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Euphrosyne Parepa-Rosa

Euphrosyne Parepa de Boyesku dite Euphrosine Parepa-Rosa, nĂ©e le 7 mai 1836 Ă  Édimbourg et morte le 21 janvier 1874 Ă  Londres, est une soprano britannique qui a crĂ©Ă© la Compagnie d'opĂ©ra Carl-Rosa (en), avec son mari Carl Rosa (en).

Euphrosyne Parepa-Rosa
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  37 ans)
Londres
SĂ©pulture
Nom de naissance
Euphrosyne Parepa de Boyesku
Nationalité
Activité
Conjoint
Carl Rosa (en) (Ă  partir de )
Autres informations
Tessiture
Distinction

Biographie

Famille

Euphrosine Parepa est nĂ©e Ă  Édimbourg en Écosse, sa mère est la soprano Elizabeth Seguin, sĹ“ur de la basse Arthur Edward Seguin, et son père, DĂ©mĂ©trius Parepa, Baron Georgiades de Boyescu, Boyard de Valachie et de Moldavie (en), de Bucarest[1]. Son père meurt quand Parepa est encore bĂ©bĂ©, laissant sa jeune mère dans la pauvretĂ©.

Le père de Parepa est un boyard, baron valaque, mort peu après sa naissance, sa mère se tourne vers la scène pour subvenir Ă  leurs besoins. Parepa fait ses dĂ©buts Ă  l'opĂ©ra en 1855, Ă  l'âge de 16 ans, et rapidement reçoit des critiques enthousiastes dans les opĂ©ras du Grand Londres. En 1867, Parosa, veuve d'un premier mariage, se remarie avec le violoniste et chef d'orchestre Carl Rosa Ă  New York qui fonde une compagnie d'opĂ©ra avec Parepa comme Prima donna; ils font avec succès une tournĂ©e en AmĂ©rique pendant plusieurs annĂ©es. Après leur retour en Grande-Bretagne avec des projets ambitieux pour leur compagnie, Parepa tombe malade et meurt en 1874, Ă  seulement 37 ans.

Jeunesse et début de carrière

La mère de Parepa se tourne vers la scène pour subvenir Ă  leurs besoins et forme elle-mĂŞme sa fille au chant[2]. Ses dĂ©buts Ă  l'opĂ©ra ont lieu en 1855, Ă  l'âge de 16 ans, Ă  Malte, dans le rĂ´le d'Amina dans La sonnambula, suivi par des engagements en Italie, en Espagne et au Portugal. Elle donne sa première reprĂ©sentation Ă  Londres au Lyceum Theatre, dans le rĂ´le d'Elvira dans I puritani, avec la compagnie du Royal Opera House , avec laquelle elle passe la saison 1857[N 1] - [3]. Le critique de The Observer Ă©crit : « Parepa possède une voix de soprano d'excellente qualitĂ© et d'une remarquable Ă©tendue. Elle joue et chante bien. Sa version de Son vergine vezzosa a suscitĂ© les applaudissements finaux et les rappels, et ... [après le final], elle a de nouveau Ă©tait rappelĂ©e pour ... Qui la voce... qui est correctement et brillamment exĂ©cutĂ©; et l'artiste a de nouveau Ă©tĂ© rappelĂ©e pour un retour sur scène pour recevoir l'hommage du public »[4]. En aoĂ»t 1858, elle joue Camille dans Zampa après la rĂ©ouverture de Covent Garden, et pendant plusieurs annĂ©es, elle continue Ă  chanter avec succès dans ce théâtre et au Her Majesty's Theatre.

Ă€ partir de 1859 jusqu'en 1865, elle apparaĂ®t sur scène Ă  la fois Ă  Royal Opera House Ă  Covent Garden et au Her Majesty's Theatre, devenant connue pour des rĂ´les tels que Leonora dans Il trovatore, Zerlina dans Fra Diavolo et Elvira dans La Muette de Portici[3]. Pendant ce temps, elle participe Ă  plusieurs crĂ©ations, dans le rĂ´le titre de Victorine d'Alfred Mellon (en), en 1859, La Reine Topaze dans l'opĂ©ra Ă©ponyme de Victor MassĂ© en 1860 et le rĂ´le de Mabel dans Helvellyn de George Alexander Macfarren en 1864. Elle est Ă©galement une soliste, Ă  succès, d'oratorio et de concert, en demande constante en Grande-Bretagne et au-delĂ [2]. Elle chante avec Charles Santley (en) Ă  l'ouverture du Oxford Music Hall (en) en 1861, apparaĂ®t devant le Royal Philharmonic Society dans le Paradis et la PĂ©ri de Schumann, participe au renouveau anglais de la musique de Haendel au 19e siècle, chantant dans les Haendel festivals de 1862 et 1865, et en Allemagne[3] - [5].

Euphrosine Parepa-Rosa.

Mariages et dernières années

Euphrosyne Parepa-Rosa entre 1869 et 1874. Photographie conservée au Minneapolis Institute of Art.

Son premier mari, le capitaine de l'armĂ©e Henry de Wolfe Carvell, est mort au PĂ©rou en 1865, seize mois après leur mariage[2]. Elle voyage aux États-Unis en 1865, avec le cornettiste Levy et le violoniste Carl Rosa, elle Ă©pouse ce dernier dans la Ville de New York en 1867[3]. Ensemble, ils ont rapidement fondĂ© la Parepa-Rosa English Opera Company, dans laquelle elle est première soprano, elle devient populaire, et ils introduisent l'opĂ©ra en plusieurs endroits en AmĂ©rique qui n'avait eu de scène avant. Ils ont ouvert le théâtre français Fourteenth Street Theatre sur la 14e rue, Ă  New York, en septembre 1869 avec une reprĂ©sentation de l'opĂ©ra de BalfeThe Puritan's Daughter, avec Parepa chantant le rĂ´le-titre. La tournĂ©e suivante dans les États de l'Est et du Midwest, comprend un rĂ©pertoire variĂ© allant de La BohĂ©mienne et Maritana Ă  Der FreischĂĽtz de Weber et Oberon[6]. En 1870, La Parepa-Rosa Opera Company revient en Grande-Bretagne, puis apparaĂ®t dans l'opĂ©ra italien au Caire, suivie d'un retour en AmĂ©rique pour une autre tournĂ©e Ă  succès en 1871-72[6]. En 1872, Parepa chante Ă  la FĂŞte de la musique de la Basse-RhĂ©nanie (de) de DĂĽsseldorf, et ils retournent ensuite Ă  Londres, oĂą elle chante le rĂ´le de Donna Anna dans Don Giovanni et le rĂ´le-titre de Norma au Royal Opera House[1] - [3]. En septembre 1873, la compagnie change son nom en Carl Rosa Opera Company tandis que Parepa est enceinte[6].

Parepa meurt de maladie Ă  Londres, Ă  l'âge de 37 ans, alors qu'elle se prĂ©pare Ă  chanter Elsa dans une version anglaise de Lohengrin de Wagner dans le cadre de la saison prĂ©vue par son mari au Théâtre de Drury Lane. Elle est enterrĂ©e au cimetière de Highgate[7]. Après sa mort, Rosa annule la saison[1] et crĂ©e la bourse Parepa-Rosa Ă  la Royal Academy of Music en sa mĂ©moire[3].

Renommée

Buste de Parepa-Rosa à l'Académie royale de musique.

Le critique William Winter écrit : « les grandes puissances vocales ont rarement trouvé une expression aussi ample et touchante que celles de Parepa-Rosa dans le premier acte de Norma ... Un de ses meilleurs succès a été dans le rôle de Rosina dans Le Barbier de Séville. .. pour indiquer la polyvalence de son talent et l'étendue et la rigueur de sa culture »[8]. Sa nécrologie dans Illustrated London News affirme que « Sa voix était celle d'une véritable soprano, d'une grande étendue et d'une grande qualité, tandis que son exécution était hautement cultivée et ses connaissances musicales générales lui procuraient des avantages exceptionnels, à la fois mécanique et intellectuels »[1].

Ses réalisations ont été reconnues par la Philharmonic Society of London, actuelle Royal Philharmonic Society, par la récompense, rare, de la médaille d'or en 1872[9].

Notes et références

Notes

  1. Le Royal Italian Opera  a tenu la saison 1856-57 au Lyceum Theatre parce que le Royal Opera House a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© après l'incendie. Voir la notice NĂ©crologique: "Madame Parepa Rosa", The Times, 23 janvier 1874, p. 10.

Références

  1. (en) "Madame Parepa-Rosa", The Illustrated London News], 7 février 1874, p. 129.
  2. (en) « Obituary: Euphrosyne Parepa-Rosa », The New York Times,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Rosenthal, Harold and Elizabeth Forbes. "Parepa(-Rosa), Euphrosyne (De Boyescu, Parepa)" (doi 10.1093/gmo/9781561592630.article.20896), Grove Music Online, 20 janvier 2001, accessed 22 May 2018.
  4. (en) "Royal Italian Opera: First Appearance of Mdlle. Parepa", The Observer, 25 mai 1857, p. 6.
  5. (en) R. Elkin. Royal Philharmonic, Ryder: London (1946), p. 63.
  6. (en) « The Carl Rosa Opera Company: American and British History », Carl Rosa Company Ltd (consulté le ).
  7. Legge, R. H., revised by J. Gilliland. "Rosa, Euphrosyne Parepa (née Euphrosyne Parepa de Boyesku or Boyescu)", Oxford Dictionary of National Biography, 23 September 2004, accessed 22 May 2018.
  8. Winter, William. Brief Chronicles, Ayer Publishing (1970) (ISBN 0-8337-3826-7)
  9. (en) « RPS Gold Medal Recipients Since 1870 », Royal Philharmonic Society (version du 9 mai 2012 sur Internet Archive).

Bibliographie

  • (en) William C. King, Woman; Her Position, Influence, and Achievement Throughout the Civilized World, The King-Richardson co., Londres, , p. 411 (available online here)
  • (en) R.H. Legge, « Rosa, Euphrosyne Parepa- [nĂ©e Euphrosyne Parepa de Boyesku or Boyescu] (1836–1874) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004, mĂ j 2005 (lire en ligne) Inscription nĂ©cessaire
  • (en) Harold Rosenthal, The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan Publishers Ltd., (ISBN 1-56159-174-2)

Liens externes

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