes datant de la fin du XVIIIe siĂšcle prĂ©sentent quelques diffĂ©rences avec le Forte Diamante actuel. Un toit en pente en tuiles d'ardoise recouvrait la caserne intĂ©rieure et certaines parties des murs d'enceinte. La tour semi-circulaire caractĂ©ristique Ă©tait absente.

À l'Ă©poque napolĂ©onienne, le toit est remplacĂ© par une terrasse Ă  mĂąchicoulis pouvant servir d'Ă©lĂ©ment dĂ©fensif supplĂ©mentaire[2]. Au printemps 1800, le fort est dĂ©fendu par les Français de la 41e Demi-Brigade du commandant de la Compagnie Bertrand. Des Autrichiens, conduits par leur lieutenant gĂ©nĂ©ral, le comte de Hohenzollern, y mĂšne un siĂšge fĂ©roce ; le 30 avril 1800, ils conquiĂšrent le fort par une attaque Ă©clair[3]. Le comte de Hohenzollern ordonne Ă  Bertrand de se rendre avec les mots suivants :

« Je vous intime, Commandant, de rendre votre Fort immĂ©diatement. Sinon, tout est prĂȘt, je vous prendrait d'assaut et vous ferai passer au fil de l'Ă©pĂ©e. Vous pouvez encore obtenir une capitulation honorable. Devant Diamante Ă  16h. Comte de Hohenzollern. »

La réponse déterminée de Bertrand ne se fait pas attendre :

« Monsieur le GĂ©nĂ©ral, l'honneur, qui est la qualitĂ© la plus chĂšre des vrais soldats, interdit impĂ©rativement Ă  la brave garnison que je commande de se rendre et d'abandonner le Fort dont on m'a confiĂ© le commandement, et ne peut consentir Ă  l'abandon pour une simple intimidation, et il me tient trop Ă  cƓur, Monsieur le GĂ©nĂ©ral, de mĂ©riter votre estime pour vous dĂ©clarer que seule l'impossibilitĂ© de me dĂ©fendre plus longtemps pourrait me dĂ©terminer Ă  capituler. Bertrand. »

La garnison française du Diamante (environ 250 soldats) ne se rend pas, grĂące Ă  l'intervention du gĂ©nĂ©ral Jean-de-Dieu Soult, second du gĂ©nĂ©ral en chef du carrĂ© de GĂȘnes (le futur marĂ©chal AndrĂ© Massena) qui rejoint le Fort Diamante depuis le Fort Sperone voisin avec deux colonnes d'infanterie de ligne. Les Autrichiens sont alors repoussĂ©s vers leurs positions de dĂ©part.

En 1814, aprÚs l'annexion de la Ligurie au Royaume de Sardaigne, de nouvelles interventions sont effectuées. De nouveaux mùchicoulis sont bùtis, la caserne centrale est agrandie, et la tour semi-circulaire avec un escalier en colimaçon à l'intérieur, derriÚre la caserne est construite pour atteindre la terrasse de surveillance[4].

Quelques escarmouches sont enregistrées lors des soulÚvements populaires de 1849, mais le dernier événement significatif a lieu en 1857, lorsqu'un groupe d'émeutiers mazziniens tente d'occuper le fort aprÚs avoir assassiné un sergent.

La fortification est dĂ©finitivement abandonnĂ©e en 1914 et n'a plus jamais Ă©tĂ© utilisĂ©e. Le fort est laissĂ© Ă  l'Ă©tat de ruine, Ă  l'exception de quelques interventions de conservation limitĂ©es de la municipalitĂ© de Sant'Olcese. Le fort est le seul des fortifications gĂ©noises historiques Ă  Ă  ne pas ĂȘtre Ă  l'intĂ©rieur de la commune de GĂȘnes. Aujourd'hui, l'intĂ©rieur de la structure est fermĂ© au public.

Structure

A l'intérieur du fort, positionné sur un remblai, se trouvent les casernes à trois étages, servant de chapelle[5], d'entrepÎt et de dortoirs pour la garnison qui pouvait aller de 40 à 100 hommes. Le sol de la terrasse est carrelé en brique et les grilles des drains sont ouvrantes. L'ouvrage est équipé d'une citerne, capable de contenir 80 mÚtres cubes d'eau.

Le remblai pentagonal derriÚre la caserne abritait l'armement ; cinq gros obusiers étaient positionnés au nord et deux canons défendaient l'entrée.

Chemin d'accĂšs

Chemin d'accĂšs vers le Fort Diamante, Ă  GĂȘnes.

Le fort ne peut ĂȘtre atteint qu'Ă  pied par un chemin qui part du Fort Sperone et touche le Fort Puin, en passant Ă  peu de distance du Due Fratelli. Prendre le funiculaire Zecca-Righi, qui part du centre de GĂȘnes, marcher 5 km entre forĂȘt et chemin de crĂȘte, avec vue sur la Riviera mĂ©diterranĂ©enne.

Alternativement, utiliser le pittoresque train Genova-Casella[6] en partant de la gare prĂšs de Piazza Manin et en descendant Ă  l'arrĂȘt Trensasco, un hameau de Sant'Olcese sur les collines entre Val Polcevera et Val Bisagno. Du col de Trensasco, un chemin escarpĂ© atteint le sommet de la montagne et le fort en 40 minutes environ Ă  pied.

Notes et références

  1. (en) « Forte Diamante | Visitgenoa.it Forte Diamante », sur www.visitgenoa.it (consulté le )
  2. Stefano Finauri - Forti di Genova pag. 121
  3. (it) « Forte Diamante 1756-1758 », sur GENOVA FORTI, MURA E DINTORNI (consulté le )
  4. Stefano Finauri - Forti di Genova p. 124.
  5. Stefano Finauri - Forti di Genova, pag. 124
  6. Sito della Ferrovia Genova-Casella

Liens externes

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