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Everest (film, 2015)

Everest est un film américano-islando-britannique réalisé par Baltasar Kormåkur, sorti en 2015.

Everest
Description de l'image Everest (film, 2015).png.
Titre original Everest
RĂ©alisation Baltasar KormĂĄkur
Scénario Justin Isbell
William Nicholson
Acteurs principaux
Sociétés de production Cross Creek Pictures
Universal Pictures
Walden Media
Working Title Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Islande Islande
Genre Drame, aventure
Survie, biopic
Durée 121 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film raconte la tragédie survenue sur l'Everest les 10 et , causant la mort de huit personnes dans deux expéditions menées par Rob Hall et Scott Fischer, qui disparaissent également. Il ne s'agit pas de l'adaptation du récit Tragédie à l'Everest (Into Thin Air: A Personal Account of the Mt. Everest Disaster) du témoin de ce drame Jon Krakauer, publié en 1997, mais de celle des mémoires du docteur Beck Weathers, un des survivants de l'équipée de Rob Hall.

Synopsis

Présentation générale

En 1996, lors de leur descente depuis le sommet, deux expĂ©ditions sur l'Everest sont confrontĂ©es Ă  l'une des plus violentes tempĂȘtes de neige de l'histoire. Luttant contre l'extrĂȘme sĂ©vĂ©ritĂ© des Ă©lĂ©ments, le courage des grimpeurs est mis Ă  l'Ă©preuve par des obstacles toujours plus difficiles Ă  surmonter alors que leur rĂȘve de toute une vie se transforme en un combat acharnĂ© pour leur salut.

Synopsis détaillé

Depuis qu'il a lancĂ© le concept en 1992, le NĂ©o-ZĂ©landais Rob Hall propose des expĂ©ditions commerciales aux alpinistes amateurs, au sommet de l'Everest, via la sociĂ©tĂ© Adventure Consultants. Le 30 mars 1996 Ă  Katmandou, il lance une nouvelle expĂ©dition, accompagnĂ© par les guides Mike Groom et Andy « Harold » Harris, et avec pour clients notamment le journaliste Jon Krakauer (venu y faire Ă©galement un reportage), le facteur Doug Hansen (qui avait dĂ©jĂ  effectuĂ© deux tentatives auparavant), le texan Beck Weathers, ou encore la japonaise Yasuko Namba (qui a grimpĂ© six des sept sommets). Une fois les prĂ©sentations faites, l'expĂ©dition commence le lendemain, Ă  partir de Lukla, Ă  2 860 m d'altitude, et rejoint progressivement le camp de base de l'Everest, Ă  5 364 m d'altitude, oĂč ils sont accueillis par la cheffe Helen Wilton. LĂ -bas, Rob retrouve son concurrent et ami Scott Fischer, Ă  la tĂȘte de la sociĂ©tĂ© Mountain Madness. Celui-ci semble assez portĂ© sur la bouteille.

Sur place, on rappelle aux clients les principaux dangers de l'expĂ©dition, tant les accidents d'alpinisme que les problĂšmes physiques liĂ©s Ă  l'altitude (dont l’ƓdĂšme cĂ©rĂ©bral ou l’ƓdĂšme pulmonaire). Au cours du mois prĂ©cĂ©dant l'ascension finale, l'expĂ©dition effectuera trois ascensions partielles depuis le camp de base, en passant par la trĂšs dangereuse cascade de glace, avant de revenir en bas. Mais Ă  la suite d'un incident lors d'une ascension partielle, dĂ» au manque de coordination des Ă©quipes, Rob et Scott dĂ©cident d'organiser l'ascension finale ensemble, et chargent leurs sherpas de prĂ©parer les Ă©chelles et les cordages, et de dĂ©poser les bouteilles d'oxygĂšne au sommet. Le 5 mai, les deux Ă©quipes se prĂ©parent Ă  l'ascension qui atteindra le sommet le vendredi, et Jon en profite pour demander les motivations de chacun pour faire l'ascension : Doug veut prouver aux enfants qu'il peut le faire, tandis que Beck traverse une dĂ©pression. Rob appelle sa fiancĂ©e Jan, enceinte et elle aussi alpiniste, pour l'informer de l'ascension.

Le lendemain commence l'ascension. Alors que les Ă©quipes ont atteint le camp 3 (Ă  7 315 m d'altitude), Scott Fisher redescend au camp de base, avant de remonter au camp 1 (Ă  5 944 m). Le jeudi, les deux Ă©quipes montent sous une mĂ©tĂ©o clĂ©mente, du camp 3 au camp 4 (Ă  7 951 m), rejointes plus tard par Scott. Mais le vent souffle fort lĂ -haut le soir, et l'air se fait plus rare. Heureusement, le temps se calme durant la nuit et, Ă  0 h 30 le vendredi, les Ă©quipes (sans Scott, qui se repose) commencent l'ascension finale vers le sommet. Mais Beck, souffrant des yeux, s'arrĂȘte en attendant le retour de Rob. L'ascension prend alors du retard, car la voie n'est pas Ă©quipĂ©e ; certains dĂ©cident de redescendre, tandis que Doug n'arrive pas Ă  monter rapidement. La voie est finalement Ă©quipĂ©e vers 12 h 45, l'ascension reprend, et le sommet est atteint entre 13 h 14 et 14 h, sans Beck (toujours arrĂȘtĂ©), tandis que Rob attend Doug, toujours Ă  la traine. Ils sont rejoints par Scott, mais celui-ci Ă©prouve des problĂšmes de santĂ© et dit Ă  Rob que Doug est encore trop loin du sommet. Ils dĂ©cident de redescendre. Mais en descendant, le guide Harold ne trouve pas de bouteille d'oxygĂšne pleine. Rob retrouve Doug dans la descente en lui annonçant que c'est trop tard, mais celui-ci insiste pour faire l'ascension. Rob accepte de remonter au sommet avec lui, sommet qu'ils atteignent Ă  16h, pour le plus grand bonheur de Doug qui a rĂ©ussi son dĂ©fi.

Mais une tempĂȘte arrive rapidement dans la vallĂ©e, et surprend tous les alpinistes dans la descente. Malheureusement Doug n'a plus d'oxygĂšne, et il n'arrive plus Ă  descendre avec Rob. À ce moment-lĂ , Mike rĂ©cupĂšre Beck, tandis qu'Harold remonte vers Rob. Le sauveteur Guy Cotter suggĂšre que Rob redescende seul, mais ce dernier refuse d'abandonner Doug, qui finit par chuter dans le vide. De son cĂŽtĂ©, Beck glisse et ne se relĂšve pas, tandis que Scott s'effondre de son cĂŽtĂ©, trĂšs mal en point, et meurt. Rob est rejoint par Harold avec de l'oxygĂšne, et tous deux reprennent la descente. Mais les deux guides s'arrĂȘtent, car les bouteilles d'oxygĂšne ont gelĂ©, puis s'endorment. Mais au cours de la nuit, Harold tombe dans le vide, laissant Rob seul Ă  son sort. Pendant ce temps, l'alpiniste Anatoli Boukreev, de l'Ă©quipe Mountain Madness, part aider les alpinistes en difficultĂ©, mais laisse pour morts Beck et Yasuko. Plus tard dans la nuit, la fiancĂ©e de Rob vient aux nouvelles et demande qu'on sauve son homme. Guy n'arrive toujours pas Ă  joindre Rob, et lance une expĂ©dition de sauvetage.

Au matin suivant, Rob rĂ©ussit Ă  joindre Helen et Guy, mais il est complĂštement gelĂ©, et incapable de bouger, alors que l'opĂ©ration de sauvetage est interrompue en raison d'une nouvelle tempĂȘte. Jan l'appelle pour essayer de le motiver et le soutenir, mais en vain, Rob lui fait ses adieux, avant de mourir, faute de possibilitĂ© de sauvetage. Plus tard dans la matinĂ©e, Beck se rĂ©veille et redescend au camp 4, Ă  la grande surprise de tous. Helen fait prĂ©venir la femme de Beck. Mais n'Ă©tant pas en Ă©tat de redescendre complĂštement, Beck est Ă©vacuĂ© par hĂ©licoptĂšre depuis le camp 2, malgrĂ© les difficultĂ©s liĂ©es Ă  l'altitude pour manƓuvrer l’appareil. Les autres survivants rejoignent le camp de base et repartent chez eux dans les larmes. Quant Ă  Beck, il retrouve sa femme, mais ses engelures lui auront fait perdre ses mains et son nez. Jan donnera naissance Ă  Sarah, la fille de Rob, en juillet 1996.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[3] , AlloDoublage[4] et selon le carton du doublage français ; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5].

Production

« Everest est une mĂ©taphore de l’ambition : quiconque a de l’ambition a besoin de l’équilibrer avec sa vie de famille. Il y a la montagne d’un cĂŽtĂ© et il y a le foyer de l’autre, et la distance entre les deux est immense, car chacun des deux pĂŽles vous attire dans deux directions diamĂ©tralement opposĂ©es[1]. »


GenÚse et développement

Le scĂ©nario s'inspire du livre autobiographique LaissĂ© pour mort Ă  l’Everest (Left for Dead: My Journey Home from Everest) Ă©crit par Beck Weathers et publiĂ© en 2000. Il revient sur une catastrophe survenue en sur l'Everest.

Attribution des rĂŽles

Le rĂŽle de Rob Hall devait ĂȘtre initialement tenu par Christian Bale, mais ce dernier quitte le projet pour tourner dans Exodus: Gods and Kings de Ridley Scott. Il sera remplacĂ© par l'Australien Jason Clarke[1].

La plupart des acteurs ont subi un entraĂźnement spĂ©cifique. Jake Gyllenhaal raconte qu'il a fait un test d'altitude simulĂ©e Ă  9 000 mĂštres avec Josh Brolin : « On a fait un test d’altitude Ă  9 000 mĂštres pendant dix minutes dans un caisson et Josh et moi avons dĂ©cidĂ© de rester plus longtemps. On pensait qu’on pouvait le supporter, car on se sentait bien. On Ă©tait en train de plaisanter sur le fait que ce n’était finalement pas si terrible quand tout Ă  coup on en est sorti et on a immĂ©diatement eu la nausĂ©e. Au cours des dix minutes qui ont suivi, on est passĂ© d’un Ă©tat assez joyeux Ă  une profonde tristesse : cela nous a fait comprendre les effets puissants de l’altitude sur l’esprit »[1].

Tournage

« Pour tourner au pied de l’Everest, Ă  haute altitude, il a fallu y grimper nous-mĂȘmes. Et le tournage dans les Dolomites a eu lieu par - 30°, 12 Ă  14 heures par jour pendant 6 semaines. Nous avons aussi crĂ©Ă© une sorte de congĂ©lo gĂ©ant sur le plateau de façon Ă  pouvoir souffler de la vraie neige sur les acteurs[1]. »


Le tournage a débuté le [6] au val Senales, en Italie, au Népal et au studio de Buckinghamshire, en Angleterre, au Royaume-Uni[7].

L'alpiniste Guy Cotter, incarnĂ© par Sam Worthington dans le film, a Ă©tĂ© consultant durant le tournage. Au moment des Ă©vĂšnements de 1996, il Ă©tait coordinateur des secours. Il explique : « Pour nous, au sein de la communautĂ© des guides de haute-montagne, ces Ă©vĂ©nements nous ont beaucoup appris. On s’est Ă©normĂ©ment interrogĂ© aprĂšs coup, pour que cette tragĂ©die ne puisse jamais se reproduire. D’une certaine maniĂšre, cela nous a permis d’évoluer en tant que profession. Rob Ă©tait au sommet de sa carriĂšre. Mais nous Ă©tions alors au dĂ©but du mĂ©tier de guide de haute-montagne en Himalaya, et parfois les pionniers ne survivent pas Ă  la dĂ©couverte des paramĂštres de leur environnement »[1].

Accueil

Accueil critique

Everest
Score cumulé
SiteNote
Metacritic64/100[8]
Rotten Tomatoes73 %[9]
Allociné2.9 étoiles sur 5[10]
Compilation des critiques
PĂ©riodiqueNote

Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, le film rĂ©colte 73 % d'opinions favorables pour 225 critiques[9]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 64⁄100 pour 39 critiques[8].

En France, le site AllocinĂ© propose une note moyenne de 2,9⁄5 Ă  partir de l'interprĂ©tation de critiques provenant de 24 titres de presse[10].

Box-office

Everest est un succĂšs commercial, rapportant 221 297 061 $ de recettes mondiales[11], dont 43 482 270 $ aux États-Unis, pour un budget de 55 000 000 $[12]. En France, le film frĂŽle le million d'entrĂ©es (930 837 entrĂ©es[13]), oĂč il est restĂ© deux semaines en tĂȘte du box-office[14].

Distinctions

Le film fait l'ouverture du 72e festival de Venise le . Deux jours plus tard il fait Ă©galement l'ouverture du 41e Festival de Deauville[15].

Nominations

Autour du film

Les mésaventures de Jon Krakauer avaient déjà été racontées dans le téléfilm Mort sur le toit du monde de Robert Markowitz diffusé en 1997[1].

La version 3D du film est dédicacée à Natasha Richardson.

Notes et références

  1. « Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le )
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage, .
  4. « Fiche du doublage français du film », sur AlloDoublage, .
  5. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca (consulté le )
  6. « Date de début de tournage » sur IMDb, consulté le 6 mars 2014
  7. « Lieux de tournage » sur IMDb, consulté le 6 mars 2014
  8. (en) « Everest Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. (en) « Everest (2015) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  10. « Everest - critiques presse », sur Allociné (consulté le )
  11. « Everest (2015) - Financial Information », sur The Numbers (consulté le ).
  12. https://www.boxofficemojo.com/title/tt2719848/?ref_=bo_rl_ti
  13. (en) « Lumiere », sur coe.int (consulté le ).
  14. « Everest (2015) », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  15. Festival de Deauville 2015 : Everest en ouverture, Sicario en clĂŽture

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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