Eystein Erlendsson
Eystein Erlendsson (norvĂ©gien: Ăystein Erlendsson, latin: Augustinus Nidrosiensis) (mort le ) fut un archevĂȘque de Nidaros de 1157/1161 Ă sa mort en 1188.
Roman Catholic Archbishop of Nidaros ArchidiocĂšse de Nidaros | |
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Jon Birgisson (en) Eirik Ivarsson (d) |
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par Alexandre III |
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Origine
Eystein Erlendsson est originaire du TrĂžndelag, sa famille est liĂ©e avec la haute noblesse locale. Les date et lieu de sa naissance demeurent inconnues ; Ăystein semble toutefois ĂȘtre nĂ© entre 1120 et 1130 dans la ferme de RĂ„svoll situĂ©e au sud du Trondheim dans le Verdal, Nord-TrĂžndelag.
Son pĂšre connu sous le nom de Erlend Jonsson Himalde de RĂ„svoll Ă©tait le petit-fils d'Ulf Uspaksson (mort en 1066), un familier du roi Harald III Hardrada et l'Ă©poux de Jorunn TĂžrbergsdatter. Son arriĂšre-grand-pĂšre TĂžrberg Arnesson de Giske (mort vers 1050), avait Ă©tĂ© le conseiller plusieurs rois norvĂ©giens et il avait Ă©pousĂ© Ragnhild une fille d'Astrid Tryggvedatter, sĆur du roi Olaf Ier Tryggvesson et de son Ă©poux Erling Skjalgsson[1]
Eystein se rend en France et fait ses Ă©tudes Ă l'Abbaye Saint-Victor de Paris et comme prĂȘtre aprĂšs son retour en NorvĂšge il devient le chapelain du roi Inge Ier de NorvĂšge. AprĂšs la mort Jon Birgersson le il devient avec lâaccord du roi le second archevĂȘque de l'ArchidiocĂšse de Nidaros. Eysteinn se rend ensuite Ă Rome oĂč il est consacrĂ© par le Pape Alexandre III en 1161.
De retour en NorvĂšge il tente de renforcer les liens entre Rome et lâĂglise nationale et poursuit lâapplication de la rĂ©forme GrĂ©gorienne en encourageant le cĂ©libat des prĂȘtres. Il Ă©tablit Ă©galement une communautĂ© de Chanoines rĂ©guliers de saint Augustin et consacre saint Thorlak il supervise le dĂ©but de la reconstruction de la cathĂ©drale de Nidaros.
Implication dans la guerre civile
La dĂ©faite et la mort du roi Inge Ier de NorvĂšge ouvre une seconde pĂ©riode de guerre civile dans le pays. En effet les partisans dâInge refusent de reconnaĂźtre comme roi son neveu et vainqueur HĂ„kon Herdebrei et se rallie Ă Erling Skakke qui propose la candidature au trĂŽne de son fils Magnus. Erling Skakke avait Ă©pousĂ© Christina de NorvĂšge, la fille lĂ©gitime du roi Sigurd Jorsalfar et bien que son fils ne soit pas « fils de roi » il est reconnu comme hĂ©ritier lĂ©gitime et HĂ„kon II de NorvĂšge est dĂ©fait et tuĂ© le .
Eystein apporte son appui au jeune Magnus Erlingson et Ă son pĂšre le rĂ©gent Erling qui devient son alliĂ© naturel contre des concessions importantes Ă lâĂglise. En effet cette derniĂšre souhaitait depuis longtemps rĂ©former le royaume sur le modĂšle de lâEurope Occidentale en abolissant la tradition de la partition du pays et des rĂšgnes conjoints qui par le passĂ© avaient Ă©tĂ© un facteur de guerre civile. De plus Eystein voulait que seuls les enfants lĂ©gitimes puissent dĂ©sormais accĂ©der Ă la royautĂ© et câest dans le contexte de cette nouvelle loi de succession quâil couronne Magnus V de NorvĂšge en 1163/1164 lors de la premiĂšre cĂ©rĂ©monie de ce type en NorvĂšge en prĂ©sence de cinq Ă©vĂȘques et du lĂ©gat pontifical.
De nombreux compĂ©titeurs sont vaincus et tuĂ©s par le rĂ©gent et son fils jusquâĂ ce que Sverre Sigurdsson proclame Ă son tour ses droits au trĂŽne en 1177.
AprĂšs la dĂ©faite de Magnus V en 1180 Eystein sâexile en Angleterre et excommunie Sverre de NorvĂšge. Il obtient lâappui du roi Henri II d'Angleterre qui lui donne pour assurer sa subsistance les revenus lâabbaye de Bury St Edmunds oĂč il rĂ©side du au . Jocelin de Brakelonde (en) note dans sa chronique que lâarchevĂȘque soutient la revendication des moines de choisir eux-mĂȘmes leur abbĂ©.
En 1183 Eystein revient en NorvĂšge et se rĂ©concilie avec le roi Sverre qui avait dĂ©fait et tuĂ© Magnus Ă la bataille de Fimreite le . De retour dans son diocĂšse il ne sâimplique plus dans la vie politique et poursuit lâĂ©dification de la nouvelle cathĂ©drale oĂč il dĂ©pose les reliques de saint Olafr.
Succession
Eystein meurt le et a comme successeur Erik Ivarsson (1188-1205 + 1213). Toutefois il est lui-mĂȘme rapidement considĂ©rĂ© comme un saint et fait lâobjet dâun culte local confirmĂ© par un synode Ă Nidaros en 1229.
Dans une lettre du le pape GrĂ©goire IX ordonne aux abbĂ©s de Tautra et Nidarholm une enquĂȘte sur les miracles qui lui sont attribuĂ©s. De nouvelles enquĂȘtes sont diligentĂ©es en 1246 et 1251 et confiĂ©es Ă l'Ă©vĂȘque Arne de Stavanger et au prieur des Dominicains de Nidaros si bien qu'en 1248 lorsque le moine et chroniqueur anglais Mathieu Paris visite la NorvĂšge il Ă©voque dĂ©jĂ les miracles posthumes dâEystein comme preuves de sa saintetĂ©. Toutefois malgrĂ© les cinq commissions mises en place au cours du siĂšcle le dossier de canonisation n'atteignit jamais son terme[2]...
Eysteinn est par ailleurs rĂ©putĂ© ĂȘtre lâauteur de la « Passio Olavi » [3] il sâagit dâune Ćuvre hagiographique rĂ©digĂ©e en latin qui met particuliĂšrement lâaccent sur lâaspect missionnaire de lâhistoire de saint Olaf II de NorvĂšge.
Notes et références
- (de) EuropÀische Stammtafeln Vittorio Klostermann, Gmbh Frankfurt am Main, 2004 (ISBN 3465032926), Die Nachkommen von König Harald Schönharr von Norwegen III. Tafel 107.
- StĂ©phane Coviaux estime que cet Ă©chec est liĂ© Ă la concurrence du culte des Saints Rois en Scandinavie. Les Saint Ă©vĂȘques en Scandinavie du Xe au XIIIe siĂšcle dans « ItinĂ©raires du savoir de l'Italie Ă la Scandinavie (XeâââXVIe siĂšcle) ». Ătudes offertes Ă Elisabeth Mornet. Publications de la Sorbonne Paris 2009 (ISBN 9782 859446116) p. 64-70 .
- Titre abrégé pour Passio Et Miracula Beati Olaui, qui signifie « Passion et Miracles de Saint Olav ».
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Eysteinn Erlendsson » (voir la liste des auteurs), Ă©dition du .
- (en) Carl Phelpstead A History of Norway & The Passion and Miracles of the Blessed Olafr traduction et Ă©dition par Devra Kunin. University College London 2001.
- (en) Heimskringla de Snorri SturlusonSagas of the Norse Kings, Everyman's Library: Livre XVII « Magnus Erlingson », pour les années de 1162 à 1177, p. 392-422.
- (en) Sverissaga La Saga du roi Sverre de NorvĂšge Traduction anglaise de J. Stephton Londres (1899).
Bibliographie
- (no) Gunnes, Erik Erkebiskop Ăystein, statsmann og kirkebygger Oslo: 1996 (ISBN 8203221440)
- (no) Vandvik, Eirik Erkebiskop Eystein som politikar Trondheim: 1961)
- (no) Bagge, Sverre Mennesket i middelalderens Norge forlaget Aschehoug Oslo: 2005 (ISBN 8203232825)
- (no) Audun Dybdahl, « Ăystein Erlendsson », Norsk biografisk leksikon, consultĂ© le .