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Fontaine de Jarente

La fontaine de Jarente, parfois appelée fontaine de la Poissonnerie ou fontaine d'Ormesson[1], est une fontaine parisienne située au fond de l'impasse de la Poissonnerie, une petite voie d'une quinzaine de mètres qui s'ouvre sur la rue de Jarente dans le 4e arrondissement de Paris. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Fontaine de Jarente
La fontaine, au fond de l'impasse de la Poissonnerie.
Présentation
Destination initiale
Fontaine
Destination actuelle
Fontaine
Matériau
pierre, mascaron en bronze
Construction
1783
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
48° 51′ 21″ N, 2° 21′ 48″ E
Carte

Construction

La fontaine est construite en 1783, dans le plan d'ensemble du quartier rénové à la suite de la destruction, de 1773 à 1774, du prieuré Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers[3] qui s'étendait sur la plus grande partie de l'îlot délimité aujourd'hui par la rue de Turenne, la rue de Sévigné, la rue des Francs-Bourgeois et la rue Saint-Antoine. À cette occasion furent ouvertes de nouvelles rues (rue de Jarente, d'Ormesson, Necker, Caron), et une place (place du Marché-Sainte-Catherine) accueillant le nouveau marché Sainte-Catherine. L'impasse de la Poissonnerie, dans le cadre de ce marché, était occupée par les marchands de poissons qui avaient besoin d'eau. C'est à cet effet que la fontaine fut édifiée sur les plans de monsieur Caron, maître général des bâtiments du roi[4].

Description

DĂ©tail du mascaron.

La fontaine se prĂ©sente comme un massif adossĂ© au fond de l'impasse. EncadrĂ©e par deux pilastres et surmontĂ©e d'un fronton triangulaire, elle est dĂ©corĂ©e d'un bas-relief central montrant un faisceau de licteur, des dauphins et des cornes d'abondance. En retrait et de chaque cĂ´tĂ©, deux portes, surmontĂ©es d'une sculpture en rosace, donnent accès au bâtiment en arrière. Au-dessus du fronton, engagĂ©e dans le mur, une composition architecturale en pyramide moulurĂ©e prolonge la construction et la fait culminer Ă  une hauteur d'environ 7 mètres. Près du sol, un filet d'eau sort d'un mascaron de bronze en tĂŞte de satyre.

L'appareillage gĂ©nĂ©ral de la construction est dĂ©corĂ© dans le style « Ă  congĂ©lation », que l'on note sur les pilastres et le linteau. Le fronton est dĂ©corĂ© d'une bouche d'eau dĂ©versant un flot gelĂ©.

Bibliographie

  • Marie-HĂ©lène LevadĂ© (photogr. Hughes Marcouyeau), Les Fontaines de Paris : L'eau pour le plaisir, Paris et Bruxelles, Éditions Chapitre Douze, , 592 p. (ISBN 978-2-915345-05-6).
  • Dominique Massounie (dir.), Pauline PrĂ©vost-Marcilhacy (dir.) et Daniel Rabreau (dir.), Paris et ses fontaines : De la Renaissance Ă  nos jours, Paris, DĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-905-118-80-6).

Notes et références

  1. L'appellation « d'Ormesson » attestée dans diverses publications, provient du nom de Henri François Le Fèvre d'Ormesson qui posa la première pierre du marché Sainte-Catherine et qui a une rue toute proche. Une photo d'Eugène Atget l'intitule aussi Fontaine Necker.
  2. « Fontaine de Jarente », notice no PA00086268, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. L'établissement de ce prieuré date de l'époque de saint Louis, le produit de la vente de ses terrains fut affecté en partie à la construction de l'église Sainte-Geneviève, aujourd'hui le Panthéon.
  4. Indications reprises du Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet, Paris, Éditions de Minuit, 1963.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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