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Fondation Lenval

La fondation Lenval est une fondation reconnue d'utilité publique qui assure la gestion d'un hôpital pour enfants et de plusieurs établissements sociaux et médico-sociaux à Nice. Fondée en 1888 sous l'impulsion de l'industriel et philanthrope polonais Leon Loewenstein, elle se développe par la suite grâce aux dons de différents bienfaiteurs. La structure principale de la fondation, l'hôpital Lenval, accueille aujourd'hui l'ensemble des services pédiatriques publics de l'agglomération niçoise. Le bâtiment abrite également la polyclinique Santa Maria.

HĂ´pital Lenval
Image illustrative de l’article Fondation Lenval
La façade sud de l'hôpital, face à la mer
Présentation
CoordonnĂ©es 43° 41′ 21,38″ nord, 7° 14′ 28,86″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Nice
Adresse 57, avenue de la Californie
Fondation
Site web http://www.lenval.org
Organisation
Type Fondation privée et groupement de coopération sanitaire
Services
Service d’urgences Oui
Spécialité(s) Pédiatrie, maternité (polyclinique Santa Maria)

Historique

La fondation est crĂ©Ă©e par le baron Leon WĹ‚adysĹ‚aw Loewenstein de Lenval[1], un industriel polonais qui vit Ă  Bruxelles et Ă  Nice. En 1884, après la mort de son fils MieczysĹ‚aw âgĂ© de onze ans dans la villa Stirbey Ă  Nice[2], il dĂ©cide de consacrer 150 000 francs-or Ă  la crĂ©ation d'un hĂ´pital pour enfants Ă  Nice. L'hĂ´pital, appelĂ© alors « Hospice Lenval Â», est inaugurĂ© le sur la promenade des Anglais et compte deux lits. Le service infirmier est assurĂ© par les SĹ“urs de Saint Vincent de Paul et les mĂ©decins sont bĂ©nĂ©voles. Le , la fondation est reconnue d'utilitĂ© publique par dĂ©cret du prĂ©sident Sadi Carnot. Jusqu’à la fin de leur vie en 1900, les Lenval ont sponsorisĂ©  cet hĂ´pital. Les dons des Niçois et des Polonais qui habitent la ville permettent Ă  l'Ă©tablissement de fonctionner[3].

En 1911, un legs de la veuve du banquier Henri Germain permet à la fondation d'ouvrir un établissement pour enfants convalescents dans le quartier de Saint-Antoine-de-Ginestière. Elle inaugure également le centre Costanzo dans le quartier du port, qui permet aux enfants de cette partie de la ville de bénéficier de consultations médicales[3].

Lors de la Première Guerre mondiale, l'hospice Lenval est utilisĂ© pour soigner environ 3 000 soldats français blessĂ©s. Peu après, la construction d'un deuxième bâtiment, le pavillon Dauprat, s'achève. Il est bientĂ´t suivi d'un troisième en 1930, la pavillon Corniglion Molinier, consacrĂ© aux nouveau-nĂ©s, et d'un quatrième en 1955, le pavillon Maurice Gilles[3].

La fondation crée par la suite plusieurs établissements sociaux. En 1977, elle ouvre une pouponnière destinée à recueillir les enfants en bas âges abandonnés ou retirés à leur famille. En 1977, elle crée l'institut Les Chanterelles à Saint-Antoine-de-Ginestière, responsable des enfants atteints de surdité. En 1986, dans le même quartier, elle fonde l'institut Henri Germain, qui héberge des enfants polyhandicapés[3].

En 1989, la fondation lance la reconstruction des bâtiments abritant l'hôpital Lenval. Menée en plusieurs phases successives, cette opération s'achève en 2008 avec la destruction du dernier bâtiment historique, le pavillon Dauprat, et son remplacement par un nouvel immeuble. L'agrandissement des locaux qui s'ensuivit permet à l'hôpital d'accueillir en son sein, à partir de 1999, la polyclinique Santa Maria[3].

Le , Ă  la suite d'un accord entre les deux structures, l'ensemble des services de pĂ©diatrie du CHU de Nice et de la fondation Lenval sont regroupĂ©s Ă  l'hĂ´pital Lenval. Il est crĂ©Ă© Ă  cette occasion un groupement de coopĂ©ration sanitaire appelĂ© « HĂ´pitaux pĂ©diatriques de Nice CHU-Lenval Â». L'ambition est de crĂ©er Ă  terme un centre de la femme, de la mère et de l'enfant[4].

Activités

La façade donnant sur l'avenue de la Californie avec l'entrée de l'hôpital.

L'hĂ´pital Lenval, depuis sa reconstruction, dispose de trois bâtiments d'une surface totale de 30 000 m2. Un parking de 300 places est construit au sous-sol et une hĂ©listation est amĂ©nagĂ©e sur le toit de l'aile est. L'Ă©tablissement assure l'ensemble des activitĂ©s pĂ©diatriques : la mĂ©decine, les urgences, la rĂ©animation, la chirurgie et la psychiatrie. Ă€ la suite du regroupement avec le CHU de Nice, la structure traite chaque annĂ©e environ 150 000 consultations et 55 000 admissions aux urgences[5]. Prochainement, lorsque les locaux le permettront, devraient ĂŞtre transfĂ©rĂ©s la maternitĂ©, la mĂ©decine nĂ©onatale et le service de d'hĂ©mato-cancĂ©rologie pĂ©diatrique du CHU[5].

Organisation

La fondation Lenval est sous la responsabilité d'un conseil d'administration composé de douze membres élus pour neuf ans et renouvelés par tiers tous les trois ans. Trois d'entre eux sont nommés par le préfet des Alpes-Maritimes[6]. En 2014, le directeur général de la fondation est Arnaud Pouillart[6]. Le budget de fonctionnement de la structure regroupant les activités pédiatriques de la fondation et celles du CHU de Nice s'élève à 60 millions d'euros[5].

Polyclinique Santa Maria

Créée dans les années 1920, la clinique Santa Maria est à l'origine destinée à accueillir les réfugiés russes qui ont fui le régime communiste[7]. Elle est d'ailleurs située à cette époque face à la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle devient une maternité[7], mais élargit plus tard ses champs d'action. À la suite de la modernisation et de l'agrandissement de l'hôpital Lenval au cours des années 1990, la clinique se rapproche de la fondation Lenval en 1995 et s'installe dans ses locaux, promenade des Anglais, en 1999. Le secteur obstétrical de la clinique dispose de cinq salles de travail dont trois offrant une vue sur la mer, de trois postes de pré-travail, d'un bloc opératoire pour les césariennes et d'une salle de soins néo-natals[8]. Le bloc opératoire est constitué notamment de quatre salles d'opérations polyvalentes, d'une salle d'opération pour les césariennes d'urgence, d'une salle d'opération de chirurgie esthétique et de deux salles d'endoscopie digestive[8].

En 2008, la polyclinique attire l'attention des médias avec l'accouchement de l'actrice américaine Angelina Jolie[9] - [10] - [11]. Prise en charge par l'établissement, elle donne naissance le à des jumeaux dont le père est l'acteur Brad Pitt. À cette occasion, de nombreux journalistes et photographes sont positionnés autour du bâtiment durant plusieurs jours[12].

Notes et références[6]

  1. « Loewenstein, Léon Wladyslaw (1836-1900) », sur https://www.idref.fr/ (consulté le ).
  2. Ralph Schor (dir.), « Lenval Jean Ladislas Loewenstein, baron de Â», Dictionnaire historique et biographique du comtĂ© de Nice, Nice, Serre, 2002 (ISBN 978-2864103660) [lire en ligne]
  3. Fondation Lenval : son histoire, fondation Lenval (consulté le 9 juillet 2011).
  4. Nancy Catta, « PĂ©diatrie : fusion de Lenval et de l'Archet ce mardi matin Â», Nice-Matin, .
  5. Fondation Lenval, Groupement de coopération sanitaire, sur lenval.org (consulté le 20 juillet 2012) [PDF]
  6. Conseil d'administration, fondation Lenval (consulté le 3 juillet 2014).
  7. Historique, Polyclinique Santa Maria. Consulté le 9 juillet 2011.
  8. Plateaux techniques, Polyclinique Santa Maria (consulté le 9 juillet 2011).
  9. Jean-François Roubaud, « Angelina Jolie Ă  Lenval : le monde entier Ă  son chevet Â», Nice-Matin, .
  10. (en) « Bonjour! Jolie-Pitt Twins Are the Talk of Nice Â», People, . ConsultĂ© le 9 juillet 2011.
  11. (en) « Baby Joy For Angelina Jolie Â», Sky News, .
  12. (en) Ben Gruber, « Jolie twins doctor admits to pre-birth pressure Â», Reuters, .

Voir aussi

Liens externes

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