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Famille Granier de Cassagnac

La famille Granier de Cassagnac est une famille subsistante de la noblesse française, de noblesse d'extraction, originaire de Gascogne[1].

Famille Granier de Cassagnac
Blasonnement Parti : au 1, de gueules à 3 grenades versées d'or, ouvertes du champ ; au 2, d'azur au croissant d'argent
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Gascogne
Fiefs tenus Cassagnac
Charges Député du Gers
Fonctions militaires Général de brigade

Histoire

La famille Granier de Cassagnac est une famille de gentilshommes verriers originaire du Gers (Armagnac). Selon Régis Valette, elle remonte sa filiation suivie à 1547[1]. Elle a été maintenue noble en 1668.

Elle a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 1952.

On trouve aussi le nom sous la forme « de Granier de Cassagnac », selon que la première particule ait été conservée ou non à l'état-civil.

Dans un article publié dans le Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610, l'historien Ferdinand Pressouyre fait l'hypothèse que la famille de Grenier, gentilshommes verriers, soit issue de la famille de Grenier de Laborie[2], dont la filiation est suivie depuis 1252. À ce sujet J. Eusèbe Bombal écrit en 1883 dans le Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze : « Une famille de gentilshommes verriers du nom de Grenier alliée aux Riols et aux de Colomb a exploité sur les deux versants de la Cère. Elle parait être issue des Grenier de Laborie mais je n'en ai pas de preuve certaine »[3]. Enfin, dans son ouvrage sur l'armorial quercynois, Louis Esquieu décrit cette famille comme des gentilshommes verriers possédant au XVIe siècle les seigneuries de Lassagne, Raisins, Laborie et Comiac dans le Quercy, reliant ainsi les différentes branches à celle de Laborie[4].

Les plus anciens gentilshommes verriers de ces branches dont on ait une trace, hors filiation suivie, sont Gilles Garnier ou Granier, qui exerçait en 1434 à la verrerie del Thoron, paroisse de Sommard dans le Tarn[5], Baptiste Garnier, qui exerçait en 1466 à Laguépie, Bertrand Garnier était en 1452 à la verrerie de Cabanes (commune de Saint-Beauzile, Tarn), et, à la verrerie du Bonan (canton de Vaour), Arnal Granier peu avant 1473 ainsi qu'Antoine Garnier, "Commandayre de la dite verrerie du Bonan" en 1473[6].

Filiation

Jean de Granier de Cassagnac (1706-1762) eut pour fils :

Autres branches

Différents auteurs relient la famille Granier de Cassagnac, dont le nom s'est orthographié au fil du temps Grenier ou Granier, avec les autres familles de gentilshommes verriers de même nom[7] - [8] - [9], et que l'on trouve en Rouergue, Armagnac, Quercy, Foix, Comminges, Bretagne, et Angleterre. Il s'agit d'un consensus accepté unanimement par les auteurs, fondé sur l'homonymie, l'appartenance à une même caste socio-professionnelle (nobles et verriers) et de la proximité géographique des auteurs des diverses lignées. En outre, telle décrite ci-dessous, la similitude des armoiries des différentes branches à l'exception des Lassagne, plaide en faveur d'une origine commune : la grenade est en effet un élément y apparaissant systématiquement[10]. Dans son ouvrage Les Vieux noms de la France méridionale, Delcer de Puymège relie également les Grenier de Laborie, supposés être la famille originelle de ces différentes branches, à ces dernières, dont le foyer d'origine serait le Quercy[11].

Noble Peyre de Granier, vivant en 1490, était verrier à Fabas au début du XVIe siècle ; sa femme était Andrée Despoix ou des Pouys; ses fils Jean, Antoine et Naudet fondèrent trois branches[12] :

  • De l'aĂ®nĂ©, Jean, descendent des verriers fixĂ©s Ă  PĂ©rilhou près de Gabre, dont ils portent le nom; ils se marient dans les familles de Suère et de Grenier; ils portent aussi le nom de Leschard qu'ils partagent avec les Robert (de lĂ  descendent les Grenier-Latour et les Grenier-Fajal)[13].
  • Du second, Naudet, descendent les Grenier de Castagnet, de Bernoye, de Hauteserre et de Fonblanque. La branche de Cassagnac se rattache Ă  la branche de Hauteserre[13].
  • Du troisième fils, Antoine, descendent les Grenier de Montbaillet[13].

Parmi ces branches subsistent actuellement :

  • Grenier de Cardenal, dont le point de jonction n'a pu ĂŞtre Ă©tabli[14]. Contrairement Ă  diverses branches, elle ne fit pas l'objet d'une maintenue de noblesse[15] ;
  • Grenier de Fonblanque (de) (Languedoc), maintenue noble en 1668[16], Ă©migrĂ©e en Angleterre en 1740[17] ;
  • Grenier de Latour (de) (Foix)[12], maintenue noble en 1753[11]. En octobre 1753, Pierre de Grenier, sieur de la Tour fut, comme tous les gentilshommes verriers de la rĂ©gion, assignĂ© Ă  comparaĂ®tre Ă  l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de Sommières pour produire ses titres de noblesse et dĂ©libĂ©rer sur le règlement des verreries nobles[18] ;
  • Grenier de Lassagne (de) (Quercy), maintenue noble en 1666 ;
  • Granier de Lilliac (de) (Foix), maintenue noble en 1668[19].

Armes des différentes branches

Ces différentes branches portent les armes suivantes[9] :

  • Grenier de Cardenal (de) : « D'azur Ă  une grenade d'argent entr'ouverte d'or, la tige en bas ».
  • Granier de Cassagnac (de) et Grenier de Latour (de) : « Parti, au 1, de gueules Ă  trois grenades versĂ©es d'or, ouvertes du champ, posĂ©es 2 et 1 ; au 2, d'azur au croissant d'argent ».
  • Grenier de Fonblanque (de) : « CoupĂ©, en chef, de gueules Ă  trois grenades d'argent, 2 et 1 ; en pointe, d'azur, Ă  un croissant aussi d'argent ».
  • Grenier de Lassagne (de) : « D'azur Ă  une bande d'argent chargĂ©e de trois Ă©toiles de gueules, accompagnĂ©e en chef d'une vigne fruitĂ©e au naturel, et en pointe d'un lĂ©vrier de sable »[19].
  • Granier de Lilliac (de) : « D'argent Ă  3 grenades au naturel, tigĂ©es et feuillĂ©es de sinople ».

Personnalités

Références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Paris, Éditions Robert Laffont, , 414 p. (ISBN 978-2-221-10875-8)
  2. Ferdinand Pressouyre , article De la paroisse à la commune. Étude d'un cas particulier : Cornac, in Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610, du Comité des travaux historiques et scientifiques, Lot, 1985, p. 188
  3. J. Eusèbe Bombal in Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, Volume 5, 1883, page 578
  4. Louis Esquieu, Essai d'un armorial quercynois, Paris, Cahors, Éditions Honoré Champion, J. Girma, , 282 p. (lire en ligne), p. 129.
  5. Saint-Quirin, Les Verriers du Languedoc 1290-1790, Impr. Delord-Boehm et Martial, 1904, page 252.
  6. Saint-Quirin, Les Verriers du Languedoc 1290-1790, Impr. Delord-Boehm et Martial, 1904, page 253.
  7. Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, 1904
  8. Henry Yzarn de Freissinet de Valady Les châteaux de l'ancien Rouergue, Volume 2, Imprimerie de P. Carrère, 1935, page 67
  9. Maurice de Bonald, Documents généalogiques sur des familles du Rouergue, Laffitte Reprints, 1978, page 423-426
  10. Borel d'Hauterive et continué sous la direction du vicomte Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de Fraance et d'Europe, Paris, Chez Honoré Champion,64e édition, 1906, page 183
  11. M.L. Delcer de Puymège, Les vieux noms de la France méridionale, Éditions "La vieille France", 12 rue Caumartin Paris 12e, 1939, pp. 155-156
  12. Maurice de Bonald, Documents généalogiques sur des familles du Rouergue, Laffitte Reprints, 1978, page 423.
  13. Saint-Quirin, Les Verriers du Languedoc 1290-1790, Impr. Delord-Boehm et Martial, 1904, page 234.
  14. Jules Villain, La France Moderne
  15. Pierre-Marie Dioudonnat Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence Sedopols, 1994, page 335.
  16. Marquis de Ruvigny The Nobilities of Europe, 1909, p.92
  17. Revue du Tarn, 970, page 57
  18. Saint-Quirin, Les Verriers du Languedoc 1290-1790, Impr. Delord-Boehm et Martial, 1904, p. 136.
  19. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4, page 222

Voir aussi

Articles connexes

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