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Fort Sarah-Bernhardt

Le fort Sarah Bernhardt est un fortin militaire du XIXe siècle de Belle-Île-en-Mer dans le Morbihan en Bretagne, où la célèbre comédienne française Sarah Bernhardt (1844-1923) passe ses vacances d'été durant 30 ans, entre 1894 et 1922. Il est transformé en musée Sarah Bernhardt dans les années 2000. Propriété du conservatoire du littoral, le fort est inscrit aux monuments historiques depuis 2000[1], et labellisé Maisons des Illustres en 2011[2], et une importante partie du domaine de 46 hectares est transformé depuis 1984 en golf de Belle-Île-en-Mer.

Fort Sarah Bernhardt
Informations générales
Type
Ouverture
Dirigeant
Visiteurs par an
25 000
Collections
Genre
Vie et Ĺ“uvres de Sarah Bernhardt
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Coordonnées
47° 23′ 09″ N, 3° 14′ 58″ O
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
GĂ©olocalisation sur la carte : Belle-ĂŽle-en-Mer
(Voir situation sur carte : Belle-ĂŽle-en-Mer)

Origine militaire

En 1859[1], ce corps de garde crénelé modèle 1846 est édifié à l’extrême nord de Belle-Île, sur la pointe des Poulains, par le Second Empire, avec pont-levis, mâchicoulis et meurtrières... Le phare des Poulains est construit en 1868.

Sarah Bernhardt

En 1894, Sarah Bernhardt, âgée de 50 ans, est au sommet de sa gloire et passe pour la première star internationale de l'histoire du monde du spectacle. Elle a un coup de foudre pour Belle-Île-en-Mer, qu'elle découvre avec son ami le peintre Georges Clairin, et dont elle fait immédiatement son paradis.

Lors d'une promenade sur la pointe des Poulains (en breton : Beg Er Pollen, pointe des rochers isolés ou bien Poul Awen, trou aux eaux tumultueuses), elle découvre ce fortin désaffecté à vendre, au milieu d'une nature sauvage de mer et de rochers, de bruyères, armérie maritime, tamarix, pourpier de mer, acanthes, genêts, cinéraires, asters, campanules... et cite « de l’horizon à perte de vue, et du ciel à perte de vue », « La première fois que je vis Belle-Île, je la vis comme un havre, un paradis, un refuge. J’y découvris, à l’extrémité la plus venteuse, un fort, un endroit spécialement inaccessible, spécialement inhabitable, spécialement inconfortable, et qui, par conséquent, m’enchanta ». Elle l'achète[2] dans les heures qui suivent, puis y entreprend de gigantesques travaux d'ouvertures de fenêtres et larges baies, et d'aménagement intérieur avec décor théâtral, pour y passer toutes ses vacances d'été durant 30 ans, pour se reposer de ses nombreuses tournées triomphales mondiales. Elle en dit « Belle-Île est une perle précieuse, une émeraude délicate, un diamant rare irisé par les reflets bleus du ciel et de la mer mêlés. J'aime infiniment cette île. » et « J’aime venir chaque année dans cette île pittoresque, goûter tout le charme de sa beauté sauvage et grandiose. J’y puise sous son ciel vivifiant et reposant de nouvelles forces artistiques »[2].

Elle Ă©tend son domaine sur 46 hectares, avec la ferme et le manoir de PenhoĂ«t (dĂ©truit durant la Seconde Guerre mondiale), deux maisons pour y recevoir ses très nombreux invitĂ©s : la villa Lysiane (du prĂ©nom de sa petite-fille) et les Cinq parties du monde (rapport Ă  ses tournĂ©es internationales), une basse-cour d'Ă©levage, des courts de tennis, un jardin irriguĂ©, et mur d'enceinte pour tenir Ă  distance ses admirateurs...

Celle que les habitants locaux surnomment « la dame Blanche Â», « la dame des Poulains » ou « la dame de PenhoĂ«t », passe ses vacances avec amis, famille, employĂ©s, et sa cĂ©lèbre mĂ©nagerie (une dizaine de chiens, Bizi-Bouzon le perroquet, des camĂ©lĂ©ons, un hibou grand-duc, un singe, un boa, un crocodile...). Elle y pĂŞche Ă  la crevette en robe blanche, cuisine, se fait bronzer au soleil, se promène, fait des excursions, des pique-niques, joue au tennis, reçoit de prestigieux invitĂ©s dont le roi Édouard VII du Royaume-Uni...

En 1922, malade, surendettée, et amputée d'une jambe depuis 1915, elle est obligée de vendre sa propriété la mort dans l'âme. Elle disparaît l'année suivante et repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris, malgré son vif désir d’être inhumée « face à la mer ».

Musée Sarah Bernhardt

Après avoir Ă©tĂ© laissĂ© longtemps Ă  l’abandon, le fort et les deux villas sont acquis, restaurĂ©s et transformĂ©s en musĂ©e Sarah Bernhardt par le Conservatoire du littoral dans les annĂ©es 2000. Avec 25 000 visiteurs annuels, il retrace la vie et l’œuvre de la cĂ©lèbre tragĂ©dienne. Le dĂ©cor théâtral des lieux est reconstituĂ© le plus fidèlement possible Ă  partir de photos, livres et documents d'Ă©poque. Des vĂŞtements de la comĂ©dienne donnĂ©s par sa famille y sont exposĂ©s. Une importante partie du domaine de 46 hectares d'origine est transformĂ© Ă  partir de 1984 en golf de Belle-ĂŽle-en-Mer de 56 hectares.

Le musée de la citadelle de Belle-Île-en-Mer, de Le Palais, regroupe et expose également des objets personnels de Sarah Bernhardt, des sculptures et tableaux réalisés de sa main, quelques documents de presse d’époque ainsi que des affiches de ses spectacles.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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