FĂ©lix Ganard
Félix Ganard, parfois appelé Guénard ou Ganair, est un fondeur de cloches, né à Germainvilliers (Haute-Marne) le 24 octobre 1661 et mort avant 1725, actif à Silenrieux (désormais entité de Cerfontaine), au centre de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
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Biographie
Félix Ganard est le cousin germain de François Burel I (Breuvannes vers 1668 - Champigneulles 1735), fondeur de cloches. Ganard est certainement parti assez jeune en Belgique comme apprenti, avec un maître expérimenté, à l’instar de bien d'autres fondeurs de cloches du Bassigny, et s’y est fixé ensuite dans les années 1690[1].
Félix Ganard épouse Marie-Anne Moriamé (1688-1761), née à Bousignies-sur-Roc (Nord) le 23 avril 1688. Le couple vient s'installer dans les dernières années du siècle à Silenrieux, où il aura dix enfants : six fils et quatre filles, de 1705 à 1717[2].
Le 12 novembre 1725, sa veuve se porte garante pour Nicolas Chevreson, maitre fondeur à Illoud en Lorraine (Haute-Marne actuellement), qui a fondu la cloche décimale de la paroisse de Rognée (Walcourt) pour le compte du chapitre Saint-Théodard de Thuin, décimateur du lieu[3]. Cet artisan a donc pu reprendre le travail confié à son défunt mari ; ce dernier n’est pas décédé à Silenrieux mais vraisemblablement sur le lieu de son travail, dans une région plus ou moins éloignée.
Production
Félix Ganard travaille principalement dans sa région d'adoption, l'Entre-Sambre-et-Meuse : on connaît de lui :
- une cloche en 1700 pour l'église Saint-Rémi de Bérelles (canton de Solre-le-Château, Nord)[4] - [5] ;
- deux cloches du carillon d’Ath en 1703[6] ;
- une cloche Ă Leernes en 1713[5] ;
- deux cloches Ă Pesche [7] ;
- une cloche Ă Momignies en 1720[8].
Un de ses fils, Félix Ganard (Silenrieux 1705-1756), reprend le métier de son père. Il fond au moins quatre fois des cloches :
- en 1737, une cloche pour la communauté de Villers-deux-Églises (Cerfontaine) [9] ;
- une cloche à Castillon (Walcourt), en collaboration : « pierre gvillemin & felix ganard m’ont fait l’an 1737 », cloche toujours en activité à côté d’une autre de 1551 des Vanden Ghein, de Louvain[10] ;
- en collaboration avec le fondeur Joseph Dechange en 1741, une cloche de Meeffe[5].
- en 1751, les cloches de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes[11].
Notes et références
- Renseignement dû à Maurice Thouvenin, spécialiste du Bassigny (avril 2015).
- André Lépine 2015.
- Léon Thilly, « Inventaire détaillé des actes du notaire Pierre de Bavay (1694-1743) », L’Intermédiaire des généalogistes, Bruxelles, 1992, p. 97.
- « Bérelles », sur Office du tourisme du Solrezis.
- LĂ©pine 2015
- « La tour et le carillon de Saint-Julien d'Ath », Annales du Cercle archéologique de Mons, vol. 77, 1866-1867, p. 99-160.
- Jean-Louis Javaux, « L’église Saint-Hubert à Pesche (1756-1757) », En Fagne et Thiérache, no 154, 2007, p. 26-27.
- Anatalole Gobeaux, Momignies à travers les siècles. Étude historique et folklorique, Chimay, Imprimerie Duval, , page 243.
- « Aux Sources de l’Eau d’Heure, 1977, le chapitre sur Villers-deux-Églises au XVIIIe siècle », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 30.
- Castillon-Mertenne, « Notes d’histoire. La paroisse », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 354; 2010.
- « La refonte des cloches de l'église Saint-Ursmer à Lobbes en 1751 », Haut Pays de Sambre, n° 77, avril 2010, p. 13-21 Lire en ligne
Sources
- André Lépine, « Félix Ganard, père et fils, fondeurs de cloches du 18e s. à Silenrieux », Le Bulletin des Amis du Musée de Cerfontaine, n° 173, 2015.
- « Dictionnaire des fondeurs de cloches en Belgique », sur Tchorski (consulté le ).