Exploitation sociale
L'exploitation sociale désigne les violences qui s'exercent dans les rapports sociaux[1], particulièrement au travail[2].
Origines
Ce ressenti des violences sociales est apparu aux mêmes périodes chez Marx[3], Bakounine, Proudhon et Abraham Lincoln[4].
Sémantique
Les anarchistes, les altermondialistes[5] et de manière générale l'extrême gauche[6] utilisent cette expression pour dénoncer la domination, l'enfermement et l'esclavage moderne, notamment celui du travail des enfants[7]. Ils considèrent que l'exploitation sociale conduit à l'exclusion sociale, qui elle-même ne facilite pas l'émancipation. Pierre Bourdieu va plus loin puisqu'il parle d'une « exclusion culturelle »[8].
Une partie de l'extrême-gauche condamne cette déviation sémantique (« exploitation » devient « exclusion ») qui, selon elle, s'explique par le refus d'utiliser le langage marxiste.
Selon Éric Hazan dans son ouvrage LQR : la propagande au quotidien, le discours dominant retire les armes que sont les mots[9].
Voir aussi
Filmographie
Notes et références
- Pierre François Gonidec et Vân Minh Trân, Politique comparée du tiers monde (1) : Visages du tiers monde et forces politiques, , 432 p. (ISBN 978-2-402-03145-5, lire en ligne), p. 209.
- dont l'étymologie tripalium renvoie à un instrument de torture.
- « https://www.cairn.info/revue-cites-2010-3-page-31.htm »
- « http://evene.lefigaro.fr/citation/meme-refuse-etre-esclave-refuse-etre-maitre-telle-idee-democrat-50137.php ».
- Comment les riches détruisent la planète d'Hervé Kempf, S!lence, José Bové, Daniel Mermet.
- que ce soit la presse (CQFD, Le Plan B) ou les partis politiques
- Ignacio Ramonet, « Enfants exploités », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Pierre Bourdieu », sur CNRS (consulté le ).
- Éric Hazan, LQR, éditions Raisons d'Agir, février 2006.