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Fondation pour l'enfance

La Fondation pour l'Enfance est une fondation française créée en 2012 par l'union de deux grandes fondations au service de l'enfance en difficulté : la Fondation pour l'Enfance, du même nom, créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d'Estaing (épouse du président de la République française Valéry Giscard d'Estaing de 1974 à 1981) et la Fondation Protection de l'Enfance créée en 2010. Cette dernière avait pour mission de soutenir les associations du Centre Français de Protection de l'Enfance (CFPE).

Fondation pour l'Enfance
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Fondation abritante
But Application de la convention internationale des droits de l'enfant et protection de l'enfance.
Zone d’influence France et monde
Fondation
Fondation 1977
Fondateur Anne-Aymone Giscard d'Estaing
Identité
Siège 23 place Victor Hugo
94270 Le Kremlin-BicĂŞtre
Personnages clés Présidente d'honneur Anne-Aymone Giscard d'Estaing
Président Georges Lefebvre
Vice-président Corinne Perben (épouse de Dominique Perben)
Trésorier Gabriel Viellard
Slogan « Des repères pour se construire »
Site web www.fondation-enfance.org

Reconnue d'utilité publique et pouvant abriter sous son égide des fondations et associations œuvrant pour l'enfance en difficulté, la Fondation pour l'Enfance œuvre pour faire progresser la protection de l'enfance, et veille à la chasse et à la traque judiciaires des détenteurs d'images pédopornographiques. La Fondation pour l'Enfance a obtenu en France la condamnation de plus de 200 délinquants, grâce à l'aide bénévole de ses avocats historiques Maître Olivier Baratelli et Céline Astolfe.

Historique

En 1977 cette fondation est créée sous le nom de Fondation Anne-Aymone Giscard d'Estaing (qui devient Fondation pour l'Enfance en 1996)[1] avec un don de 1,6 million de francs issu des droits d'auteur du livre Démocratie française de Valéry Giscard d'Estaing.

La Fondation pour l'Enfance a soutenu depuis son origine plus de 140 fondations et associations[2] qui Ĺ“uvrent pour l'enfance en difficultĂ© avec un budget annuel d'environ 2 Ă  3 millions d'euros de dons issus majoritairement de nombreuses grandes entreprises dont Chaumet, Van Cleef & Arpels, L'OrĂ©al, Smalto, Xerox[2]... et d'une prestigieuse soirĂ©e de gala de bienfaisance annuelle, La Nuit internationale de l'enfance, organisĂ©e Ă  l'Orangerie du château de Versailles avec la participation historique des princesse Diana de Galles, reine Rania de Jordanie, reine Paola de Belgique, princesse Mathilde de Belgique, reine Silvia de Suède, princesse Victoria de Suède ou encore Bernadette Chirac et de nombreuses personnalitĂ©s du monde du gotha, de la politique, du monde du spectacle, des arts, des mĂ©dias ou de la mode[3] - [4].

Lors de ces soirées dont la direction artistique était assurée par Jean-François Vazelle, les plus grandes étoiles de l'Opéra de Paris ont accepté de s'y produire gracieusement.

Pendant 35 ans, la Fondation pour l'Enfance a contribué à la progression des droits des enfants en France en mobilisant les associations et les acteurs de terrain, en informant et formant les publics et professionnels spécialisés, et en apportant son soutien aux chercheurs[5].

En 2012, la Fondation pour l'Enfance fusionne avec la Fondation Protection de l'Enfance[6], crĂ©Ă©e en 2010, et dont la mission Ă©tait de venir en aide, moralement et matĂ©riellement, aux personnes et aux associations se consacrant Ă  la protection de l’enfance et Ă  l’aide Ă  la fonction parentale.

Missions

Les missions actuelles de la Fondation pour l'Enfance sont :

  • le soutien Ă  l'exercice parental ;
  • la lutte contre toutes les formes de maltraitances, incluant les violences Ă©ducatives ordinaires (fessĂ©es, gifles, tapes...) ;
  • le dĂ©veloppement du parrainage de proximitĂ©, qui consiste Ă  parrainer un enfant dans une situation difficile ;
  • le dĂ©veloppement d'outils de prĂ©vention sur les dangers liĂ©s aux usages du numĂ©rique et les risques extra-familiaux (tels que le harcèlement scolaire);
  • le suivi judiciaire des affaires de pĂ©dopornographie, dĂ©lit prĂ©vu et rĂ©primĂ© par l'article 227-23 du Code PĂ©nal.

Principales dates et réalisations

  • 1977 : reconnue d'utilitĂ© publique par dĂ©cret du 2 dĂ©cembre.
  • 1979 : publication du premier rapport sur l'enfance maltraitĂ©e.
  • 1984 : ouverture du centre de documentation de la Fondation pour l'Enfance spĂ©cialisĂ© sur la protection de l'Enfance. C'est la première structure Ă  informatiser des donnĂ©es relatives aux abus sexuels.
  • 1987 : agrĂ©Ă©e institution d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral Ă  caractère humanitaire le 22 avril.
  • Participation Ă  l’élaboration et Ă  la promotion de la convention relative aux droits de l'enfant, ratifiĂ©e par la France en 1990.
  • 1989 : première campagne de sensibilisation sur l'enfance maltraitĂ©e.
  • 1990 : crĂ©ation de SOS Enfance MaltraitĂ©e, devenu le 119 - AllĂ´ Enfance en Danger. Le dispositif est aujourd'hui gĂ©rĂ© par le GIPED.
  • 1990 : crĂ©ation et organisation des Prix MĂ©dias, en partenariat avec l'association Enfance Majuscule, pour couronner les meilleurs Ă©missions, reportages et documents relatifs Ă  la problĂ©matique de l'enfance, Ă  la construction des repères familiaux et sociaux. Depuis 2013, l'association Enfance Majuscule a pris le relais de l'organisation de ce prix.
  • 1995 : organisation du premier forum international sur les droits de l'enfant, en collaboration avec l'UNESCO, l'UNICEF et le BICE.
  • 2003 : crĂ©ation de la journĂ©e internationale des enfants disparus en France, avec les associations La Mouette et APEV[7].
  • 2004 : crĂ©ation de SOS Enfants Disparus, Ă  l'initiative de la Fondation pour l'Enfance et des associations La Mouette et APEV[8]. En 2009, SOS Enfants Disparus devient le numĂ©ro europĂ©en 116 000 Enfants Disparus[9]. La Fondation pour l'Enfance assure l’animation et la coordination des activitĂ©s du dispositif tĂ©lĂ©phonique jusqu'en 2012, annĂ©e oĂą le CFPE-Enfants Disparus prend le relais[10].
  • 2011 : lancement d'une campagne web et TV de prĂ©vention des violences Ă©ducatives ordinaires.
  • 2012 : fusion avec la Fondation Protection de l'Enfance (fondation similaire crĂ©Ă©e en 2010 et Ă©manant du Centre Français de Protection de l'Enfance), dont Anne-Aymone Giscard d'Estaing devient prĂ©sidente d'honneur. La nouvelle Fondation est reconnue d'utilitĂ© publique le .
  • 2012 : dĂ©veloppement du rĂ©seau national de parrainage de proximitĂ©.
  • 2013 : lancement de la campagne web et TV de prĂ©vention des violences Ă©ducatives ordinaires Il n'y a pas de petite claque.
Campagne de sensibilisation sur l'enfance maltraitée en 1989.

Principales campagnes de sensibilisation

Dans les annĂ©es 1980, la Fondation pour l'Enfance participe aux campagnes officielles mises en place par les pouvoirs publics (1984 : Mon corps, c'est mon corps ; 1988 : Les abus sexuels Ă  l'Ă©gard des enfants, comment en parler ?)[11].

En 1989, la Fondation pour l'Enfance lance la première campagne de sensibilisation sur l'enfance maltraitée. Cette même année, le ministère des Affaires sociales choisi de faire de l'enfance maltraitée son grand thème de campagne.

Depuis le début des années 2000, soit depuis plus de 15 ans, la Fondation pour l'Enfance est présente dans les tribunaux judiciaires de tout le territoire français pour porter la défense et l’assistance de l’enfance en danger.

La Fondation pour l'Enfance a, Ă  cet effet, mandatĂ© MaĂ®tre Olivier Baratelli et tous les membres bĂ©nĂ©voles du Cabinet Lombard Baratelli & associĂ©s (avocats au barreau de Paris) pour se constituer partie civile dans tous les dossiers de diffusion, fixation, enregistrement, transmission, dĂ©tention, importation, exportation et captation d’images d’un mineur prĂ©sentant un caractère pornographique, faits prĂ©vus et rĂ©primĂ©s par l’article 227-23 du Code PĂ©nal.

Ces actions de la Fondation pour l'Enfance ont également une vertu pédagogique. Dans le cadre de l’exécution des peines de sursis avec mise à l’épreuve prononcées par les tribunaux, les personnes condamnées ont notamment pour obligation d’indemniser la Fondation pour l'Enfance au titre de la réparation du préjudice causé à l’enfance en danger.

Au vu des diffĂ©rentes affaires, rĂ©centes ou non, de pĂ©dophilie,, la Fondation pour l'Enfance s'engage aussi dans la lutte contre la (cyber)pĂ©dopornographie, en se constituant, entre autres, partie civile Ă  travers ses diffĂ©rents avocats mandatĂ©s.

En 2011, la Fondation pour l'Enfance lance une campagne web et TV de prévention contre les violences éducatives ordinaires (VEO). Les VEO peuvent être physiques (gifles, fessées...) comme psychologiques, et ont la particularité d'être justifiées pour leurs supposées vertus éducatives. De nombreuses recherches médicales sur le long terme ont démontré les effets nocifs de ces violences sur le développement de l’enfant et sur l’équilibre futur de l’adulte qu’il deviendra (psychologique, sexuel, professionnel et même population plus à risque de maladies liées au stress)[12].

La campagne de 2011 met en avant le caractère transgénérationnel de la transmission des violences éducatives.

En 2013, une deuxième campagne web et TV contre les violences éducatives ordinaires est lancée. Sous le slogan Une petite claque pour vous, une grande claque pour lui, cette campagne met en avant la différence de perception qu'un adulte et un enfant peuvent avoir d'un acte violent.

Dans le cadre du 25e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, la Fondation pour l'Enfance lance en 2015 l'opération des numéros pour l'enfance. Sur un seul et même portail web sont répertoriés les 9 dispositifs téléphoniques principaux d'aide à l'enfance et de soutien à la parentalité (119 - Allô Enfance en Danger, 116 000 Enfants Disparus, Inter Service Parents...). Les thématiques couvertes par ces différents numéros sont nombreuses : harcèlement scolaire, disparitions, maltraitances, soutien aux parents...

Publications

La Fondation pour l'Enfance a publié de nombreux guides et ouvrages concernant la problématique de l'enfance :

  • 2001 : De la violence conjugale Ă  la violence parentale[13]
  • 2002 : L'administrateur ad hoc[14]
  • 2003 : La sexualitĂ© Ă  l'adolescence[15]
  • 2003 : L'enfant et son parent incarcĂ©rĂ©[16]
  • 2005 : La rĂ©silience : le rĂ©alisme de l'espĂ©rance[17]
  • 2009 : Les droits de l'enfant, une affaire d'adultes ![18]
  • 2011 : Guide de l'attachement en familles d'accueil et adoptives[19]
  • 2012 : Guide "Devenir parent, pas si facile !"[20]

Fondations abritées et fonds sous égide

La Fondation pour l'Enfance est une fondation reconnue d'utilité publique avec une capacité abritante. Elle peut donc avoir sous son égide des fondations et fonds dont les missions rejoignent celles de la Fondation pour l'Enfance.

Actuellement, deux fondations sont abritées et deux fonds sont sous l'égide de la Fondation pour l'Enfance[21] :

  • la Fondation Agir contre les disparitions d'enfants, crĂ©Ă©e en 2015 par le CFPE-Enfants Disparus, association qui gère le dispositif 116 000 Enfants Disparus ;
  • la Fondation Vision du Monde, crĂ©Ă©e en 2015 par l'association Vision du Monde ;
  • le Fonds Enfants d'Irak, destinĂ© Ă  l'accueil et l'insertion des familles chrĂ©tiennes d'Irak rĂ©fugiĂ©es en France ;
  • le Fonds GoĂ©lands, soutenant les enfants atteints de maladies gĂ©nĂ©tiques et les adolescents/Ă©tudiants en difficultĂ© sociale.

Notes et références

  1. Arrêté du 13 novembre 1996 portant approbation de la modification des statuts d'un établissement d'utilité publique
  2. « Fondation pour l'enfance : le dĂ©fi d'Anne-Aymone Giscard d'Estaing », sur Le Figaro (consultĂ© le )
  3. « Fastueuse Nuit de l'enfance à Versailles », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. « 12th Annual Nuit International de l'Enfance Charity Gala », sur gettyimages.fr
  5. « La Fondation pour l'Enfance », sur www.lacitoyennete.com (consulté le )
  6. « Présentation générale », sur www.fondation-enfance.org (consulté le )
  7. « Historique de la Journée internationale des enfants disparus », sur www.25mai.fr (consulté le )
  8. « Partenaires associatifs », sur www.alerte-enlevement.gouv.fr (consulté le )
  9. « 116 000 - Enfants disparus », sur Académie de Lille (consulté le )
  10. « Présentation du CFPE-Enfants Disparus », sur www.116000enfantsdisparus.fr (consulté le )
  11. « La Fondation pour l'Enfance », sur www.lacitoyennete.com (consulté le )
  12. « Études scientifiques sur les effets de la violence éducative ordinaire », sur http://www.oveo.org/
  13. De la violence conjugale à la violence parentale, ERES, , 88 p. (ISBN 978-2-86586-970-1, présentation en ligne)
  14. Gilles Antonowicz, Geneviève Favre-Lanfray, Thierry Fossier, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Marie-Françoise Joly, Jean-Baptiste Parlos, Myriam Quemener, Guy Raymond, Pascale Salvage-Gerest, Yvon Tallec, L'administrateur ad hoc, ERES, , 120 p. (ISBN 978-2-7492-0003-3, présentation en ligne)
  15. Alain Braconnier, Anne Bretonnière-Fraysse, Marie Choquet, Yvonne Coinçon, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Patrice Huerre, Anne Revah-Levy, La sexualité à l'adolescence, ERES, , 120 p. (ISBN 978-2-7492-0004-0, présentation en ligne)
  16. Benoit Bastard, Marie-France Blanco, Alain Bouregba, Betty Brahmy, Pierre Delattre, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Pierre Lassus, Jean Le Camus, Adrien May, Angela Pinto da Rocha, L'enfant et son parent incarcéré, ERES, , 112 p. (ISBN 978-2-7492-0125-2, présentation en ligne)
  17. La résilience : le réalisme de l'espérance, ERES, , 348 p. (ISBN 978-2-86586-822-3, présentation en ligne)
  18. Fondation pour l'Enfance en partenariat avec le COFRADE, Guide pratique : les droits de l'enfant, une affaire d'adultes !, Paris, Fondation pour l'enfance, , 240 p. (ISBN 978-2-911936-25-8)
  19. Gillian Schofield, Mary Beek, sous la direction d'Antoine Guédeney, Guide de l'attachement en familles d'accueil et adoptives : la théorie en pratique, MASSON, , 536 p. (ISBN 978-2-294-70902-9)
  20. Guide "Devenir parent, pas si facile !", , 40 p. (lire en ligne)
  21. « Créer votre fondation », sur www.fondation-enfance.org (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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