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FĂ©lix Baret

Félix Baret, né à Gardanne le et mort à Marseille le , est un homme politique français, maire de Marseille de 1887 à 1892.

FĂ©lix Baret
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  77 ans)
Marseille
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Biographie

Carrière professionnelle

Après de brillantes études à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, il est inscrit dès l’âge de 20 ans au barreau d’Aix-en-Provence. Fin 1868, il plaide avec Gaston Crémieux dans l'affaire des empoisonneuses de Marseille. Trois Marseillaises — Marie-Rose Alavena, Marie Autrand et Antoinette Joséphine Duguet — sont accusées d’avoir empoisonné leurs maris avec de l’arsenic et de la belladone fournis par l’herboriste Joye[1]. Les avocats sauvent la tête des accusées ainsi que celle de l’herboriste accusé de complicité.

Pendant la guerre de 1870, il se trouve à Lyon en tant que capitaine des mobiles. Il est chargé des fonctions de commissaire du gouvernement auprès du conseil de guerre chargé de juger les insurgés de la Croix–Rousse qui avaient participé à l’assassinat du commandant Arnaud. Il fit condamner plusieurs accusés.

Carrière politique

De retour Ă  Marseille, il commence sa carrière politique en se faisant Ă©lire en 1881 conseiller municipal. Il est Ă©galement Ă©lu en octobre 1881 conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Trets oĂą il fut constamment rĂ©Ă©lu jusqu’en 1911. Dès 1882 il dĂ©missionne du conseil municipal car il ne s’entend pas avec le maire de l’époque Brochier. Il fut Ă©lu maire en 1887 puis rĂ©Ă©lu en 1888. D’utiles travaux furent rĂ©alisĂ©s sous son administration : rĂ©fection des trottoirs, construction de la poste Colbert[2], construction de la bourse du travail, inauguration du lycĂ©e de jeunes filles Montgrand et surtout construction d’un rĂ©seau d’égouts. En effet la municipalitĂ© entreprend un vaste programme de rĂ©alisation de travaux d’assainissement et des mesures d'hygiène sous l'impulsion du docteur Hippolyte Mireur, rendus nĂ©cessaires et urgents par les frĂ©quentes Ă©pidĂ©mies de cholĂ©ra. On en comptabilisera 6 depuis 1835 dont la dernière en 1884 qui fit près de 2 000 morts. La ville disposait d’un rĂ©seau collectant trois bassins versants avec des exutoires dans le Vieux-Port, le bassin de la Joliette et le ruisseau du Jarret. Les travaux consistaient Ă  rĂ©aliser un grand collecteur recueillant toutes les eaux usĂ©es pour les rejeter dans la calanque de Cortiou. La dĂ©claration d’utilitĂ© publique fut prononcĂ©e le et la pose de la première pierre fut faite le au pond-point du Prado en prĂ©sence du maire et de trois ministres et de Charles de Freycinet, prĂ©sident du Conseil des ministres[3].

Il ne se représenta pas à l'expiration de son mandat de maire le .

Décès

Il meurt à Marseille le . La ville de Marseille donne son nom à la place située face à la préfecture et qui s’appelait place Saint Ferréol. Il était officier de la Légion d’honneur[4].

Bibliographie

  • Paul Masson sous la direction de, EncyclopĂ©die des Bouches-du-RhĂ´ne, Archives dĂ©partementales, Marseille, 17 volumes, 1913 Ă  1937.
  • Jean ChĂ©lini (dir.), FĂ©lix Reynaud (dir.) et Madeleine Villard (dir.), Dictionnaire des marseillais, Marseille, AcadĂ©mie de Marseille - Édisud, , 368 p., 24 Ă— 17 cm (ISBN 2-7449-0254-3, OCLC 52159149, BNF 37715787).
  • Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : MĂ©moire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441 p., 32 Ă— 22 cm (ISBN 2-86276-195-8, OCLC 21443673, BNF 35056428)

Références

  1. Renée Dray-Bensousan, Hélène Echinard, Régine Goutalier, Catherine Maran-Fouquet, Eliane Richard et Huguette Vidalou-Latreille, Marseillaises, vingt-six siècles d’histoire, Edisud, Aix-en-Provence, 1999, (ISBN 2-7449-0079-6)
  2. Pierre Gallocher, Zigzags dans le passé, Tacussel, Marseille, 4 volumes, 1984, 1989, 1993, 1995 tome III page 119 (ISBN 2-903963-63-0)
  3. Pierre Gallocher, Zigzags dans le passé, Tacussel, Marseille, 4 volumes1984, 1989, 1993, 1995, tome III page 1107-118 (ISBN 2-903963-63-0)
  4. « Cote LH/115/17 », base Léonore, ministère français de la Culture
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