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Fabien Roy

Fabien Roy (né le 17 avril 1928) est un ancien homme politique canadien qui a été actif au Québec dans les années 1970. Roy a été élu député à l'Assemblée nationale du Québec et ensuite chef du parti du Crédit social à la Chambre des communes du Canada.

Fabien Roy
Fonctions
Chef du Parti Crédit social du Canada
–
(1 an, 7 mois et 2 jours)
Prédécesseur Réal Caouette
Successeur Martin Hattersley
Député à la Chambre des communes
–
(8 mois et 27 jours)
Circonscription Beauce
Prédécesseur Yves Caron
Successeur Normand Lapointe
Député à l'Assemblée nationale du Québec
–
(5 ans, 5 mois et 7 jours)
Circonscription Beauce-Sud
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Hermann Mathieu
–
(3 ans et 6 mois)
Circonscription Beauce
Prédécesseur Paul-Émile Allard
Successeur Dernier titulaire
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Prosper, Québec, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Parti politique Ralliement créditiste
Parti national populaire
Parti Crédit social du Canada
Conjoint Pauline Lessard
Enfants 4
Diplômé de Université Laval
Profession Comptable
Homme d'affaires
Homme politique

Biographie

Après avoir travaillé à la Coopérative de Saint-Prosper et ensuite dans les chantiers coopératifs, il fonde en 1953 son entreprise de camionnage F. Roy Transport pour la vendre en 1962, année à laquelle il réoriente sa carrière et devient gérant de la Caisse d’établissement de la Chaudière.

Militant politique de longue date, il est dĂ©signĂ© candidat du Ralliement crĂ©ditiste dans le comtĂ© de Beauce et fait son entrĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec dans le cadre de l’élection provinciale de en 1970. Ă€ la suite d'un redĂ©coupage de la carte Ă©lectorale, il se prĂ©sente dans le comtĂ© de Beauce-Sud en 1973 et devient l’un des huit dĂ©putĂ©s (deux du Ralliement crĂ©ditiste et six du Parti quĂ©bĂ©cois) qui, Ă  eux seuls, forment l’opposition Ă  l’AssemblĂ©e nationale, le Parti libĂ©ral du QuĂ©bec, alors sous la gouverne de Robert Bourassa, ayant balayĂ© la province.  Après avoir dĂ©missionnĂ© du Ralliement crĂ©ditiste, il fonde en 1975, le Parti national populaire avec l’ex-ministre libĂ©ral, JĂ©rĂ´me Choquette.  Il se prĂ©sente sous cette bannière dans Beauce-Sud en 1976 et est le seul dĂ©putĂ© Ă©lu de cette nouvelle formation.

En 1979, après la dĂ©mission du  chef du parti du CrĂ©dit social du Canada (PCC) et, en raison de la tenue imminente d’élections fĂ©dĂ©rales, des dĂ©putĂ©s de cette formation l’invite Ă  diriger leurs troupes. Ayant l’appui des militants, appuis qu’il a sollicitĂ©s pour prendre sa dĂ©cision, il dĂ©missionne de son siège Ă  l’AssemblĂ©e nationale le 5 avril 1979. Il introduit alors un Ă©lĂ©ment nouveau : l’idĂ©e d’un « bloc quĂ©bĂ©cois nationaliste »[1] qui exercerait Ă  Ottawa des pressions en vue d’obtenir, Ă  tout le moins, des changements constitutionnels, idĂ©e qui sera reprise par Lucien Bouchard en 1990. Le 22 mai suivant, date des Ă©lections fĂ©dĂ©rales, il est Ă©lu dĂ©putĂ© de Beauce avec cinq autres dĂ©putĂ©s et, ensemble, ils dĂ©tiennent la balance du pouvoir alors que le gouvernement conservateur de Joe Clark est minoritaire.  Moins d’un an plus tard, le gouvernement est renversĂ© sur une motion d’amendement (139 vs 133). Après l’élection partielle de Frontenac  le 24 mars 1980, oĂą il tente de se faire Ă©lire sans succès, il se retire alors de la vie politique.

Fabien Roy entreprend ensuite une carrière comme courtier en valeurs mobilières et ouvre le premier bureau régional de la firme Geoffrion Leclerc inc –devenue La financière Banque Nationale – à Saint-Georges de Beauce. Le succès obtenu entraîne la firme à ouvrir d’autres succursales en région. Parallèlement, pendant trois ans, il anime une ligne ouverte sur les ondes de Radio-Beauce intitulée « Pour ou Contre » et surpasse les meilleures cotes d’écoute jamais enregistrées dans l’histoire de la station et fait des incursions dans la région de Québec.

En 1993, il décide de prendre sa retraite et se lance dans un projet qu’il caressait depuis longtemps, la création d’un musée en Beauce. Avec la collaboration d’une équipe de gens de la région, il fonde le Village des défricheurs dans sa ville natale, Saint-Prosper, attraction touristique d’envergure qu’il dirigera pendant plusieurs années.

Tout au long de sa vie publique et de ses carrières subsĂ©quentes,  il est devenu l’un des ambassadeurs les plus renommĂ©s de la Beauce. Il profite aujourd’hui de sa retraite avec son Ă©pouse Pauline Ă  Saint-Georges de Beauce.

La collection Fabien Roy est conservé au centre d’archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[2].

Faits divers

  • «Fabien, lui, et c’est assez extraordinaire qu’on puisse l’identifier pas son seul prĂ©nom […]. » [3]
  • Participation Ă  l’élaboration du Règlement de l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec qui avait pour but « d’assujettir le règlement de l’AssemblĂ©e pour qu’il fasse de celle-ci un parlement moderne, efficace, qui permettra Ă  la majoritĂ© de faire adopter sa lĂ©gislation, Ă  l’opposition de s’exprimer en toute libertĂ©, Ă  l’adoption publique de se manifester et Ă  tous les dĂ©putĂ©s de remplir pleinement leur rĂ´le de lĂ©gislateurs[4].»
  • Fabien Roy est le seul dĂ©putĂ© de l'opposition ayant votĂ© pour de l'adoption de la Charte de la langue française, communĂ©ment appelĂ©e "Loi 101", le 26 aoĂ»t 1977.
  • Fabien Roy a prĂ©sentĂ© le Projet de loi no 194 - loi reconnaissant le Droit Ă  la libre disposition du peuple quĂ©bĂ©cois.Il n’a pas franchi l’étape de la deuxième lecture[5].
  • Élections provinciales 15 novembre 1976.  En Ă©coutant la soirĂ©e des Ă©lections de Radio-Canada, « je prends connaissance des premiers rĂ©sultats : Beauce-Sud, Parti national populaire, en avance; Saguenay, Lucien Lessard PQ, en avance, nous sommes les deux premiers. Au bout d’une demi-heure, je lui le premier dĂ©putĂ© dĂ©clarĂ© Ă©lu Ă  Radio-Canada, tous partis confondus. Pour Bernard Derome, prononcer le traditionnel « si la tendance se maintient » est hors de question, mon Ă©lection fausse toute projection.  Le système que la SRC avait mis en place pour faire des pronostics durant la soirĂ©e devient inutilisable.  Le PNP ne peut pas prendre le pouvoir ou devenir l’opposition officielle! »[5]
  • Entre le 14 mars et le 28 dĂ©cembre 1974, le dĂ©putĂ© de Beauce-Sud a pris la parole sur 176 sujets diffĂ©rents, ce qui constitue le plus grand nombre d’interventions Ă  l’AssemblĂ©e nationale. […] On se rend compte que Fabien Roy est intervenu plus souvent que le premier ministre Robert Bourrassa lui-mĂŞme[6].

Ĺ’uvres

  • Roy a publiĂ© son autobiographie intitulĂ©e DĂ©putĂ© Ă  QuĂ©bec et Ă  Ottawa... mais toujours Beauceron[7].

Références

  1. Marc Laurendeau, « André Ouellet et le complot créditiste », La Presse,‎
  2. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Collection Fabien Roy (P887) » (consulté le )
  3. André Gaulin, Bulletin de l'Association des anciens parlementaires du Québec, Québec, Assemblée nationale du Québec, printemps-été 2005, 28 p. (ISSN 1703-1338, lire en ligne), Volume 6, Numéro 2
  4. Membres de l'Assemblée nationale du Québec, Règlement de l'assemblée nationale du Québec, , 117 pages
  5. Fabien Roy, Député à Québec et à Ottawa mais toujours Beauceron, Québec, Septentrion, , 350 p. (ISBN 2-89448-421-6), Chapitre 3
  6. Pier Dutil, « Fabien Roy est le plus bavard », L'Éclaireur-Progrès,‎
  7. Fabien Roy, Député à Québec et à Ottawa--mais toujours Beauceron!, Septentrion, (ISBN 978-2-89448-421-0, lire en ligne)

Liens externes

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