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Fernande Flagon

Fernande Flagon, née le à Mirabel-aux-Baronnies (Drôme) et morte le à Buis-les-Baronnies (Drôme), est une femme politique française, membre du PCF.

Fernande Flagon
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Fonction
Maire de Valenton
-
Théodule Jourdain (d)
Julien Duranton (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Fernande Burle
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Maire de Valenton (alors en Seine-et-Oise) de 1947 à 1960, elle est l'une des premières femmes à être élue maire en France.

Biographie

Origines familiales

Fille de Léon Burle, meunier[1] et de Marie Zamolo, mère au foyer, Fernande Flagon, née Burle, devient pupille de la Nation le , son père étant une des gueules cassées de la Première Guerre mondiale[2].

Montée à Paris

En 1928, à Pierrelongue, elle épouse Félix Flagon, ébéniste de son état. Deux ans plus tard, le couple s'installe à Villeneuve-Saint-Georges, Félix ayant obtenu un emploi de menuisier à la compagnie PLM à Villeneuve-Triage. Parents d'un fils, Marcel né en 1933, ils finissent par s'installer à Valenton, ville proche de Villeneuve-Saint-Georges[2].

Carrière professionnelle

À partir de 1947, Fernande Flagon travaille à la SNCF, à Villeneuve-Prairie, comme conductrice de ponts roulants, puis comme cuisinière[2].

Carrière politique

À l'instar de son mari, Fernande Flagon adhère au Parti communiste en 1945 et milite à Valenton, commune où la municipalité est communiste depuis 1924[2].

Aux élections municipales d', succédant à Théodule Jourdain, elle est élue maire, devenant dès lors l'une des premières femmes maires de la banlieue sud-est[2] - [3]. Le couple est apprécié pour sa simplicité[4].

En devenant première magistrate, elle hĂ©rite de la gestion d'une ville oĂą les bombardements anglo-amĂ©ricains visant la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges d' Ă  ont dĂ©truit 274 immeubles sur 510 et quasiment nivelĂ© le quartier de Val-Pompadour[5].

Dès lors, son action municipale s'exerce dans les domaines de la construction de logements collectifs (plusieurs centaines) notamment pour accueillir une nouvelle population (ouvriers quittant Paris[6]) et d'établissements et d'équipements scolaires (école des filles Danièle Casanova en 1951, école Paul Langevin en 1958) et dans l'engagement de travaux d'assainissement au centre-ville et à Val-Pompadour)[7].

Dans le contexte pacifiste de l’après-guerre, elle fait adopter par le conseil municipal, le , l’appel du Mouvement de la paix, soutenant l'appel de Stockholm contre la prolifération nucléaire : « nous exigeons l’interdiction absolue de l’arme d’épouvante et d’extermination massive des populations[7]. »

Retour en province

Réélue en 1953, puis en 1959, Fernande Flagon se retire de la vie politique valentonaise en 1960 au début de son troisième mandat, laissant son poste à son premier adjoint, Julien Duranton. Avec son mari, elle s'installe par la suite dans la Drôme, à Pierrelongue, où elle devient conseillère municipale dans les années 1970[2] auprès de René Fauchier[8]. Veuve depuis 1985, Fernande Flagon meurt en 1996[2].

MĂ©moire

Depuis 2005, un collège à Valenton porte le nom de Fernande Flagon[9] - [10]. Son nom a été donné également à une allée et à une résidence[2].

Notes et références

  1. Indication portĂ©e sur l'acte de naissance de Fernande. AndrĂ© Cayol indique pour sa part le mĂ©tier de menuisier. Cf. AndrĂ© Cayol, Le premier mandat, dans « RenĂ© Fauchier 10 avril 1930 - 23 mars 2002, maire de Pierrelongue 1977-2002 Â», Le petit journal. Journal de la commune de Pierrelongue, 2e trim. 2002, No 5, p. 4.
  2. Annie Pennetier, notice FLAGON Fernande, Le Maitron, version mise en ligne le 6 avril 2009, dernière modification le 27 octobre 2009.
  3. Et non la première puisque dès 1945 Odette Roux est élue aux Sables d'Olonne, Josèphe Jacquiot à Montgeron et Pierrette Petitot à Villetaneuse.
  4. André Cayol, op. cit. : « C'étaient des gens simples comme on les aime. »
  5. Philippe Serieys, Valenton, site Grand Paris Métropole, 14 octobre 2015 (paragraphe sur le développement urbain de Valenton sous l'égide de Fernande Flagon).
  6. Philippe Serieys, op. cit. : « Elle va initier la construction des logements collectifs, ce qui attire les ouvriers quittant Paris. »
  7. Fernande Flagon (1947-1960), site de l'Association de recherches et d’études de Valenton (AREV), 7 mars 2013 ; consultable aussi sur yumpu.com.
  8. André Cayol, op. cit. : « Je me souviens quand René Fauchier se présenta comme candidat, comme conseiller municipal, la première fois en 1977. Mme Flagon l’a encouragé. Elle a partagé son expérience politique avec lui et l’a conseillé »
  9. Pennetier 2009.
  10. « Collège Fernande Flagon (94460, Valenton) », sur journaldesfemmes.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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