Famille Gellibert des Seguins
La famille Gellibert des Seguins est une famille française établie depuis le milieu du XVIIIe siècle à Ronsenac (département de la Charente)[1].
Au XIXe siècle, quatre de ses membres furent députés de la Charente à la Chambre basse du Parlement français.
Membres notables
Alexis Gellibert (1785-1859)
NĂ© le Ă Juignac, Alexis est le fils de Jean Paul Gellibert et de Marie Cadiot.
Médecin à Angoulême, Alexis Gellibert fut élu député en tant que candidat des libéraux angoumoisins lors du scrutin de 1827.
Siégeant au centre-gauche, il fut l'un des signataires de l'adresse des 221 (1830). Réélu en 1830, il adhéra à la Monarchie de Juillet et conserva son siège jusqu'en 1834. Il fut ensuite nommé maire d'Angoulême de 1835 à 1837.
Sa fille Gabrielle, qu'il eut avec Sophie Bourrut-Lacouture, Ă©pousa un cousin, Ernest (cf. infra), le Ă Ronsenac.
Alexis mourut Ă Roussines le .
Nicolas-Prosper Gellibert des Seguins (1788-1861)
NĂ© le Ă Ronsenac, fils de Nicolas Gellibert des Seguins, avocat en Parlement et de Marie Joubert, Nicolas-Prosper est le cousin d'Alexis.
Polytechnicien, Nicolas-Prosper intégra l'artillerie et s'illustra pendant la campagne d'Espagne. Il prit part aux sièges de Tortose, Tarragone, Sagonte et Valence. Blessé lors du second siège de Tarragone, en , il fut nommé capitaine et reçut la Légion d'honneur. L'année suivante, il participa à la défense de Paris.
Resté dans l'armée après 1815, Nicolas-Prosper Gellibert des Seguins fut nommé chef d'escadron en 1830 et servit pendant la conquête de l'Algérie : lors de la prise de Constantine, il assura le commandement l'artillerie, ce qui lui valut le grade de lieutenant-colonel.
Nommé colonel en 1840 puis général de brigade en 1847, il commanda l'école d’artillerie de Toulouse jusqu'à sa retraite en 1850.
Officier de la LĂ©gion d'honneur depuis 1842, il fut promu commandeur en 1850.
Retiré dans sa propriété de Grosbot à Charras, il fut élu député au Corps législatif lors des élections de 1852. Membre de la majorité bonapartiste, il fut réélu comme candidat officiel en 1857. Il annonça cependant sa démission à la fin de l'année suivante.
Le général Gellibert des Seguins mourut à Toulouse le .
Ernest Gellibert des Seguins (1825-1868)
Fils de Nicolas-Prosper Gellibert des Seguins et de Marie-Félicie de Labroquère (descendante d'une maison de la noblesse de robe toulousaine), Guillaume-Ernest-Marie-Félix Gellibert des Seguins est né à Toulouse le . En 1848, il épousa une cousine, Gabrielle Gellibert, fille d'Alexis.
Avocat au barreau d'Angoulême, Ernest fut élu député au Corps législatif en janvier 1859 après la démission de son père.
Membre de la majorité bonapartiste et candidat officiel, il fut réélu en 1863.
Passionné par l'histoire de son département et de l'Angoumois, il fut l'auteur de plusieurs articles et ouvrages ainsi que le président de la Société archéologique et historique de la Charente. Il présida également (à partir de 1863) la Société d'agriculture du département.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1863, il fut élu la même année conseiller général dans le canton de Montmoreau-Saint-Cybard.
Il mourut le en son château de Champrose (commune de Saint-Laurent-de-Belzagot, près de Montmoreau-Saint-Cybard), qu'il avait acquis sous la Deuxième République.
Étienne Gellibert des Seguins (1852-1906)
Fils d'Ernest, Étienne est né le à Saint-Laurent-de-Belzagot.
Il fut élu député de la Charente en 1888 face au républicain Lazare Weiller, le boulangiste Paul Déroulède ayant retiré sa candidature après le premier tour de ce scrutin complémentaire. Siégeant à droite, Gellibert des Seguins ne se représenta pas aux élections de septembre 1889 pour permettre à Déroulède d'être élu à sa place. Réélu en 1893 après la démission du fondateur de la Ligue des patriotes, il ne se représenta pas en 1898.
En tant que bonapartiste, Étienne Gellibert des Seguins était partisan de l'élection du président de la république au suffrage universel direct.
Étienne Gellibert des Seguins était également maire de Ronsenac et conseiller général du canton de Villebois-Lavalette.
Atteint d'une maladie, il mourut à l'âge de 54 ans au château de Champrose, le .
Pour approfondir
Bibliographie
- Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e série, t. VI (deuxième partie), années 1868-1869, Angoulême, 1870, p. 769-824.
- Revue illustrée du Tout Sud-Ouest, no 12, , p. 582-583.
Liens externes
- Notices de la base de données Sycomore de l'Assemblée nationale.
- Portrait d'Alexis Gellibert des Seguins sur le site des Archives municipales d'AngoulĂŞme.
Notes et références
- Le 29 mai 1752, le domaine de Brégedu (anciennement Brégeduilh) fut acquis par un membre de la famille Gellibert des Seguins auprès du tuteur de Philippe Cadiot, écuyer, chevalier de Saint-Paul. Cf. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, p. 793.