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FĂ©lix Callet

Félix-Emmanuel Callet, né à Paris le et mort dans cette même ville le [note 1], est un architecte français du XIXe siècle.

FĂ©lix Callet
Présentation
Nom de naissance FĂ©lix-Emmanuel Callet
Naissance
Paris
DĂ©cès (Ă  63 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Mouvement NĂ©oclassicisme
Activités Architecte de la ville de Paris
Formation École des Beaux-arts
Atelier Delespine
Élèves Léon Ohnet
Ĺ’uvre
Distinctions Prix de Rome (1819)
Publications Architecture italienne (avec Lesueur), 1827-1829
Entourage familial
Famille Marcel Habert (petit-fils)

Biographie

Villa Bartholony à Genève (1828-1830), côté jardin.
Premier pavillon des Halles (1851-1853), détruit en 1866.

Félix-Emmanuel Callet est le fils de Antoine Callet (1755-1850), architecte des bâtiments civils et architecte voyer de la ville de Paris, principalement connu pour ses travaux biographiques sur les architectes français du XVIe siècle[1] et pour sa riche collection de livres et d'antiquités, amassée dans sa maison de la rue de la Pépinière et complétée par son fils. Félix est le frère aîné d'Alphonse Apollodore Callet (1799-1831), peintre d'histoire, et le cousin d'Antoine-François Callet (1799-1850), également architecte (à ne pas confondre avec le peintre homonyme).

Félix Callet est admis à l'École des beaux-arts en 1809. Élève de son père et de Pierre-Jules Delespine, il remporte la grande médaille d'émulation en 1818 et accède à la première classe en 1819. Trois fois logiste, il termine second Grand prix en 1818 (sujet : une promenade publique) avant de remporter le premier Grand prix l'année suivante (sujet : un cimetière), ex-æquo avec Jean-Baptiste Lesueur. Pensionnaire à la villa Médicis, son envoi de Rome est une reconstitution du forum de Pompéi (1822). En collaboration avec Lesueur, il publie un ouvrage intitulé Architecture italienne, ou palais, maisons et autres édifices de l'Italie moderne (Paris, 1827-1829), dont certaines planches sont exposées au Salon de 1827[2].

Par la suite, il est nommé architecte de la ville de Paris et enseigne son art à de futurs architectes. Dans les années 1830, Callet a ainsi pour élèves Adolphe Azémard[3], Lucien-Dieudonné Bessières[3], Amant-Constant-Mathurin Chalange[3], Jules Duru[3], Laurent-Amable Fauconnier[3], Jean-Charles Geslin[3], Jean Jourdain[3], Jean-Jacques Mellerio[3], Louis-Alphonse Nassau[3], Léon Ohnet[3], Pierre-Christophe Quinegagne[3], Jacques-Alfred Ruelle[3], François-Alexandre Tingry-Lehuby[3] et Victor-Nicolas Vollier[3] (les notices biographiques de ces architectes ne précisent toutefois pas s'il s'agit de Callet père ou de Callet fils).

Félix Callet est l'un des membres-fondateurs de la Société centrale des architectes en 1840.

En 1845, il est associĂ© Ă  Baltard, qui travaille depuis deux ans au projet de nouvelles Halles centrales [4]. Après un premier plan prĂ©sentĂ© en 1848, les deux architectes font accepter un nouveau projet, dont les travaux sont lancĂ©s en 1851. Leur parti d'une structure extĂ©rieure en pierre portant une charpente mĂ©tallique de type Polonceau est cependant rapidement critiquĂ©, que ce soit par Hector Horeau, qui plaide pour un projet ne dissimulant pas le mĂ©tal, ou par tous ceux qui raillent l'aspect trop massif de ce « fort des Halles Â»[5] : les travaux s'arrĂŞtent en 1853 et le premier pavillon sera finalement dĂ©truit en 1866[6]. Un nouveau projet, plus conforme aux souhaits de l'administration, avec une structure mĂ©tallique visible et de simples remplissages de briques au lieu de façades en pierre, est proposĂ© par les deux architectes entre la fin de l'annĂ©e 1853 et le dĂ©but de l'annĂ©e 1854. Les deux premiers pavillons (dĂ©truits en 1972) sont inaugurĂ©s en octobre 1857, trois ans après la mort de Callet, Baltard poursuivant les travaux jusqu'en 1874.

Tombe de Callet au cimetière de Montmartre

Petit-fils de l'architecte, l'homme politique Marcel Habert demande en 1912 qu'une des allées couvertes des Halles centrales soit nommée en son honneur. Cette proposition est approuvée par le conseil municipal de Paris en 1914[7].

Ĺ’uvre

Sauf mention contraire : Ă  Paris.

  • Villa Bartholony (cĂ´tĂ© cour)
    Villa Bartholony (côté cour)
  • Ancien hĂ´tel des commissaires-priseurs de la Seine
    Ancien hĂ´tel des commissaires-priseurs de la Seine
  • Première gare d'Austerlitz
    Première gare d'Austerlitz
  • Monument funĂ©raire de la famille Tattet, cimetière du Père-Lachaise
    Monument funéraire de la famille Tattet, cimetière du Père-Lachaise
  • Halles centrales
    Halles centrales

Dessins d'architecture

  • Forum de PompĂ©i, grande coupe transversale (est-ouest) Ă  travers la Basilique et l'Edifice de l'Eumachia ("Ă©tat actuel" et "restauration), graphite, plume, encre noire, lavis d'aquarelle sur papier contrecollĂ© sur toile, H. 0.97 ; L. 2.010 cm[11]. Paris, Beaux-Arts[12].

Notes

  1. L'état civil reconstitué mentionne la date du 1er août mais plusieurs notices biographiques, comme celle de Lance (cf. bibliographie), indiquent le 2 août.

Références

  1. Callet, Antoine, père, Notice historique sur la vie artistique et les ouvrages de quelques architectes français du XVIe siècle, Paris, , 125 p. (lire en ligne)
  2. Louis Auvray et Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, t. I, Paris, Renouard, (lire en ligne), p. 190
  3. David de Pénanrun, Delaire et Roux (cf. bibliographie), p. 165 (Azémard), 179 (Bessières), 208 (Chalange), 252 (Duru), 258 (Fauconnier), 274 (Geslin), 303 (Jourdain), 345 (Mellerio), 357 (Nassau), 361 (Ohnet), 380 (Quinegagne), 395 (Ruelle), 413 (Tingry-Lehuby) et 427 (Vollier).
  4. Bertrand Lemoine, Les Halles de Paris : L'histoire d'un lieu, les péripéties d'une reconstruction, la succession des projets, l'architecture d'un monument, l'enjeu d'une cité, coll. « Les Laboratoires de l'imaginaire » (no 1), 283 p., Paris, L'Équerre, (ISBN 2-86425-008-X)
  5. Élie Brault, Les Architectes par leurs œuvres, t. III, Paris, Laurens, , 20,325 (lire en ligne)
  6. « Pavillon des Halles centrales, 1866 », sur Vergue, (consulté le )
  7. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, Paris, (lire en ligne), p. 1898 Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, Paris, (lire en ligne), p. 360 Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, Paris, (lire en ligne), p. 932
  8. Jean-Jacques Rigaud, Recueil de renseignements relatifs à la culture des beaux-arts à Genève, t. VI, Genève,Paris, Jullien, Dumoulin, coll. « Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève », 445-448 p.
  9. « Notice PA00133008 », sur Mérimée (consulté le )
  10. Amédée Langlois (dir.), Le Paris de Louis-Philippe, t. I, Paris, Lebrun, coll. « Musée universel », , p. 376
  11. « Grande coupe transversale (est-ouest) à travers la Basilique et l'édifice d'Eumachia."Etat actuel" et "Restauration" », sur Cat'zArts
  12. Emmanuelle Brugerolles (dir), Pompéi à travers le regard des artistes françaises du XIXe siècle, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-502-4), p. 28-31

Bibliographie

  • Adolphe Lance, Dictionnaire des architectes français, t. I (A-K), Paris, Morel, , 118-119 p. (lire en ligne)
  • Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, Paris, AndrĂ©, Daly fils & Cie, (lire en ligne), p. 618
  • Louis ThĂ©rèse David de PĂ©nanrun, Edmond Augustin Delaire et Louis François Roux, Les Architectes Ă©lèves de l'Ă©cole des beaux-arts : 1793-1907, Paris, coll. « Librairie de la construction moderne », , 2e Ă©d. (lire en ligne), p. 203
  • Bertrand Lemoine, Les Halles de Paris : L'histoire d'un lieu, les pĂ©ripĂ©ties d'une reconstruction, la succession des projets, l'architecture d'un monument, l'enjeu d'une citĂ©, L'Équerre, coll. « Les Laboratoires de l'imaginaire » (no 1), Paris, 283 p. (ISBN 2-86425-008-X)
  • Pierre Pinon, Atlas du Paris haussmannien, Paris, Parigramme, , 100-101 p. (ISBN 978-2-84096-204-5)

Liens externes

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