Fort Pierre Bordes
Le fort Pierre-Bordes est situé à Tin Zaouatine, sur la frontière entre le Mali et l'Algérie[1].
Pierre-Bordes | |
Nom local | bordj |
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Coordonnées | 19° 57′ 56″ nord, 2° 51′ 34″ est |
Pays | Algérie |
Localité | Tin Zaouatine |
Histoire
Au début du XXe siècle, il n’existait pas de frontière entre le Sahara français et l'Afrique-Occidentale française (A.O.F.). En 1909, le colonel Laperrine, commandant supérieur des oasis sahariennes, se rendit à Niamey (Niger) auprès du colonel Venel, commandant du territoire militaire du Haut-Sénégal-Niger, afin de fixer la limite administrative entre l'Algérie et l'A.O.F. et d'organiser des caravanes transsahariennes, de créer un service postal régulier et de réglementer la transhumance. Ces discussions aboutirent à un accord connu sous le nom de Convention de Niamey.
Parti d’In Salah en , le colonel Laperrine arriva à Niamey en septembre de la même année, après être passé par Tin Zaouaten où il ordonna la construction d’un fort[2].
On ignore si ce fort fut alors vraiment construit car, en 1922, la mission Citroën, lors de son passage à Tin Zaouaten, signala bien la présence d’un puits et de la compagnie méhariste du Tidikelt, mais ne mentionna pas la présence d’un fort ; il semblerait qu'il n'ait été en fait construit qu'en 1927[3].
Le nom de Pierre Bordes a été donné à ce fort en mémoire de Pierre Bordes (1878-1943), un ancien préfet de Constantine devenu ensuite gouverneur général de l'Algérie[4].
Bibliographie
- A. Bernard et N. Lacroix, La pénétration saharienne (1830-1906), Réimpression photographique de l'édition d'Alger de 1906 par Gandini, 1993.
- R. Delerive, Forts sahariens des Territoires du Sud, Paris, Geuthner, 278 p, 1990.
- P. Denis, L'armée française au Sahara, Paris, L'Harmattan, 320 p, 1993.
- J.-C. Humbert, Forts et bordjs de l'Extrême Sud. Sahara algérien, 1892-1903, Calvisson, Gandini, 107 p., 1993.