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Famille Godefroy

La famille Godefroy est une famille noble française, d'ancienne extraction, établie à Paris dès le XVe siècle, puis à Lille à la fin du XVIIe siècle. Elle donna à partir du XVIe siècle plusieurs éminents juristes et historiens au Royaume de France. Elle s'est éteinte en 1900 après avoir eu Lucienne Godefroy.

Famille Godefroy
Période XVIe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Paris
Charges Conseiller d'État
Ambassadeur de France
Historiographe de France
Président à la Chambre des comptes de Lille
Sous-préfet

Histoire

André Borel d'Hauterive écrit en 1856 sur cette famille : « La famille Godefroy, qui s'est illustrée dans les lettres et les sciences au XVIe siècle et au XVIIe siècle, était déjà depuis longtemps en possession certaine de noblesse sans point de départ connu, lorsqu'elle est entrée à la Chambre des comptes de Lille en la personne de Denis Godefroy, second du nom, en 1668 »[1] Il donne comme premier ancêtre de cette famille Simon Godefroy, seigneur de Sapignies, près de Noyon, né à Mons (Belgique) vers 1320[1]. Cette famille s'est éteinte en 1898 avec son dernier représentant, Denis Marie Charles Raoul de Godefroy de Ménilglaise.

Filiation

  • Denys Godefroy (1549-1622), juriste, professeur de droit Ă  Genève. Il devint cĂ©lèbre sous le nom de Dionysius Gothofredus, comme auteur du Corpus juris civilis. Ayant embrassĂ© le protestantisme, il fut obligĂ© de sortir de France Ă  l'Ă©poque de la Saint-BarthĂ©lemy. Il se retira a Genève, vint de lĂ  Ă  Strasbourg, et fut dĂ©putĂ© par cette ville impĂ©riale au roi Henri IV en . Henri IV le rappela et le nomma grand bailli de Gex, puis conseiller au parlement de Paris. Il n'exerça point cette dernière fonction et retourna en Allemagne. L'Electeur palatin l'attira Ă  sa cour, lui donna place dans son conseil, et le chargea, en 1618, d'une ambassade auprès du roi Louis XIII. Il perdit sa bibliothèque, ses papiers et toute sa fortune au sac d'Heidelberg, en 1621, et mourut Ă  Strasbourg le de l'annĂ©e suivante. Il Ă©pousa Denise de Saint-Yon[1], dont :
    • ThĂ©odore Godefroy (1580-1649) (son fils aĂ®nĂ©), nĂ© Ă  Genève, il revint en France et abjura le calvinisme. Il fut nommĂ© historiographe de France en 1617, conseiller au conseil souverain de Nancy, conseiller d’État en 1643, et fut adjoint la mĂŞme annĂ©e Ă  l'ambassade française Ă  MĂĽnster, en Westphalie oĂą il est resta après la signature de la paix en 1648 comme chargĂ© d'affaires jusqu'Ă  sa mort le de l'annĂ©e suivante[2]. Il a fait des travaux considĂ©rables sur l'histoire de France qui lui valurent plusieurs missions importantes « Il se fait ainsi, comme bien des archivistes, l'auxiliaire de la politique et de la diplomatie »[2]. Son Ĺ“uvre la plus importante est le CĂ©rĂ©monial de France (1619), un travail qui est devenu un ouvrage classique sur le thème de la cĂ©rĂ©monie royale, et a Ă©tĂ© rĂ©-Ă©ditĂ© par son fils dans une Ă©dition augmentĂ©e en 1649. Outre ses ouvrages imprimĂ©s, il a constituĂ© une importante collection de documents historiques qui constituent la plus grande partie de la collection Godefroy (plus de cinq cents rĂ©fĂ©rences) de la Bibliothèque de l'Institut de France. Celles-ci furent cataloguĂ©s par Ludovic Lalanne dans l'Annuaire-Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l'histoire de France (1865-1866 et 1892). Il avait Ă©pousĂ©, en 1610, Anne Janvyer[1], dont :
      • Denis Godefroy (1615-1681), fils aĂ®nĂ© de ThĂ©odore, succède Ă  son père comme historiographe de France en 1640 Il devint conseiller du roi, directeur de la chambre des comptes de Lille en 1668. Il poursuivit les vastes et profonds travaux de son père sur l'histoire de France et rĂ©-Ă©dita plusieurs chroniques qui a Ă©tĂ© publiĂ© par lui. Il fut comme lui, honorĂ© de plusieurs commissions royales et brevets de pension. Colbert lui confia le soin et l'Ă©tude des dossiers concernant les Pays-Bas conservĂ© Ă  Lille, oĂą il vĂ©cut une grande partie de sa vie. Il fut Ă©galement l'historiographe du règne de Charles VII et de Charles VIII. Il avait Ă©pousĂ©, le , Geneviève des Jardins[1], dont :
        • Jean Godefroy, sieur d'Aumont (1656-1732), conseiller du roi, il succĂ©da Ă  son père comme directeur de la chambre des comptes de Lille, et fut en mĂŞme temps procureur du roi au bureau des finances de cette GĂ©nĂ©ralitĂ©. Il Ă©dita les lettres de Louis XII, les mĂ©moires de Marguerite de Valois, de Castelnau et de Pierre de l'Estoile, et a laissĂ© quelques documents utiles pour l'histoire des Pays-Bas, dont les mĂ©moires de Philippe de Commynes[3]. Il Ă©pousa en 1694 Ursule Le Gay du Chastel[1], dont :
          • Jean Baptiste Achille Godefroy, sieur de Maillart (1697-1759), conseiller du roi, nommĂ© directeur de la chambre des comptes de Lille par lettres de survivance en 1726, commissaire royal pour le règlement des limites en 1748, mariĂ© en 1738 Ă  Alexandrine de Zouche, dont :
            • Denis Joseph Godefroy, sieur de Maillart (1740-1819), conseiller du roi, directeur de la chambre des comptes de Lille en 1760, et commissaire royal pour le règlement des limites. MariĂ© en 1788 Ă  Marie-Julie-EugĂ©nie de Lencquesaing[1], dont :
              • Denis-Charles Godefroy de MĂ©nilglaise, sous-prĂ©fet de Doullens en 1822, de Saint-Malo en 1824, de Valenciennes en 1826 , dĂ©missionnaire en 1830, chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1827. Auteur d'un ouvrage sur sa famille, Les Savants Godefroy (Paris, 1873). Il Ă©pousa 1° en 1828, FĂ©licitĂ©-Ursule de Maingoval, dĂ©cĂ©dĂ©e sans enfants en 1829 ; 2° en 1835, Anne-Alphonsine de Droullin de MĂ©nilglaise dont[1] :
                • Raoul (1836-1898), sans postĂ©ritĂ© de son mariage en 1861 avec Marie Charlotte Zeila de Jarno
                • Denise (1839)
                • HĂ©lène (1852)
    • Jacques Godefroy (1587-1652), il naquit Ă  Genève, oĂą il exerça les premiers emplois, fut conseiller d'État en 1632, syndic en 1657 (charge qu'il remplit quatre fois), ambassadeur près la diète de Baden en Suisse en 1639, et Ă  la cour de France en 1643. Il n'eut pas moins de rĂ©putation que son père comme jurisconsulte, et la publication du Code ThĂ©odosien avec gloses lui a valu une place parmi les savants les plus distinguĂ©s de son Ă©poque. Il mourut le , sans laisser de postĂ©ritĂ©[1].

Armes

D'argent à trois hures de sanglier de sable, arrachées et languées de gueules[3].

Notes et références

  1. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Monaco, Comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 210-216.
  2. Benoît Soubeyran, « Des soldats des guerres diplomatiques, les archivistes de Pierre Dupuy à Ludovico Muratori (XVIIe – début du XVIIIe siècle) », La guerre et la paix dans les sociétés des Suds, IVe journées d'études doctorales LLACS, Montpellier, HAL,‎ , p. 10-11 (lire en ligne).
  3. Éléonore Paul Constant du Chambge de Liessart, cité dans la bibliographie, p.79-82.

Bibliographie

  • BenoĂ®t Soubeyran, Des soldats des guerres diplomatiques, les archivistes de Pierre Dupuy Ă  Ludovico Muratori (XVIIe siècle – dĂ©but du XVIIIe siècle) », La guerre et la paix dans les sociĂ©tĂ©s des Suds, IVe journĂ©es d'Ă©tudes doctorales LLACS, Montpellier, , p. 10-11, (lire en ligne)
  • François Fossier, Les Archives et l'État, t. I, Paris, L'Harmattan, 2019.
  • ElĂ©onore Paul Constant, baron du Chambge de Liessart, Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Lille, L. Leleu, , 165 p. (lire en ligne).

Lien externe

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