AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Expériences de physique des particules

Cet article présente briÚvement un certain nombre d'expériences passées, en cours ou en projet, conduites au moyen d'accélérateurs de particules situés dans le monde entier.

AEGIS

AEGIS ("Antimatter Experiment: Gravity, Interferometry, Spectroscopy", soit en français ExpĂ©rience sur l'AntimatiĂšre : GravitĂ©, InterfĂ©romĂ©trie, Spectroscopie), est un projet d'expĂ©rience qui doit ĂȘtre installĂ©e sur le dĂ©cĂ©lĂ©rateur d'antiprotons du CERN.

Le projet

L'expĂ©rience tentera de dĂ©terminer si la gravitĂ© affecte l'antimatiĂšre de la mĂȘme façon qu'elle le fait pour la matiĂšre en testant ses effets sur un faisceau d'antihydrogĂšne. En envoyant un courant d'antihydrogĂšne au travers d'une sĂ©rie de grilles de diffraction, le modĂšle de motifs clairs et sombres permettrait d'aligner le pointage du faisceau avec une prĂ©cision allant jusqu'Ă  1 %[1].

AD, le Décélérateur d'Antiprotons

Bùtiment du décélérateur d'Antiprotons au CERN ("Antimatter Factory")

Le Décélérateur d'Antiprotons (en abrégé AD, de l'anglais Antiproton Decelerator) est un anneau de stockage installé au CERN, à GenÚve. Les antiprotons décélérés sont injectés dans une des expériences connectées.

Expériences actuelles :

Expt.AcronymeNom completTraduction
AD-2ATRAPAnti-hydrogen Trap CollaborationCollaboration pour un piĂšge Ă  antihydrogĂšne
AD-3ASACUSAAtomic Spectroscopy And Collisions Using Slow Anti-protonsSpectroscopie atomique et collisions utilisant des antiprotons lents
AD-4ACEAnti-proton Cell ExperimentCellule d'expérimentation sur l'antiproton
AD-5ALPHAAnti-hydrogen Laser Physics ApparatusDispositif de physique des lasers Ă  antihydrogĂšne
AD-6AEGISAnti-hydrogen Experiment: Gravity, Interferometry, SpectroscopyExpérimentation sur l'antihydrogÚne : gravité, interférométrie, spectroscopie
Expérience ALPHA

Expériences antérieures :

Expt.AcronymeNom completTraduction
AD-1ATHENAApparaTus for High-precision Experiments on Neutral AntimatterDispositifs expérimentaux de haute précision sur l'antimatiÚre neutre

ATHENA

ATHENA Ă©tait un projet de recherche expĂ©rimentale portant sur l'antimatiĂšre, qui s'est tenu sur AD, le dĂ©cĂ©lĂ©rateur d'antiprotons du CERN. En 2005, l'Ă©quipe fut dissoute, et nombre de ses anciens membres devinrent la Collaboration ALPHA. Ce fut en 2002 la premiĂšre expĂ©rience Ă  produire 50 000 atomes d'antihydrogĂšne de basse Ă©nergie, comme l'a rapportĂ© la revue Nature[2].

L'expérience

Pour créer de l'antihydrogÚne, il faut d'abord préparer les antiprotons et les positrons. Une fois l'antihydrogÚne créé, il faut un détecteur à haute résolution pour confirmer cette création d'antihydrogÚne, ainsi que pour examiner le spectre de l'antihydrogÚne et le comparer à l'hydrogÚne "normal"[3].

On obtient les antiprotons dans le Décélérateur à Antiprotons du CERN, alors que les positrons sont obtenus dans un accumulateur à positrons. On amÚne ensuite les antiparticules dans un piÚge à recombinaison pour créer l'antihydrogÚne. Le piÚge est entouré par le détecteur ATHENA, qui détecte l'annihilation des antiprotons aussi bien que des positrons.

Participants Ă  la Collaboration

La Collaboration ATHENA était formée de chercheurs provenant des institutions suivantes[4] :

ANTARES (accélérateur)

L'Australian National Tandem Accelerator for Applied Research (Accélérateur national australien en tandem pour la recherche appliquée), d'acronyme ANTARES, est un accélérateur de particules géré par l'ANSTO, situé au centre de recherche de Lucas Heights, aux environs de Sydney.

ANTARES ne produit pas de radioisotopes, cette activité étant dévolue au réacteur nucléaire de recherche adjacent, et également au National Medical Cyclotron (Cyclotron médical national), géré lui aussi par l'ANSTO, mais installé à proximité, au Royal Prince Alfred Hospital.

ANTARES tient son nom d'une Ă©toile dans la constellation du Scorpion : AntarĂšs.

ARGUS

L'expérience ARGUS était une expérimentation de physique des particules poursuivie sur l'anneau de collision DORIS II à DESY. C'est la premiÚre expérience à avoir observé le mélange de mésons B en 1987[5].

Le détecteur ARGUS était un détecteur hermétique (en) ayant une couverture de 90 % de la totalité de l'angle solide. Il disposait de chambres à dérive, d'un systÚme de temps de vol, d'un calorimÚtre électromagnétique et d'un systÚme de chambre à muons[6].

En physique, une distribution ARGUS, nommée d'aprÚs cette expérience[7], est la distribution de probabilité de la masse invariante reconstituée d'un particule candidate désintégrée dans l'arriÚre-plan du continuum. Sa fonction de densité de probabilité (non normalisée) est :

On utilise parfois une forme plus générale pour décrire une distribution de forme plus à pic :

Ici, les paramĂštres c, χ, p reprĂ©sentent respectivement les valeurs de seuil, de courbure et de puissance (p = 0.5 donne un ARGUS moyen).

ASTRID

ASTRID, anneau de stockage de particules

ASTRID est un anneau de stockage de particules à l'Université d'Aarhus, au Danemark. Il est installé dans les étages inférieurs du département de Physique et d'Astronomie de l'Université d'Aarhus[8]. Vers 1998, il a fait l'objet de plusieurs améliorations, notamment celle de porter son temps maximum de fonctionnement à 30-35 heures[9]. Le contrat de conception et de construction de l'anneau de stockage ASTRID 2 (évoqué plus bas) a été attribué en décembre 2008. Sa construction sera immédiatement adjacente à ASTRID.

L'utilisation d'ASTRID assurera alors le complément du nouvel anneau. Ainsi, ASTRID 2 pourrait avoir un fonctionnement presque continu[10].

ASTRID 2

ASTRID 2 sera un anneau de stockage de l'UniversitĂ© d'Aarhus, au Danemark. le contrat de construction de l'anneau a Ă©tĂ© attribuĂ© en dĂ©cembre 2008, et il est prĂ©vu qu'il soit terminĂ© vers la fin 2009. Il sera construit dans les Ă©tages infĂ©rieurs du DĂ©partement de Physique et Astronomie de l'UniversitĂ© d'Aarhus. Il sera adjacent Ă  l'actuel anneau de stockage de particules ASTRID. PlutĂŽt qu'un faisceau d'Ă©lectrons se dĂ©sintĂ©grant avec le temps, il recevra en contimu un complĂ©ment d'alimentation de la part d'ASTRID, ce qui permettra d'obtenir un courant pratiquement constant[10]. Il gĂ©nĂšrera un rayonnement synchrotron de façon Ă  fournir un faisceau lumineux (en) ajustable, qu'on espĂšre d'une « qualitĂ© remarquable », et dont les longueurs d'onde s'Ă©tageront des ultraviolets au rayons X[10].

ATRAP

La Collaboration ATRAP, au CERN, Ă©mane de la Collaboration TRAP, dont les membres furent des pionniers de la chasse aux antiprotons froids, aux positrons froids, et furent les premiers Ă  faire interagir les composants de l'antihydrogĂšne froid. Les membres d'ATRAP ont Ă©galement Ă©tĂ© pionniers dans la spectroscopie de prĂ©cision de l'hydrogĂšne et ont Ă©tĂ© les premiers Ă  observer des atomes d'antihydrogĂšne chaud. La Collaboration compte des chercheurs des universitĂ©s de Harvard, de Bonn, de l’Institut Max-Planck d'optique quantique, de l'UniversitĂ© d'Amsterdam, de l'UniversitĂ© d'York, de l'UniversitĂ© nationale de SĂ©oul (CorĂ©e du Sud), du NIST, et du Centre de recherche de JĂŒlich.

BELLE

L'expĂ©rience Belle est une expĂ©rience de physique des particules menĂ©e par la collaboration Belle, une collaboration internationales de plus de 400 physiciens et ingĂ©nieurs conduisant des investigations sur les effets de la violation CP Ă  l'Organisation de Recherche de l'AccĂ©lĂ©rateur des Hautes Énergies (K2K) Ă  Tsukuba, prĂ©fecture d'Ibaraki, au Japon.

Panorama des interactions des accélérateurs

Absorbeur

Dans une expĂ©rience de physique des hautes Ă©nergies, un absorbeur est un bloc de matiĂšre utilisĂ© pour absorber une partie de l'Ă©nergie d'une particule Ă©lĂ©mentaire incidente. Les absorbeurs peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s dans une large gamme de matiĂšres, selon le but fixĂ©. On peut ainsi choisir des absorbeurs en plomb ou en hyrogĂšne liquide, par exemple. La plupart des absorbeurs sont utilisĂ©s comme des Ă©lĂ©ments des dĂ©tecteurs.

L'utilisation des absorbeurs comme refroidisseurs d'ionisation est plus récente, comme dans l'International Muon Ionization Cooling Experiment (en).

Pour capter l'énergie solaire, la majeure partie du collecteur récupÚre la chaleur des radiations solaires au travers d'un médium (eau+antigel). Celui-ci est chauffé et circule entre le collecteur et le réservoir de stockage. L'utilisation d'absorbeurs noirs, ou encore mieux à couches sélectives permettent d'atteindre un haut niveau d'efficacité.

Dans les écrans solaires, les ingrédients absorbant le rayonnement UVA/UVB, tels que l'avobenzone et l'octyl méthoxycinnamate (en), sont connus comme absorbeurs. Ils se diffÚrencient des "bloqueurs" physiques de radiations UV tels que le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc.

Physique des accélérateurs

La physique des accélérateurs traite des problÚmes de construction et d'exploitation des accélérateurs de particules.

Les expériences menées grùce à des accélérateurs de particules ne sont pas considérées comme relevant de la physique des accélérateurs. Selon les objectifs de l'expérience, elles relÚvent de la physique des particules, de la physique nucléaire, de la physique de la matiÚre condensée ou de la physique des matériaux, etc, ou encore à d'autres champs scientifiques ou techniques. Le type des expériences menées avec un accélérateur particulier est largement déterminé par les caractéristiques de celui-ci, telles que l'énergie, (par particules) le type des particules étudiées, l'intensité du faisceau, sa qualité, etc.

Reconstruction d'Ă©vĂšnement

Lors d'une expérience avec détecteur de particules, la reconstruction des évÚnements (en) est le processus d'interprétation des signaux électroniques produits par le détecteur pour déterminer les particules élémentaires originales l'ayant traversé, leur moment, leur direction, et les premiers vertex de l'évÚnement. Ainsi il est possible de déterminer le processus initial s'étant produit au point d'interaction (en) de l'accélérateur de particules, et dont l'étude est le but de l'expérience. La reconstruction de la totalité des évÚnements est rarement possible (et rarement nécessaire) ; habituellement, seule une partie des données décrites ci-dessus est obtenue et traitée.

Sources

Références

  1. Rachel Courtland, « Would an antimatter apple fall up? », New Scientist, (consulté le )
  2. http://press.web.cern.ch/press/PressReleases/Releases2002/PR09.02Eantihydrogen.html Communiqué de presse du CERN sur la production d'antihydrogÚne
  3. http://athena-positrons.web.cern.ch/ATHENA-positrons/wwwathena/overview.html Résumé du fonctionnement de l'expérience ATHENA.
  4. http://athena-positrons.web.cern.ch/ATHENA-positrons/wwwathena/collaboration.html La Collaboration ATHENA
  5. La Collaboration ARGUS, prépublication ARGUS 87-029, avril 1987. Publié par Phys.Lett.B192:245,1987chambre
  6. La Collaboration ARGUS, H. Albrecht et al., Nucl. Instrum. Methods A 275 1 (1989), p. 1-48
  7. Collaboration ARGUS, H. Albrecht, Phys. Lett. B 241, 278 (1990). Dans cet article, la fonction a Ă©tĂ© dĂ©finie avec le paramĂštre c reprĂ©sentant l'Ă©nergie du faisceau et le paramĂštre p fixĂ© Ă  0,5. La normalisation et les paramĂštres χ ont Ă©tĂ© obtenus Ă  partir des donnĂ©es.
  8. « ASTRID - The Aarhus Storage Ring (IOP) » (consulté le )
  9. « New Developments at the ASTRID storage ring » (consulté le )
  10. (en) « ASTRID2 – the ultimate synchrotron radiation source », sur isa.au.dk (consultĂ© le )

Liens internes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.