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Festung Bergen

La Festung Bergen (littéralement « Forteresse Bergen »), partie de la Festung Norwegen, est située dans la région de Bergen en Norvège. Elle faisait partie des constructions défensives de Bergen.

Description

Les forces allemandes avaient beaucoup de mal à gérer les deux types d'organisation de batteries (de la Kriegsmarine et de la Wehrmacht) en Norvège. Les unités ont été plusieurs fois réorganisées, en particulier à Bergen, ce qui fait que Festung Bergen a eu plusieurs formations différentes, et que les batteries ont été souvent modifiées, déplacées, désarmées ou améliorées. Les batteries de l'Artilleriegruppe Bergen formaient Festung Bergen et étaient sous le commandement de l'artillerie de marine au sein de la Marineartillerie-Abteilungen 504 Bergen, MMA.504 Bergen.

Voici les batteries de marine (Marine-KĂĽsten-Batterie, MKB) de la MAA Bergen faisant partie de l' Artilleriegruppe Bergen :

  • MKB 1/504 Kvarven 1 (batterie norvĂ©gienne modernisĂ©e)
  • MKB 2/504 Kvarven 2 (batterie norvĂ©gienne modernisĂ©e)
  • MKB 3/504 Sandviken (batterie norvĂ©gienne modernisĂ©e)
  • MKB 4/504 Hellen (batterie norvĂ©gienne modernisĂ©e)
  • MKB 11/504 Fjell (batterie allemande)
  • MKB 12/504 Sperrbatterie Bergen (batterie allemande)

En plus de ces batteries de marine, l'Artilleriegruppe Bergen comprenait trois batteries HKB (HeereskĂĽsten-Batterien) de la Wehrmacht :

  • 1./280 Selo
  • 2./280 Varden
  • 3./280 Straum

Cependant, la MAA.504 Bergen comprenait six autres MKB qui Ă©taient rĂ©parties sous le commandement d'autres groupes d'artillerie et non dans l'Artilleriegruppe Bergen car Ă©loignĂ©es de la ville. On peut remarquer que contrairement au « groupe Bergen Â», ces groupes sont commandĂ©s par la Wehrmacht et non la Kriegsmarine.

  • MKB 5/504 Skjellanger : Artilleriegruppe Hjeltefjord : commandement HKAA III/ 977 (HKAA 441), Wehrmacht
  • MKB 6/504 Korsnes : Artilleriegruppe Korsfjord : commandement HKAA IV/ 977 (HKAA 491), Wehrmacht
  • MKB 7/504 Rutledal/Nesje II Sognefjord : Artilleriegruppe Sognefjord : commandement HKAA II/ 981 (II/ 977 – HKAA 495), Wehrmacht
  • MKB 8/504 Selbjörnsfjord : Artilleriegruppe Korsfjord : commandement HKAA IV/ 977 (HKAA 491), Wehrmacht
  • MKB 9/504 Nordfjord : Artilleriegruppe Nordfjord : commandement HKAA I/ 981 (I/ 977 – HKAA 505), Wehrmacht
  • MKB 10/504 Haugesund : Artilleriegruppe Haugesund : commandement HKAA V/ 977 (HKAA 490), Wehrmacht

Les forts

Kvarven

Kvarven en 2006. En arrière-plan, Hellen.

Le fort de Kvarven est situé à l'ouest du centre-ville, sur une pointe face à Askøy (l'île aux frênes). Il surplombe Gravdal et Laksevåg. En 1163 Markus de Skog, un opposant au roi, y fut pendu.

  • CoordonnĂ©es : 60°23'51.12"N, 5°14'33.09"E
  • Construit en 1899, considĂ©rĂ© en 1936 comme pouvant dĂ©fendre Bergen.
  • Armement au matin de l'invasion allemande :
    • 3 canons de 210 mm KL/45 St.Chamond (portĂ©e 16 000 m).
    • 3 obusiers de 240 mm St.Chamond.
    • 2 canons antiaĂ©riens de 75 mm (DCA).
    • 3 mitrailleuses antiaĂ©riennes de 7,92 mm.
    • Batterie de torpilles (prĂŞte en 1902).
  • Après l'invasion, le fort est divisĂ© en trois batteries :
    • MKB 1/ 504 Kvarven.
    • MKB 2/ 504 Kvarven.
    • MKB 12/504 Sperrbatterie Bergen.
  • ModernisĂ© et agrandi par les Allemands.

Avec la volontĂ© grandissante d'indĂ©pendance des NorvĂ©giens vis-Ă -vis de la Suède, il Ă©tait important de dĂ©fendre la ville. Il fut donc dĂ©cidĂ© de construire des forts : Kvarven, Hellen et Sandviken. Après avoir achetĂ© la ferme Bakke en 1898 et transformĂ© son bâtiment principal en quartier des officiers, l'armĂ©e continua la construction du fort et la termina l'annĂ©e suivante. Les obusiers de 240 mm ainsi que la batterie de torpilles en faisaient un fort ultra-moderne pour l'Ă©poque, mais il ne servit pas, la Norvège ayant obtenu son indĂ©pendance pacifiquement en 1905.

Le fort a été pris le premier jour de l'invasion par l'armée allemande. Il était défendu par 279 soldats et 33 officiers, la moyenne d'âge était de 40 ans. Les gardes duraient trois jours et il n'y avait aucun armement pour le combat rapproché dans le fort, qui était devenu totalement obsolète.

Les Allemands avaient nommé leur opération d'invasion de la Norvège Weserübung. Les forces engagées étaient divisées en plusieurs groupes. Le groupe III fut chargé de la prise de Bergen. Opération risquée, la ville étant à un coup d'aile des bases écossaises de la RAF et assez éloignée de celles de la Luftwaffe. Le contre-amiral Schmundt, responsable de la mise à terre des soldats du général Tittel commandant la 69e D.I, dirigeait les croiseurs Köln et Königsberg, dont les commandants de vaisseau étaient respectivement Kratzenberg et Ruhfuss. Les torpilleurs Wolf et Leopard, le navire école Bremse, l'escorteur-transporteur Karl Petars et cinq vedettes rapides de la 1re flottille de Schnell-Boote étaient aussi de la partie. Partie de Wilhelmshaven, au nord de Brême, la flotte arriva comme prévu dans la nuit du dans la région de Bergen. La Home Fleet croisait quant à elle à 100 miles au large...

Ă€ 2h14 le petit fort de Lerøy, au sud de Bergen, signala des navires non identifiĂ©s faisant route vers la ville. Willoch, le commandant de Kvarven, fit mettre des torpilles en batterie et prĂ©parer ses hommes. Pendant ce temps le patrouilleur Manger se prĂ©senta aux arrivants. Le Köln s'identifia comme H.M.S Cairo et le patrouilleur norvĂ©gien rebroussa chemin. Le petit torpilleur bergenois SaĂ«l tenta d'attaquer mais abandonna très vite... il faisait 70 tonnes et datait de 1904 !

Kvarven s'Ă©tonnait de ne voir aucun navire arriver. En effet ceux-ci Ă©taient occupĂ©s Ă  dĂ©barquer des troupes pour prendre la ville Ă  revers. Ă€ 3h50 deux navires marchands furent repĂ©rĂ©s. C'Ă©tait en fait les chalands Schiff 18 et Schiff 9, suivis du croiseur Köln et des torpilleurs Wolf et Leopard, et plus loin par le reste de la flotte. Refusant de se laisser berner, Kvarven ouvrit le feu Ă  3h58. Le brouillard rendit inutile l'utilisation des projecteurs et, de toute façon, une panne d'Ă©lectricitĂ© survint au mĂŞme moment (le fort Ă©tait reliĂ© au rĂ©seau civil !). Le fort ne put tirer que deux salves sur le Köln et les deux torpilleurs l'accompagnant mais ceux-ci avaient dĂ©jĂ  atteint les angles morts des canons (1 500 m) et envoyèrent un message codĂ© en morse, en anglais : stop shooting !. Un avion norvĂ©gien F.52 lança deux bombes sur la flotte, sans effet. Les canons tiraient tellement mal que les Allemands crurent Ă  de simples coups de semonce ! Finalement une salve toucha le Karl Peters, et deux touchèrent le Bremse. Ces navires ne coulèrent pas mais Ă©taient hors d'Ă©tat de combattre. Pendant ce temps le Königsberg filait dans le port Ă  22 nĹ“uds. Par erreur les obusiers n'ouvrirent pas le feu. Quand les canons entrèrent de nouveau en action, le navire fut atteint au bout de trois salves Ă  la ligne de flottaison, puis sur le pont et sur la tourelle. Le Königsberg rĂ©pliqua et dĂ©truisit un des canons de Kvarven. Peu de temps après, les deux autres canons s'enrayèrent et Willoch annonça le cessez-le-feu Ă  5h01. Le commandant allemand aurait par ailleurs menacĂ© de bombarder la ville si la batterie ne cessait pas le feu. La flotte allemande Ă©tait dans le port et cela en Ă©tait fini de Kvarven. Un torpilleur norvĂ©gien cachĂ© au pied du fort avait dans sa ligne de mire, Ă  700 mètres, les navires allemands. Toutefois le commandant abandonna le navire pour Ă©viter des pertes inutiles.

Les troupes dĂ©barquĂ©es auparavant (1 900 hommes) grimpèrent vers Kvarven qui se rendit Ă  7h00. On compta deux morts du cĂ´tĂ© norvĂ©gien, un homme qui avait refusĂ© d'obĂ©ir aux Allemands et un autre probablement tuĂ© par accident par ses camarades (certaines sources parlent de 9 NorvĂ©giens tuĂ©s ou blessĂ©s et 57 Allemands tuĂ©s ainsi que trois avions abattus). Il convient de souligner que les soldats n'Ă©taient pas entraĂ®nĂ©s, n'avaient aucune expĂ©rience du combat et que les torpilles n'avaient mĂŞme pas leurs gyroscopes. Rien n'Ă©tait prĂ©vu. Le Bremse et le Königsberg restèrent immobilisĂ©s et les autres navires retournèrent en Allemagne.

Le lendemain, un raid de 15 Blackburn Skua acheva le Königsberg de trois bombes. Il coula dans le port et fut renfloué le . Après avoir coulé à nouveau le , il fut démantelé à Bergen après la guerre.

Eilif Rye Pisani fut exécuté à Kvarven le dans le cadre de l'épuration légale, pour trahison.

Hellen

Le fort d'Hellen est situé au nord du centre-ville, sur les contreforts de la montagne. On comprend aisément pourquoi ce fort et celui de Kvarven se font presque face : pouvoir prendre en feu croisé d'éventuels navires ennemis.

  • CoordonnĂ©es 60° 25′ 56,81″ N, 5° 17′ 18,6″ E.
  • MKB 4/504 Hellen.
  • 3 canons de 210 mm KL/45 St.Chamond.

Quand les navires allemands ne furent plus dans l'angle de tir de Kvarven lors de la prise de la ville, le fort d'Hellen commença à faire feu de ses trois canons, avec une imprécision record. Deux canons s'enrayèrent, et l'ordre de cessez-le-feu tomba juste au moment où les tirs se faisaient plus précis. Ordre qui a vraisemblablement été mal compris car deux heures après la batterie tirait toujours sur les navires maintenant amarrés dans le port. Aucun obus ne toucha sa cible et il fallut six salves des deux croiseurs pour la réduire au silence. Bergen était prise. Les quelques canons de Sandviken n'ont quant à eux pas ouvert le feu.

Sandviken

Sur les hauteurs de Sandviken et Sandvikskaien :

  • CoordonnĂ©es : 60° 25′ 01,62″ N, 5° 19′ 18,02″ E.
  • MKB 3/504 Sandviken.
  • 2 obusiers de 240 mm St.Chamond.

Fjell

Les canons du Gneisenau en 1963.

La batterie est située à l'est de Bergen, sur l'île de Sotra.

  • CoordonnĂ©es : 60° 19′ 44,2″ N, 5° 05′ 54,37″ E.
    • MKB 11/504 Fjell.
    • FLAK 5/802 Fjell.
  • Construite de l'Ă©tĂ© 1942 Ă  l'Ă©tĂ© 1943.
  • Plus grande forteresse et batterie d'Europe du Nord.
  • 3,2 kilomètres de tunnels.
  • Un trou de 14 mètres de profondeur a Ă©tĂ© creusĂ© pour l'affĂ»t des canons principaux pris sur le croiseur Gneisenau. 283 mm.
  • 25 prisonniers de guerre morts de froid, d'Ă©puisement ou exĂ©cutĂ©s pendant la construction.
  • 3 canons de 283 mm SKC/34 (portĂ©e 37 000 m) du Gneinesau.
  • 4 canons de 20 mm (FLAK (lutte antiaĂ©rienne)).
  • 6 canons de 105 mm SKC/32 (Flak).
  • Systèmes de lutte antiaĂ©rienne radarisĂ©s.
  • Nombreux systèmes de dĂ©fense (tobrouks, 88 mm, mitrailleuses, tourelle M19...).

Sperrbatterie Bergen

Cette batterie est en fait le regroupement de divers canons situés aux abords de la ville, elle a été formée au début de l'année 1944.

  • MKB 12/504 Sperrbatterie Bergen.
    • Nordnes, canon de 75 mm KL/44.
    • Lyreneset, deux canons de 88 mm (DCA).
    • LaksevĂĄg, deux canons de 105 mm SKC/32.
    • Kvarven, 3 tubes Ă  torpilles de 45 cm.

FLAK

Ici encore les unités ont été régulièrement modifiées et regroupées, les canons déplacés et interchangés, des batteries construites plus ou moins tardivement. À Bergen la DCA était gérée par la marine. Voici l'organisation pour :

  • Principales armes utilisĂ©es :
    • Canons de 105 mm radarisĂ©s.
    • Canons de 88 mm, 75 mm, 20 mm.
    • Mitrailleuses MG34 sur affĂ»ts antiaĂ©riens.
    • Dreiwag (sorte de tĂ©lĂ©mètre antiaĂ©rien).
    • Scheinwerf (projecteur suivant la trajectoire de l'avion).
    • Projecteurs simples, jusqu'Ă  200 cm de diamètre.
  • Flakuntergruppenkommando Bergen-SĂĽd.
  • Stabsbatterie 1/801. Commandement: MAA.504.
    • S. Flakbatterie Fantoft 2/801 (105 mm).
    • S. Flakbatterie Storrind 3/801 (105 mm).
    • S. Flakbatterie LøvĂĄs 4/801 (105 mm). CoordonnĂ©es: 60°19'35.15"N, 5°15'53.07"E.
    • S. Flakbatterie Olsvik 5/801 (105 mm). CoordonnĂ©es: 60°23'8.85"N, 5°13'9.99"E.
    • L. Flakbatterie 6/801.
    • S. Scheinwerferbatterie 7/801.
    • Selbst.Leichter ScheinwerferzĂĽg 321.
    • Alarm-LuftsperrzĂĽge(M) 3./4./5./ Bergen.
  • Flakuntergruppenkommando Bergen-Nord.
  • Stabsbatterie 1/802. Commandement: MAA.504. Korv. Kpt Moldenhauer.
    • S. Flakbatterie Krokaas 2/802 (88 mm).
    • S. Flakbatterie Fagerdal 3/802 (88 mm).
    • S. Flakbatterie Blaamann 4/802 (105 mm). CoordonnĂ©es: 60°24'21.12"N, 5°21'52.10"E.
    • S. Flakbatterie Buskvann 5/802 (105 mm).
    • L. Flakbatterie 6/802.
    • S. Scheinwerferbatterie 7/802.

Bruno

Le bunker

  • CoordonnĂ©es :
    • Bunker : 60° 23′ 28,93″ N, 5° 17′ 14,64″ E.
    • Camp : 60° 22′ 25,33″ N, 5° 18′ 19,35″ E.
    • Luftschutzbunker : 60° 23′ 05,44″ N, 5° 18′ 06,95″ E.

Le projet d'un bunker à U-Boote à Bergen fut développé dès 1940 avec l'Einzatzgruppe wiking, une sous-division de l'organisation Todt, et aboutit en 1943, la construction ayant commencé l'année précédente. La onzième flottille de combat était rattachée à Bergen.

Le bunker Bruno était un abri à sous-marins composé de sept quais dont trois cales sèches et trois cales humides. Le septième quai servait à stocker carburant, marchandises et torpilles. Son plafond se situait à six mètres de hauteur et ses murs faisaient jusqu'à quatre mètres d'épaisseur.

En 1943 deux camps furent ajoutés à la base, U-stützpunkt lager Prien et U-stützpunkt lager Weddingen reliés entre eux par le Danziger Werft. L'année suivante les camps Werft Gemeischaftslager 1 & 2 furent aussi ajoutés.

Le rattachement des U-Boote allemands affectés en France dans les contrées nordiques après les déroutes de 1944 ainsi que l'augmentation des torpillages ont rendu prioritaire l'élimination du bunker Bruno pour la RAF. Les allemands voulaient que les civils vivent aux abords des installations pour dissuader des éventuels bombardements.

Premier raid, 4 octobre 1944

Un premier raid aérien fut mené le 4 octobre 1944, à 9h05, impliquant les escadres 6 et 8. Furent engagés :

Conséquences :

  • Un bombardier s'est Ă©crasĂ© au retour (Lancaster KB745, pas de survivants).
  • 1 260 bombes de 450 kilos et 172 bombes de 225 kilos larguĂ©es en 11 minutes.
  • 61 enfants et deux instituteurs de l'Ă©cole d'Holen tuĂ©s ainsi que 130 autres civils.
  • 180 blessĂ©s et 700 sans abri (60 maisons totalement dĂ©truites).
  • Plusieurs prisonniers de guerre russes tuĂ©s.
  • 12 Allemands tuĂ©s.
  • Deux U-boote endommagĂ©s (U-228 et U-993) et un bateau auxiliaire dĂ©truit (E. Bornhofen).
  • Aucun dĂ©gât sĂ©rieux sur le bunker, atteint par sept bombes. Le système Ă©lectrique fut tout de mĂŞme dĂ©truit.

Le raid qui fut donc un Ă©chec total et l'une des plus grandes tragĂ©dies de la guerre en Norvège, suscita la polĂ©mique. Devait-on bombarder une cible situĂ©e Ă  300 mètres d'une Ă©cole pour sauver des centaines de vies de torpillages en mer du Nord ? L'opinion fut grandement marquĂ©e par les tĂ©moignages des pompiers qui dĂ©crivirent la façon dont ils durent dĂ©crocher les cadavres des enfants qui enserraient ceux de leurs professeurs.

Une plaque commémore la tragédie à l'emplacement de l'ancienne école.

Deuxième raid, 29 octobre 1944

Un deuxième raid fut mené le , impliquant l'escadre 5. Furent engagés :

Conséquences :

  • 8 avions et 21 hommes perdus dont :
    • Un avion abattu sur Kvarven par la Flak (aucun survivant, Lancaster LM271).
    • Un avion abattu sur le Store LungegĂĄrdsvann (aucun survivant, un seul corps retrouvĂ© (le mitrailleur de queue est tombĂ© sur un toit), Lancaster ND332).
    • Un avion s'est Ă©crasĂ© au dĂ©collage (Lancaster ED860, aucun blessĂ©).
    • Un avion s'est Ă©crasĂ© Ă  l'atterrissage (Lancaster PB519, aucun blessĂ©).
    • Deux avions ont atterri très sĂ©vèrement endommagĂ©s (Lancaster LM746 et ND902).
    • Un avion s'est abĂ®mĂ© en mer du Nord (aucune trace de l'appareil, Lancaster PD326).
  • Ă€ cause du brouillard, seulement 47 avions ont bombardĂ© (Ă  une hauteur de 5 000 pieds).
  • 52 NorvĂ©giens tuĂ©s, la plupart Ă  cause d'une bombe tombĂ©e en centre-ville.
  • 2 Allemands tuĂ©s.
  • Aucun dĂ©gât n'est causĂ© au bunker.

Troisième raid, janvier 1945

Le troisième et dernier raid allié eut lieu le 12 janvier 1945, impliquant les escadres 9 et 617 "Dambusters". Ils visaient plus particulièrement l'U-864 et la cargaison qu'il devait livrer aux forces japonaises dans le Pacifique (opération Caesar).

Furent engagés :

  • 32 Lancaster chargĂ©s de bombes Tallboy
  • 1 Mosquito
  • 12 Mustang IIIs en escorte (escadre polonaise 315).

Conséquences :

  • 5 000 kilos de bombes.
  • 3 bombes touchèrent au but.
  • Une brèche de m de diamètre fut ouverte dans le bunker : quai no 3 dĂ©truit.
  • 2 U-boote endommagĂ©s.
  • 20 Allemands tuĂ©s.
  • Le dragueur de mines M1 fuyait vers Helleneset pour Ă©viter les bombes et fut volatilisĂ© par une tallboy, seul cas avĂ©rĂ© de toute la guerre. 20 morts sur les 34 membres d'Ă©quipage.
  • 3 bombardiers abattus dont :
    • Un avion abattu sur la cĂ´te par un Focke-Wulf puis mitraillĂ© par un Junkers (NF992, aucun survivant, un corps retrouvĂ©).
    • Un avion abattu sur la cible par un Focke-Wulf (NG257, aucun survivant, pas de corps retrouvĂ©).
    • Un avion revint très gravement endommagĂ©, le pilote ayant abattu le Junkers NF992, Ă  court de munitions et le voyant plonger fit Ă  l'Ă©quipage un salut après sa dernière passe (PD198, aucun blessĂ©).
    • Un avion abattu par la FLAK qui s'est Ă©crasĂ© au nord-ouest de Bergen (PD233, un mort). Les Allemands pensaient avoir abattu initialement 11 avions puisque onze batteries de FLAK avaient fait feu sur l'appareil.

Ce raid fut tout de même un échec. Lors de cette opération, le U-864 fut endommagé. Il était en réparation au bunker Bruno après un accident peu après son départ de la Baltique à destination du Pacifique. Il fut coulé un mois plus tard au large de Fedje, près de Hellesøy.

Après Guerre

Après la guerre, on ajouta au bunker un toit en bois pour le rendre un peu plus esthétique. La plupart des bâtiments connexes du Werft Gemeischaftslager 2 sont toujours debout. De nos jours le hangar à bateaux est partiellement détruit et sert à stocker du matériel et à réparer certains sous-marins de la flotte norvégienne.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages spécialisés
Sources Internet

Articles connexes

Liens externes

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