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Fernando Romeo Lucas GarcĂ­a

Fernando Romeo Lucas García, né le à San Juan Chamelco (Guatemala), et mort le à Puerto La Cruz (Venezuela), est un militaire et homme d'État guatémaltèque, président du Guatemala de 1978 à 1982.

Fernando Romeo Lucas GarcĂ­a
Illustration.
Fonctions
Président de la République du Guatemala
–
(3 ans, 8 mois et 22 jours)
Élection 5 mars 1978 (en)
Vice-président Francisco Villagrán Kramer
Ă“scar Mendoza Azurdia
Prédécesseur Kjell Eugenio Laugerud García
Successeur EfraĂ­n RĂ­os Montt
Ministre de la DĂ©fense nationale (en)
–
(1 an et 7 mois)
Président Kjell Eugenio Laugerud García
Prédécesseur Fausto David Rubio Coronado
Successeur Otto Guillermo Spiegeler Noriega
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance San Juan Chamelco (Guatemala)
Date de décès
Lieu de décès Puerto La Cruz (Vénézuela)
Nature du décès Maladie d'Alzheimer
Nationalité guatémaltèque
Parti politique Parti institutionnel dĂ©mocratique (en)
Conjoint Elsa Cirigliano
DiplĂ´mĂ© de École polytechnique (es)
Profession Militaire

Fernando Romeo Lucas GarcĂ­a
Présidents de la République du Guatemala

Biographie

Sorti officier de l'École polytechnique militaire (es) en 1949, il accède à la tête de l'état-major de l'armée guatémaltèque (es) en 1975 avant de devenir ministre de la Défense nationale (en) la même année. Candidat à l'élection présidentielle de mars 1978 (en), il est élu par le Congrès et prend ses fonctions le 1er juillet suivant, succédant au général Laugerud.

En 1981, en pleine guerre civile guatĂ©maltèque, il dĂ©clare une offensive gĂ©nĂ©rale (nom de code : Ceniza) contre les guĂ©rilleros du Parti guatĂ©maltèque du travail, de l'ArmĂ©e de guĂ©rilla des pauvres et de l'Organisation du peuple en armes (en). Dans les faits, cette offensive gĂ©nĂ©rale se traduit par une vague de massacres sans prĂ©cĂ©dent dans l'histoire contemporaine du pays ainsi que par la destruction de deux cent cinquante villages, soupçonnĂ©s de servir de bases aux insurgĂ©s. L'offensive provoque la mort de 20 000 personnes et le dĂ©placement de plus d'un million d'autres. Certains des massacres commis au cours de l'offensive sont accompagnĂ©s d'usage Ă  grande Ă©chelle de la torture : « Tous ces gens qui sont morts... Ils leur arrachent a langue, leu Ă©crasent le nez, sortent les yeux des orbites. On les pend par les pieds, on les brĂ»le... On trouve des femmes clouĂ©es au sol avec des machettes... »[1].

Le , il est renversé par un coup d'État militaire dirigé par le général Efraín Ríos Montt.

Il s'exile en 1994 au Venezuela où, atteint de la maladie d'Alzheimer, il meurt en 2006. Une année avant sa mort, le Tribunal suprême de justice du Venezuela avait refusé de l'extrader en Espagne, où il était poursuivi pour torture et génocide à l'encontre du peuple maya.

Notes et références

  1. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 119

Liens externes

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