Fabienne Fabrèges
Marie-Henriette Fabrège dite Fabienne Fabrèges, née le à Asnières-sur-Seine et morte à Hyères dans le Var en [1], est une actrice française, également scénariste et réalisatrice du cinéma muet[2].
Nom de naissance | Marie-Henriette Fabrège |
---|---|
Naissance |
Asnières-sur-Seine |
Nationalité | France |
Décès |
Hyères |
Profession | Actrice, scénariste, réalisatrice |
Biographie
Fabienne Fabrèges commence sa carrière très jeune. Elle parcourt les grands théâtres d'Europe, puis se produit dans plus d'une soixantaine de films muets. Fabienne Fabrèges fait partie d'une génération de jeunes femmes « modernes » qui, au début du XXe siècle, dépassent les rôles traditionnels voués aux femmes. La comédienne s'explique ainsi : « Pour moi le théâtre a été et est toujours ma passion, la seule passion de ma vie, vivante, forte, brûlante comme de la fièvre, et même si elle m'a coûté beaucoup de sacrifices et beaucoup de souffrance, elle m'a procuré beaucoup de joies et de satisfactions »[3].
Carrière théâtrale
Fabienne Fabrèges débute comme comédienne vers l'âge de 15 ans dans La Cousine Bette d'Honoré de Balzac. En 1911, son talent d'interprète reçoit déjà des critiques favorables (par exemple, dans le périodique Le monde artiste illustré pour son rôle dans Le monde où l'on s'ennuie de Pailleron, au Théâtre de la Comédie de Genève). Elle fait partie de la troupe de la compagnie de Charles Baret qui se produit à Strasbourg et dans diverses villes françaises. Elle joue à l'étranger, notamment sur les scènes de Saint-Pétersbourg, Berlin, Londres et Madrid[4].
Carrière cinématographique
La carrière cinématographique de Fabienne Fabrèges, entre 1910 et 1923, se divise en trois périodes. Entre 1910 et 1916, elle travaille en France pour la Société des établissements Gaumont où elle rejoint la troupe de Léonce Perret, directeur de la compagnie avec Louis Feuillade. Au cours de la Première Guerre mondiale, elle s'installe en Italie, où elle est reconnue rapidement comme une actrice de premier plan. De 1916 à 1923, elle joue dans plus d'une vingtaine de films. Dans certains de ces films, elle ne se contente pas de jouer : elle est citée comme scénariste pour le film Il cuore di Musette (1919), et en tant que réalisatrice pour L'altalena della vita. Enfin, dans les années 1920, elle déménage en Angleterre, où elle continue à jouer sur scène jusqu'en 1923. À la suite d'une rupture amoureuse, apparemment, elle se retire en Écosse.
Filmographie partielle
- 1909 : Molière de Léonce Perret
- 1909 : Le Portrait de Mireille de LĂ©once Perret
- 1910 : La Fille de Jephté de Léonce Perret (scénario de Louis Feuillade et Abel Gance)
- 1910 : Le Sacrifice d'Yvonne de LĂ©once Perret
- 1910 : Mam'zelle Figaro de LĂ©once Perret
- 1910 : L'amour guette de LĂ©once Perret
- 1911 : L'Étendard de Léonce Perret
- 1911 : Le Lys brisé de Léonce Perret
- 1911 : L'Ă‚me du violon de LĂ©once Perret
- 1912 : Les Blouses blanches de LĂ©once Perret
- 1913 : La Robe blanche de LĂ©once Perret
- 1913 : Oscar a des chevaux de course de Louis Feuillade
- 1913 : La Marche des rois de Louis Feuillade
- 1913 : L'Agonie de Byzance de Louis Feuillade
- 1913 : Le Mort qui tue de Louis Feuillade
- 1914 : Manon de Montmartre de Louis Feuillade
- 1914 : Au fond du cœur de René Le Somptier
- 1914 : LĂ©once aux bains de mer de LĂ©once Perret
- 1915 : Le HĂ©ros de l'Yser de LĂ©once Perret
- 1915 : Une page de gloire de LĂ©once Perret
- 1915 : Léonce flûtiste de Léonce Perret
- 1915 : Aimer, pleurer, mourir de LĂ©once Perret
- 1916 : Les Mystères de l'ombre de Léonce Perret
- 1916 : Les Bobines d'or de LĂ©once Perret
- 1916 : Les Poilus de la revanche de LĂ©once Perret
- 1916 : Marraines de France de LĂ©once Perret
- 1916 : Les Deux Mille Blondes du Père Dubreuil de Léonce Perret
- 1916 : L'X noir de LĂ©once Perret
- 1916 : Le Roi de la montagne de LĂ©once Perret
- 1916 : Je le suis de LĂ©once Perret
- 1916 : Printemps du cœur de Léonce Perret
- 1916 : La Fiancée du diable de Léonce Perret
- 1916 : L'Empreinte du passé de Léonce Perret
- 1916 : L'Angélus de la victoire de Léonce Perret
Bibliographie
- Bastide, Bernard. Léonce Perret, maître des lumières et des ombres, In Léonce Perret, Bernard Bastide et Jean Gili. Paris/Bologne : Association française de recherches sur l'histoire du cinéma/Cineteca di Bologna, 2003. pp. 14-19.
- Richard, Jacques. Quelques acteurs fidèles, In Léonce Perret, Bernard Bastide et Jean Gili. Paris/Bologne: Association française de recherches sur l'histoire du cinema/Cineteca di Bologna, 2003. p. 130.
- Dall'Asta, Monica, Victoria Duckett et Lucia Tralli, Researching Women in Silent Cinema: New Finding and Perspectives, Bologne: Dipartimento delle Arti, Alma Mater Studiorum, Université de Bologne, 2013.
- Guerra, Elda. Oltre i confini. Il movimento delle donne tra Otto e Novecento e l'affermazione di una nuova soggettivitĂ . Pioniere del cinema italiano, Ă©ditions Monica Dall'Asta. Bologne: Cineteca di Bologna, 2008. pp. 39-48.
Notes et références
- Acte de naissance à Asnières, n° 197, vue 57/121, avec mentions marginales de deux mariages et de son décès à Hyères le ? juillet 1955.
- Filmographie de Fabienne Fabrèges
- Biographie de Fabienne Fabrèges
- « Fabienne Fabrèges », sur Women Film Pioneers Project,
- « Acte de mariage no 2471 de Ernest-Henri Demanne et Marie-Henriette Fabrège (vue 28/31) le 30 novembre 1911 du 17e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris, (consulté le ) - Note. Avec mention marginale de son divorce en 1917 transcrit en 1919.
- « Fabienne M H Fabrège - England and Wales Marriage Registration Index, 1837-2005 », sur FamilySearch (consulté le )
- Sur son acte de naissance à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine on mentionne en marge ses mariages à Paris et en décembre 1925 à Londres, ainsi que son décès dans le Var en juillet 1955. Le jour de son décès est illisible.
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :