FĂȘtes de printemps en Moldavie
Les fĂȘtes de printemps en Moldavie sont des fĂȘtes importantes associĂ©es Ă l'idĂ©e de renouveau.
L'arrivée du printemps en Moldavie a une signification spéciale. En effet, le printemps symbolise la renaissance, la pureté, un nouveau début et le commencement des nouvelles activités dans la vie.
Chaque annĂ©e, le peuple moldave attend avec impatience cette saison qui leur apporte, avec sa beautĂ©, lâespĂ©rance, lâoptimisme et la croyance en lâavenir. C'est la raison pour laquelle le printemps en Moldavie est une saison de fĂȘtes, de traditions et de festivals de musique ou artistiques.
FĂȘte du 1er mars en Europe du sud-est
Le MÄrÈiÈor ou Martenitsa est une fĂȘte traditionnelle en Bulgarie, Roumanie et Moldavie, qui symbolise lâarrivĂ©e du printemps. On fĂȘte le MÄrÈiÈor/Martenitsa le 1er mars, lorsque les Moldaves, les Roumains et les Bulgares se fĂ©licitent de lâarrivĂ©e de la belle saison et sâoffrent mutuellement en cadeaux des mÄrÈiÈoare pour porter bonheur et chance.
Journée internationale des droits de la femme
Le 8 mars a une double signification pour le peuple moldave : câest le jour de la femme et le jour de la mĂšre. La femme comme symbole de la beautĂ© et de lâamour et la mĂšre comme symbole de la tendresse et de la fertilitĂ©.
Les principales sources qui restent Ă la base de la JournĂ©e internationale des droits de la femme sont les grĂšves des ouvriĂšres de Saint-PĂ©tersbourg et la ConfĂ©rence internationale des femmes socialistes en 1910, le jour de la femme Ă©tant reconnu comme fĂȘte internationale en 1977.
Sur le plan international, le 8 mars est le Jour des femmes militantes, le jour oĂč sont cĂ©lĂ©brĂ©es les femmes qui ont luttĂ© pour leur droit au vote, Ă lâĂ©ducation, Ă l'assistance mĂ©dicale, etc.
En Moldavie, les hommes et les enfants se prĂ©parent longuement pour le , achetant des cadeaux, offrent des fleurs aux femmes quâils aiment. Chaque femme attend avec impatience ce jour oĂč elle est dispensĂ©e du mĂ©nage et des travaux les plus difficiles ou rĂ©pĂ©titifs, oĂč elle est fĂȘtĂ©e et reçoit des signes de respect et reconnaissance. Les humoristes affirment toutefois que ce jour-lĂ , les hommes cherchent seulement à « se faire pardonner ce qu'ils font, ou font faire aux femmes, ou ne leur font pas les 364 autres jours de l'annĂ©e... ». MalgrĂ© une lĂ©gislation qui interdit discriminations et violences, la sociĂ©tĂ© moldave a, comme bien d'autres, encore des progrĂšs Ă faire dans ce domaine, et cela se dĂ©compte : au Parlement, en 2017, il y a 21 femmes sur 101 dĂ©putĂ©s (20%)[1] et au gouvernement, 5 femmes sur 20 ministres (25%)[2].
Les Mucenici
Les Mucenici se fĂȘtent le . Comme les MÄrÈiÈoare, les Mucenici, bien que commĂ©morant les 40 martyrs militaires de SĂ©baste sont dâanciennes traditions populaires christianisĂ©es, liĂ©es au retour du printemps, marquant jadis le dĂ©but de lâannĂ©e nouvelle. Les Mucenici sont, en Moldavie, des gĂąteaux de cozonac aux noix et au miel, appelĂ©s aussi sfinÈiÈori (« petits saints »), en forme de 8 ou de petits bonhommes[3].
Les PĂąques
Comme dans tous les pays de tradition orthodoxe, en Moldavie la fĂȘte religieuse la plus importante n'est pas NoĂ«l, mais les PĂąques.
Les gens prĂ©parent alors des plats de fĂȘte : des Ćufs peints en rouge et des cozonaci (une sorte de brioche prĂ©parĂ©e seulement Ă cette occasion). LâĆuf rouge et le cozonac sont les principaux ingrĂ©dients qui caractĂ©risent les repas festifs. Dans la tradition chrĂ©tienne, lâĆuf symbolise la vie et la couleur rouge les souffrances du Christ. Plusieurs lĂ©gendes sont reliĂ©es Ă la tradition des Ćufs rouges. L'une dit que lors de la lapidation de JĂ©sus, les pierres le touchant se transformaient en Ćufs rouges. Une autre, que sainte Marie venant voir son fils crucifiĂ©, a apportĂ© des Ćufs qui ont Ă©tĂ© arrosĂ©s avec le sang de JĂ©sus. Une autre encore, que Ponce Pilate aurait dit, lorsqu'on lui a annoncĂ© la rĂ©surrection de JĂ©sus : « bah, un crucifiĂ© ressuscitera lorsque les poules pondront des Ćufs pourpres », et que dans la mĂȘme journĂ©e, ses esclaves lui apportĂšrent les Ćufs de sa basse-cour, qui Ă©taient pourpres ; dans une version moins rĂ©pandue, ce sont les Ă©rudits du Temple qui auraient dit : « si JĂ©sus est ressuscitĂ©, que le coq qu'on mange ressuscite et que les Ćufs deviennent rouges », et aussitĂŽt le coq de battre des ailes et les Ćufs de virer au rouge. Mais la tradition a Ă©voluĂ© : de nos jours, les Ćufs sont teints de toutes les couleurs et dĂ©corĂ©s de diverses maniĂšres.