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Fonction zĂȘta d'Ihara

En mathĂ©matiques, la fonction zĂȘta d'Ihara est une fonction zĂȘta associĂ©e Ă  un graphe fini. Elle ressemble Ă©troitement Ă  la fonction zĂȘta de Selberg, et est utilisĂ© pour relier les chemins fermĂ©s au spectre de la matrice d'adjacence. La fonction zĂȘta d'Ihara a tout d'abord Ă©tĂ© dĂ©fini par Yasutaka Ihara dans les annĂ©es 1960 dans le contexte de sous-groupes discrets des groupes spĂ©ciaux linĂ©aires deux-par-deux p-adique. Jean-Pierre Serre a suggĂ©rĂ© dans son livre Arbres que la dĂ©finition originale d'Ihara peut ĂȘtre rĂ©interprĂ©tĂ© dans la thĂ©orie des graphes. C'est Toshikazu Sunada qui a rĂ©alisĂ© cette suggestion, en 1985. Comme l'a observĂ© Sunada, un graphe rĂ©gulier est un graphe de Ramanujan si et seulement si sa fonction zĂȘta d'Ihara satisfait un analogue de l'hypothĂšse de Riemann[1].

DĂ©finition

La fonction zĂȘta d'Ihara peut ĂȘtre dĂ©finie par une formule analogue au produit eulĂ©rien pour la fonction zĂȘta de Riemann:

Ce produit est pris sur les marches premiÚres p du graphe (c'est-à-dire les cycles fermé ) tels que

et est la longueur du cycle p, tel qu'utilisé dans les formules ci-dessus[2]. Cette formulation en théorie des graphes est due à Sunada.

La formule d'Ihara

Ihara (et Sunada dans le contexte de la thĂ©orie des graphes) a montrĂ© que pour les graphes rĂ©guliers, la fonction zĂȘta est une fonction rationnelle. Si G est k-rĂ©gulier de matrice d'adjacence A, alors[3]

oĂč χ est le rang cyclique, le plus petit nombre d'arĂȘtes qu'il faut retirer au graphe pour qu'il n'ait plus de cycles.

La fonction zĂȘta d'Ihara est en fait toujours l'inverse d'un invariant polynomial du graphe:

oĂč T est l'opĂ©rateur d'arĂȘte-adjacence de Hashimoto. Hyman Bass a donnĂ© une formule du dĂ©terminant impliquant l'opĂ©rateur d'adjacence.

Applications

La fonction zĂȘta d'Ihara joue un rĂŽle important dans l'Ă©tude de groupes libres, dans la thĂ©orie spectrale des graphes, et dans les systĂšmes dynamiques, en particulier e, symbolique dynamique, oĂč la fonction zĂȘta d'Ihara est un exemple d'une fonction zĂȘta de Ruelle[4].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ihara zeta function » (voir la liste des auteurs).
  1. Terras (1999) p. 678
  2. Terras (2010) p. 12
  3. Terras (1999) p. 677
  4. Terras (2010) p. 29

Bibliographie

  • Yasutaka Ihara, « On discrete subgroups of the two by two projective linear group over -adic fields », J. Math. Soc. Japan, vol. 18,‎ , p. 219–235 (zbMATH 0158.27702)
  • Toshikazu Sunada, Curvature and Topology of Riemannian Manifolds, vol. 1201, , 266–284 p. (ISBN 978-3-540-16770-9, DOI 10.1007/BFb0075662, zbMATH 0605.58046), « L-functions in geometry and some applications »
  • H. Bass, « The Ihara-Selberg zeta function of a tree lattice », International. J. Math., vol. 3, no 6,‎ , p. 717–797 (DOI 10.1142/S0129167X92000357, zbMATH 0767.11025)
  • Harold M. Stark, Emerging Applications of Number Theory, vol. 109, New York, Springer, , 601–615 p. (ISBN 0-387-98824-6, zbMATH 0988.11040), « Multipath zeta functions of graphs »
  • Audrey Terras, Emerging Applications of Number Theory, vol. 109, New York, Springer, , 643–681 p. (ISBN 0-387-98824-6, zbMATH 0982.11031), « A survey of discrete trace formulas »
  • Audrey Terras, Zeta Functions of Graphs : A Stroll through the Garden, vol. 128, Cambridge University Press, , 252 p. (ISBN 978-0-521-11367-0 et 0-521-11367-9, zbMATH 1206.05003)
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