FĂ©licia Thierret
Félicie Marie Thierret, dite Félicia Thierret, née vers 1814 à Paris où elle est morte le à 58 ans[1], est une comédienne française.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
FĂ©licie Marie Thierret |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
Tessiture | |
---|---|
Partenaires |
Biographie
Après un passage au Conservatoire de Paris, elle débute à la Comédie-Française dans le rôle de Suzanne du Mariage de Figaro de Beaumarchais[2]. Elle est reçue pensionnaire en 1832[3], mais quitte bientôt ce théâtre pour alterner entre scènes parisiennes et tournées en province. La liste de ses engagements à Paris est impressionnante : Comédie-Française (en 1832 et en 1841), Odéon (en 1839 et en 1857), Palais-Royal (en 1848 et en 1858), Bouffes-Parisiens (en 1867) et Menus-Plaisirs (en 1873).
Elle aurait pu poursuivre le répertoire classique, mais cela ne correspond sans doute pas à son tempérament fantaisiste. Lorsqu'elle joue Tartuffe à l'Odéon en particulier (rôle de Dorine). L'âge venant, elle prend de l'embonpoint ce qui l'incite à se tourner - avec succès - vers les rôles de duègne. Elle retourne en 1858 au Palais-Royal, où son côté comique put s’exprimer dans les comédies, vaudevilles et opérettes. Charles Legrand la décrit ainsi : « Massive, hommasse, un nez semi busqué, des petits yeux malicieux, un sourire demi-railleur, le pas troupier, le geste hâbleur[4] », cité par Henry Lyonnet.
Eugène Hugot dit d’elle : « On ne vit jamais, du côté du sexe faible, rien de plus cocasse et de figure plus complètement réjouie. Elle avait une façon d’articuler qui n’appartenait qu’à elle et elle soulignait les mots avec tant de drôlerie qu’elle en centuplait la valeur[5]. »
En 1873, tandis qu’elle joue au Menus-Plaisirs La Mariée de la rue Saint-Denis, se sentant malade, elle s’alite pour ne plus se relever[6], et meurt d'une pneumonie contractée pendant les représentations. La presse salue largement une comédienne pleine d'originalité, de verve et de force comique[7] - [8].
Elle était mariée à Jean-Baptiste Georgin[2] - [6]. « À la ville, on citait Mme Thierret pour l'exceptionnelle régularité de ses mœurs et le dévouement exemplaire qu'elle témoignait à sa vieille mère[9] »
RĂ´les
- : La Fille bien gardée d'Eugène Labiche et Marc-Michel, théâtre du Palais-Royal : La baronne de Flasquemont
- : Mam'zelle fait ses dents de Labiche et Marc-Michel, théâtre du Palais-Royal : Mme Chatchignon
- : Edgar et sa bonne de Labiche et Marc-Michel, théâtre du Palais-Royal : Mme Beaudeloche
- : Mon Isménie de Labiche et Marc-Michel, théâtre du Palais-Royal : Galathée
- : Les folies dramatiques de Dumanoir et Clairville, Théâtre des Variétés : Tromboline
- 1855 : Le Bonheur de vivre aux champs, vaudeville en un acte de Henri Monnier, théâtre du Palais-Royal :
- : L'Affaire de la rue de Lourcine de Labiche, Albert Monnier et Édouard Martin, théâtre du Palais-Royal : Norine
- : Tartuffe de Molière, théâtre de l’Odéon : Dorine
- : En avant les Chinois ! de Labiche, théâtre du Palais-Royal : Fleur-de-thé
- : La Mariée du mardi gras de Lambert Thiboust et Eugène Grangé, théâtre du Palais-Royal
- : La Station Champbaudet de Labiche et Marc-Michel, théâtre du Palais-Royal : Mme Champbaudet
- : Le Brésilien, comédie en un acte d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy, théâtre du Palais-Royal : Mme Karadec
- : La Cagnotte, de Labiche et Delacour, théâtre du Palais-Royal : Léonida
- : La Vie parisienne, opéra-bouffe en cinq actes de Jacques Offenbach, livret de Meilhac et Halévy, théâtre du Palais-Royal : Mme de Quimper-Karadec
- : La Main leste de Labiche et Édouard Martin, théâtre des Bouffes-Parisiens : Mme Legrainard
- : L'Île de Tulipatan, opéra-bouffe en un acte de Jacques Offenbach, livret de Henri Chivot et Alfred Duru, théâtre des Bouffes-Parisiens : Théodorine
- : La Diva, opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, livret de Meilhac et Halévy, théâtre des Bouffes-Parisiens : Mme Palestine
- : Le Rajah de Mysore, bouffonnerie musicale en un acte de Charles Lecocq, livret de Chivot et Duru, théâtre des Bouffes-Parisiens : Fisapour
- : La Princesse de Trébizonde, opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, livret de Charles Nuitter et Étienne Tréfeu, théâtre des Bouffes-Parisiens : Paola
- : Boule de neige, opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, livret de Nuitter et Tréfeu, théâtre des Bouffes-Parisiens : La Grande-Khane
- : La Dame aux jambes d'azur, par Eugène Labiche : Mme Chatchignard
- : La Cocotte aux œufs d'or, féerie en trois actes de Clairville, Eugène Grangé et Victor Koning, théâtre des Menus-Plaisirs
- 1873 : Un clou chasse l'autre, théâtre des Menus-Plaisirs
- : La Mariée de la rue Saint-Denis, folie-vaudeville en trois actes de Clairville, Grangé et Koning, théâtre des Menus-Plaisirs
Notes et références
- Acte de décès à Paris 2e, n° 423, vue 26/31.
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, t. II, Genève, Bibliothèque de la Revue internationale illustrée, 1902-1908, p. 681.
- Eugène Labiche et Gilbert Sigaux (dir.), Œuvres complètes, t. III, Paris, Au club de l'honnête homme, 1966-1968, p. 377.
- Charles Legrand, Le théâtre en sonnets, Sepré, 1870.
- Eugène Hugot, Histoire littéraire, critique et anecdotique du Théâtre du Palais-Royal, 1784-1884, Paris, Ollendorff, 1886, p. 233
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire du XIXe siècle, tome 15, p. 124.
- Francisque Sarcey, « Chronique théâtrale », Le Temps,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
- Francisque Sarcey, « Nécrologie », Le Temps,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
- Eugène Labiche, Théâtre, édition de Jacques Robichez, coll. Bouquins, Robert Laffont, 1991, tome I, p. CXC.
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Iconographie lire en ligne sur Gallica