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Fort Sumner

Fort Sumner, actuellement en ruines, était à l'origine un fort militaire dans le comté de Baca dans le sud-est du Nouveau-Mexique construit par l'architecte Alexander LaRue. Ce fort était chargé de contrôler l'internement des populations Navajos et Mescaleros, entre 1863 et 1868 sur la réserve dite de Bosque Redondo, située à proximité immédiate. Elle est considérée par certains comme un camp de concentration[1].

Fort Sumner
GĂ©ographie
Pays
État
Comté
Village aux États-Unis
Coordonnées
34° 24′ 07″ N, 104° 11′ 41″ O
Fonctionnement
Statut
Patrimonialité
Inscrit au NRHP ()
Carte

Histoire

Le , le Congrès des États-Unis autorisa la crĂ©ation de Fort Sumner. Le gĂ©nĂ©ral James Henry Carleton justifia d'abord l'entreprise par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les colons de la vallĂ©e du Pecos des Mescaleros Apaches, des Kiowas et des Comanches. Il crĂ©a aussi la rĂ©serve du Bosque Redondo, une zone de 40 miles2 oĂą plus de 9 000 Navajos et Mescaleros Apaches allaient ĂŞtre forcĂ©s de vivre car ils organisaient des razzias contre les colons blancs dans leurs rĂ©gions d'origine.

La réserve, selon les objectifs, serait auto-suffisante, grâce à l'enseignement de l'agriculture moderne aux Amérindiens. Le général Edward Canby, qui remplaça Carleton, suggéra le premier que les Navajos devaient être déplacés dans une série de réserves et qu'on devait leur enseigner de nouvelles compétences. Certains à Washington D.C. pensaient que les Navajos ne devaient pas être déplacés, qu'une réserve devait être créée sur leurs terres. Des citoyens du Nouveau-Mexique étaient en faveur de l'extermination ou au moins de la déportation complète des Navajos de leurs terres.

Le général Carleton donna l'ordre au colonel Christopher "Kit" Carson de faire le nécessaire pour amener d'abord les Mescaleros, puis les Navajos à Bosque Redondo. Tous les Mescaleros Apaches y étaient arrivés à la fin de 1862, mais les Navajos n'arrivèrent en grand nombre qu'au début de 1864. Les Navajos appellent le parcours du pays Navajo à Bosque la Longue Marche. C'est un souvenir amer pour beaucoup d'entre eux. Un participant rapporte :

« Au cours de lentes étapes, nous voyagions vers l'Est par ce qui est maintenant Gallup et Chusbbito, Bear Spring, qui est maintenant appelé Fort Wingate. Vous demandez comment ils nous traitaient ? S'il y avait de la place, les soldats installaient les femmes et les enfants dans les chariots. Certains même les faisaient monter derrière eux sur leurs chevaux. Je n'ai jamais été capable de comprendre un peuple qui vous tue un jour et le lendemain joue avec vos enfants[2]... »

Il y avait environ 8 500 Navajos et 500 Mescaleros Apaches internĂ©s Ă  Bosque Redondo en . L'armĂ©e n'avait prĂ©vu que l'arrivĂ©e de 5 000 d'entre eux, la nourriture fut donc un problème dès le dĂ©but. Les Navajos et les Mescaleros Apaches avaient Ă©tĂ© longtemps ennemis et dès lors qu'ils Ă©taient contraints Ă  la promiscuitĂ©, des bagarres Ă©clataient souvent. La qualitĂ© de l'environnement se dĂ©tĂ©riora. Les Indiens internĂ©s n'avaient pas d'eau propre, celle-ci Ă©tait fortement chargĂ©e d'alcalis et il n'y avait pas de bois pour cuisiner. L'eau de la rivière voisine, le Pecos, provoquait de graves problèmes intestinaux et la maladie se rĂ©pandait rapidement dans le camp. La nourriture Ă©tait en quantitĂ© insuffisante, Ă  cause des mauvaises rĂ©coltes, du dĂ©tournement par l'armĂ©e et les intermĂ©diaires indiens et de diverses activitĂ©s criminelles.

Un tas de pierres grossières, d'environ 3 m de diamètre et 40 cm de haut ; Ă  l'arrière-plan, un panneau explicatif.
Pierres marquant l'emplacement de la signature du traité du (monument érigé en 1971 par les Navajos).

La production de grains avait été bonne en 1865 et 1866, mais en 1867 elle fut très mauvaise. Les officiers de l'armée et les agents indiens se rendirent compte que l'expérience de Bosque Redondo était un échec.

En 1865, les Mescaleros Apaches, ou au moins ceux assez forts pour voyager, réussirent à s'échapper pour retourner dans leur pays. Les Navajos ne furent pas autorisés à quitter la réserve avant , lorsque l'armée américaine reconnut finalement l'échec de la tentative.

Le , un traitĂ© fut signĂ© avec les Navajos, qui furent autorisĂ©s Ă  retourner dans leur pays natal, vers une nouvelle rĂ©serve. LĂ , ils furent rejoints par les milliers de Navajos qui s'Ă©taient cachĂ©s dans l'arrière-pays de l'Arizona. Au cours des annĂ©es suivantes, ils Ă©tendirent la nouvelle rĂ©serve au-delĂ  de 65 000 km2[3].

Divers

Trois tombes avec une seule pierre tombale. La tombe de Billy the Kid, à droite, possède en plus une petite stèle pointue, renforcée de métal. L'ensemble est enfermé dans une grande cage en métal et cerné de dalles de béton. Le sol du reste du cimetière est nu, apparemment vide, avec un mur à l'arrière plan.
Tombes de Billy the Kid et de ses compagnons Ă  Fort Sumner.

Le shérif Pat Garrett du comté de Lincoln (Lincoln County, New Mexico), y acquit une grande célébrité en abattant Billy the Kid le dans le vieux fort alors désaffecté.

Notes

  1. (Bailey 1970)
  2. Homme Très Mince, Ancien Navajo, cité par Richard Van Valkenburgh, Desert Magazine, avril 1946, p. 23.
  3. Concise Columbia Encyclopedia, Avon, 1983, p. 586.

Références

Liens externes

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