Façade-écran
Une façade-écran est une forme de façade présentant des dimensions supérieures, en particulier en hauteur, au corps du bâtiment dont elle cache la vue. Un surcroît de décoration peut redoubler la différence entre l'avant et le reste de l'édifice.
Histoire
Architecture romane
La façade-écran est un type de façade romane très répandue aux XIe et XIIe siècles, notamment dans le sud-ouest de la France, dans le Poitou, la Saintonge et l'Aunis. Elle consiste en un grand mur dont la partie supérieure, souvent postiche, dépasse parfois de beaucoup le faîte du toit et est pourvue de deux tours rejetées sur les flancs de l'édifice. Cette façade monobloc ne reflète ainsi pas la division intérieure de l'église.
Elle se caractérise par un traitement de la façade en aplat, et non en profondeur tel qu'en Bourgogne ou en Provence par exemple. Dans les églises romanes du Poitou, elle est généralement composée de plusieurs registres superposées, structurés par des arcatures parfois aveugles, sans décor, comme à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe ou à l'abbaye de la Châtre en Charente, ou richement sculptées comme à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers. Elle est fréquente dans les églises en Angleterre[1].
Exemples de façades-écrans romanes
Architecture créole
Les façades-écrans étaient également communes dans l'architecture des cases créoles de La Réunion.
Exemples de façades-écrans créoles
Architecture western
On trouve aussi de nombreux exemples de façades-écrans dans l'Ouest américain.
Notes et références
- Olivier Mignon, Frédéric Siard et Jean-Pierre Mouton, Découvrir une église, Éditions de l'Atelier, , p. 62.