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FĂȘte de la Bretagne

La fĂȘte de la Bretagne (Gouel Breizh[1] en breton) est une pĂ©riode de festivitĂ©s rassemblant des Ă©vĂ©nements qui mettent en avant la culture bretonne. Elle est gĂ©rĂ©e par le conseil rĂ©gional de Bretagne depuis 2009. Elle est nĂ©e Ă  Nantes en 1997 sous le nom de Fest Yves / Gouel Erwan impulsĂ©e par l'association Agence culturelle bretonne de Loire-Atlantique[2] d'oĂč elle a essaimĂ© en Bretagne et dans le monde entier.

FĂȘte de la Bretagne / Gouel Breizh
Logo 2019
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Autre(s) nom(s) Gouel Breizh, fĂȘte de la Saint-Yves
Type FĂȘte civile
Date Semaine entourant le 19 mai

La FĂȘte de la Bretagne se situe autour du 19 mai (Saint-Yves), depuis le week-end qui prĂ©cĂšde cette date jusqu'au suivant. Selon les organisateurs, 400 000 spectateurs sur 8 jours dans 150 Ă©vĂ©nements sont dĂ©nombrĂ©s pour l'Ă©dition 2015[3].

Histoire de la fĂȘte de la Bretagne

Origine religieuse

La FĂȘte de la Saint-Yves (Gouel Sant Erwan en breton) se fĂȘte tous les ans le 19 mai en l'honneur de Saint Yves, patron des avocats et des Bretons. Elle est fĂȘtĂ©e en Bretagne, notamment dans le TrĂ©gor.

Récupération par la société civile

À l'exemple de rĂ©gions proches, comme l'Irlande (fĂȘte de la Saint Patrick, 17 mars) ou le Pays-de-Galles (fĂȘte de la Saint David, 1er mars), le mouvement rĂ©gionaliste breton a longtemps cherchĂ© Ă  promouvoir une fĂȘte qui serait propre Ă  la Bretagne.

Le 13 mars 1932, le Gorsedd de Bretagne et la FĂ©dĂ©ration des Cercles celtiques, rĂ©unis dans un congrĂšs commun Ă  Nantes, votĂšrent un vƓu pour que la « fĂȘte nationale de la Bretagne » soit fixĂ©e au 19 mai, jour de la fĂȘte de Saint-Yves, qui avait Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ© par l'Église catholique comme l'un des patrons de la Bretagne.

La fĂȘte Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e par de nombreuses associations culturelles bretonnes avant et aprĂšs la guerre, mais sans coordination. Ainsi, pendant de nombreuses annĂ©es, au milieu du XXe siĂšcle, les associations bretonnes de la rĂ©gion parisienne se sont retrouvĂ©es aux arĂšnes de LutĂšce pour une fĂȘte bretonne.

Certaines organisations politiques, gĂ©nĂ©ralement nationalistes, prĂ©fĂ©raient cĂ©lĂ©brer la fĂȘte de la Bretagne le 22 novembre, jour anniversaire de la bataille de Ballon ou le 17 juin, date du couronnement de NominoĂ«.

En 1997, l'idĂ©e d'un renouveau de la FĂȘte de la Bretagne naĂźt d'une rencontre, le jour de la Saint-Patrick, entre trois personnes, au pub « Le Graslin Â» Ă  Nantes. Il s'agit de Yves Averty, un musicien nantais, de Gilles Atrux, le tenancier du bar, et de Claudie Poirier, responsable de l'Agence culturelle bretonne. AprĂšs consultation des services culturels de la Ville de Nantes, une seule date reste possible pour conduire le projet Ă  bien, le lundi de PentecĂŽte, qui s’avĂšre ĂȘtre le 19 mai. Ainsi naĂźt la premiĂšre Fest Yves, jeu de mots construit autour d’une des formes du terme FĂȘte en breton fest et Yves, par rĂ©fĂ©rence au personnage de Yves HĂ©lory de Kermartin canonisĂ© le 19 mai 1347[4]. Cette fĂȘte laĂŻque se donne pour objectif de valoriser les cultures traditionnelles de Bretagne auprĂšs d’un public trĂšs large en favorisant des spectacles de rue ouverts Ă  tous.

DÚs 1998, l'Agence culturelle bretonne organise et coordonne une semaine de festivités sous le nom de Fest Yves à Nantes et dans 5 autres villes bretonnes.

En 1999, l'Agence culturelle bretonne (ACB44) crée avec d'autres entente de pays, l'association Fest'Yves/Gouel Erwan[5] et en assure la coordination de l'événement via une communication commune.

Fest'Yves 2008 Ă  Nantes.

DĂšs 2001, l'association bĂ©nĂ©ficie du soutien institutionnel de la RĂ©gion Bretagne mais aussi du conseil dĂ©partemental de Loire-Atlantique et de la RĂ©gion Pays de la Loire. De nombreux partenaires privĂ©s la rejoindront[6]. De nouveaux organisateurs chaque annĂ©e viennent gonfler les rangs dont ailleurs en France : Paris, Le Havre, Toulouse, et Ă  l’international : le Vietnam, la Chine, le QuĂ©bec, l’Irlande, les USA
 Cette internationalisation favorisera l’usage du terme de « Saint-Yves Â» qui dĂ©signera dĂ©sormais la fĂȘte Ă  partir de 2007.

Institutionnalisation

FĂȘte de la Bretagne 2015 au Gouel Bro Leon Ă  Plouvorn (29) avec l'ensemble Bleuniadur.

Le conseil rĂ©gional de Bretagne commence Ă  s'intĂ©resser Ă  l'organisation de l'Ă©vĂšnement Ă  la suite de la Breizh Touch organisĂ©e Ă  Paris en [7]. Il est alors question d'organiser Ă  la fois un Ă©vĂšnement qui participe Ă  mettre en avant la crĂ©ativitĂ© de la Bretagne et les valeurs de partage dans lesquelles les Bretons se reconnaissent. Le , le projet de la rĂ©gion de soutenir la Saint-Yves comme fĂȘte de la Bretagne est rendu public lors d’une Ă©mission sur France 3[8].

La premiĂšre Ă©dition a lieu en en prenant le nom de « Saint-Yves Â» associĂ© Ă  sa traduction en breton Gouel Erwan[9]. Certaines manifestations jugĂ©es exclusivement religieuses comme le pardon de Saint-Yves Ă  TrĂ©guier sont Ă©cartĂ©es de la programmation. Par ailleurs, l'association de la « libre pensĂ©e du Morbihan Â» menace, au nom de la laĂŻcitĂ©, la rĂ©gion de procĂšs si l’appellation de « Saint-Yves Â» n'est pas abandonnĂ©e au profit de celle de « FĂȘte de la Bretagne Â»[10] - [11] - [12] ; cette derniĂšre initiative est critiquĂ©e, notamment par Le TĂ©lĂ©gramme qui parle alors de « tartufferies militantes des dĂ©vots du laĂŻcisme Â».

L’évĂ©nement grandit les annĂ©es suivantes sous le nom de « FĂȘte de la Bretagne / Gouel Breizh ». Le nombre de manifestations passe de 200 en 2009 Ă  300 en 2010, le conseil rĂ©gional de Bretagne apportant un financement de 600 000 euros pour assurer la rĂ©alisation de la manifestation. Celles-ci sont organisĂ©es en Bretagne comme dans le reste de la France, ainsi qu'Ă  l'Ă©tranger[13].

Depuis 2015, La fĂȘte de la Bretagne rassemble des Ă©vĂ©nements portĂ©s par des organisateurs qui rĂ©pondent Ă  des critĂšres bien dĂ©finis : cĂ©lĂ©bration crĂ©ative de la Bretagne, mutualisation d’acteurs du territoire, modicitĂ© des tarifs, esprit de fĂȘte.

Bibliographie

Références

  1. Cela a Ă©tĂ© parfois Ă©crit « Gouel Vreizh Â», jugĂ© parfois plus correct d'un point de vue grammatical.
  2. Michel Troadec, Français : La Fest-Yves une idĂ©e qui prend, Ouest France, 28 avril 2000, (lire en ligne)
  3. sur le site officiel www.fetedelabretagne.bzh
  4. Le TĂ©lĂ©gramme, Français : Claudie Poirier : "La Fest'Yves fĂ©dĂšre", Le TĂ©lĂ©gramme, 20 mai 2002, (lire en ligne)
  5. Direction de l'information lĂ©gale et administrative, Français : DĂ©claration de l'association FestYves / Gouel Erwan au Journal Officiel du 22 mai 1999, (lire en ligne)
  6. PGO-CMS, Français : Affiche Fest Yves / Gouel Erwan 2004, (lire en ligne)
  7. « Paris. Retour sur la Breizh Touch », Le Télégramme, 30 décembre 2008, consulté sur www.letelegramme.com le 19 avril 2012
  8. BZH Network et sa composante internationale, BZH Network, consulté sur bzhnetwork.wordpress.com le 19 avril 2012
  9. Saint-Yves - Gouel Erwan, Bretagne.com, consulté sur www.bretagne.com le 19 avril 2012
  10. « Grains de sel. Saint-Yves, le retour ! Â», Le TĂ©lĂ©gramme, 25 avril 2010, consultĂ© sur www.letelegramme.com le 10 avril 2012
  11. « Entrevue entre Jean-Yves Le Drian, PrĂ©sident du Conseil RĂ©gional de Bretagne, les reprĂ©sentants des DDEN et de la Libre PensĂ©e, au sujet du financement de la Saint-Yves Â», Libre pensĂ©e du Morbihan, 5 juillet 2010, consultĂ© sur www.lp56.fr le 19 avril 2012
  12. « Statues bouddhiques en Afghanistan, Saint Yves en Bretagne Â», Agence Bretagne Presse, 22 avril 2010, consultĂ© sur www.agencebretagnepresse.com le 19 avril 2012
  13. « Saint-Yves. 300 manifestations pour la fĂȘte de la Bretagne Â», Le TĂ©lĂ©gramme, 6 mai 2010, consultĂ© sur www.letelegramme.com le 19 avril 2012

Lien externe

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