Eugène Saccomano
Eugène Saccomano, né le à Marseille et mort le à Suresnes, est un journaliste sportif de radio français ayant exercé durant 52 ans, de 1960 à 2012, sur Europe 1 puis RTL.
Naissance | |
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Décès | Suresnes (France) |
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Nom de naissance |
Eugène Aimé Jean Saccomano |
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Sacco |
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Biographie
Il grandit dans le Gard à Salindres où son père est boulanger[1], puis à Saint-Martin-de-Valgalgues, au nord d'Alès. Il vit ensuite à Nîmes de 12 à 20 ans[2]. Il pratique le football au Nîmes Olympique. En 1952, alors âgé de seize ans, il remporte le concours du meilleur reporter sportif junior (devant Thierry Roland) organisé par le journal L'Équipe junior. Cette distinction lui permet de se rendre à Helsinki pour les Jeux olympiques d'été[3].
Carrière journalistique
Après son service militaire, il obtient un poste en 1959 au Provençal, un des grands quotidiens de la région, comme reporter. En 1960, il devient correspondant permanent d'Europe n°1 à Marseille. Dix ans plus tard, il rejoint la rédaction parisienne de la station de radio pour présenter les journaux[3]. En 1972, Eugène Saccomano intègre le Service des sports dirigé par Fernand Choisel et couvre la plupart des événements majeurs comme la coupe du monde de football ou les Jeux olympiques.
En 1996, il crée la première émission quotidienne sur le sport à la radio, Europe Sport[4].
En 1998, après la Coupe du monde en France, il crée Le Match du lundi, une émission sous forme de débat, en s'inspirant d'un programme italien Il Processo del Lunedì (it), et instaure ainsi un genre nouveau en France.
En 2001, âgé de 65 ans et après plus de quarante années de service, il est mis à la retraite par Europe 1. Il est alors recruté par RTL pour animer chaque lundi On refait le match, une émission similaire au Match du Lundi[5]. Elle est visible à la télévision sur LCI[6], puis sur L'Équipe TV[7], et enfin sur I-Télé[8].
Il prête sa voix aux commentaires du jeu vidéo FIFA'06.
Son enthousiasme dans ses commentaires sportifs est source de caricatures et est imité par Laurent Gerra et Nicolas Canteloup.
Écrivain
Il publie en 1959 l'enquête Bandits à Marseille dont sera tiré le film Borsalino en 1970[10] - [11] - [12]. Il confiait avoir cédé ses droits pour une somme forfaitaire et donc ne pas avoir profité de l’immense succès du film.
Il publie par la suite d'autres romans, dont Goncourt 32 (1999) et Une romance marseillaise (2009). Fasciné par Céline et Giono, il présente dans ce dernier ouvrage une culture manifeste que son personnage d'énergique commentateur sportif ne laissait guère deviner[13].
Retraite et mort
Après sa retraite, il partage sa vie entre ses résidences de La Garde-Freinet (Var), dont il a été conseiller municipal, et de Rueil-Malmaison en région parisienne.
Affaibli par la maladie depuis quelques mois, il est hospitalisé à l'hôpital Foch à Suresnes. Il y meurt le , à 83 ans d'une déficience neurologique[14] - [15]. Il est inhumé à La Garde-Freinet[16].
Publications
- Bandits Ă Marseille, Omnibus, (ISBN 978-2-00-001799-8)
- Berlusconi, le dossier vérité, Paris, Éditions no 1, , 281 p. (ISBN 2-86391-635-1)
- Goncourt 1932, Flammarion, , 249 p. (ISBN 978-2-08-067829-4)
- Je refais le match, Paris, Plon, , 292 p. (ISBN 2-259-19970-4)
- Les Stars de l'euro 2008, Paris, Éditions Numéro 1, , 116 p. (ISBN 978-2-84612-252-8)
- Une Romance marseillaise : roman, Paris, Buchet Chastel, , 326 p. (ISBN 978-2-283-02378-5)
- Les Stars de la Coupe du monde 2010, Éditions Numéro 1, (ISBN 978-2-84612-264-1)
- Le Roman noir des Bleus (avec Gilles Verdez), Paris, Éditions de la Martinière, , 152 p. (ISBN 978-2-7324-4438-3)
- Céline coupé en deux : roman, Bègles, Le Castor astral, , 202 p. (ISBN 978-2-85920-925-4)
- Giono, le vrai du faux : récit, Bègles, Le Castor astral, , 107 p. (ISBN 978-2-85920-996-4)
- Le mystère Sindelar. Le footballeur qui défia Hitler, Paris, Paris-Max Chaleil, , 111 p. (ISBN 978-2-84621-230-4)
Distinction
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (1993)[17].
- Prix de la carrière (2014), décerné par l'association des écrivains sportifs. Ce prix récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement[18].
Notes et références
- « Eugène Saccomano n’a jamais oublié le village de son enfance », sur midilibre.fr,
- FESTIVAL DE LA BIO : Le salon vu par les auteurs (1/2) », sur objectifgard.com, 26 janvier 2019
- Pascal Glo, « Eugène Saccomano, une voix de légende s'éteint », sur lequipe.fr,
- « A vos marques... », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
- « Eugène Saccomano rebondit sur RTL », sur www.leparisien.fr, (consulté le ).
- « Saccomano sur RTL et sur LCI », sur www.leparisien.fr, (consulté le ).
- « « On refait le match » sur une autre chaîne », sur www.leparisien.fr, (consulté le ).
- « On refait le match débarque sur i-Télé », sur www.programme.tv, (consulté le ).
- « Eugène Saccomano quitte RTL », sur TéléObs, (consulté le )
- « Eugène Saccomano a inspiré le film "Borsalino" avec Delon et Belmondo », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
- Florent Barraco, « Eugène Saccomano, la voix du foot, est mort. Il a commenté des milliers de matches sur Europe 1 et RTL, inventé le talk-show de sport et inspiré « Borsalino ». », sur lepoint.fr, (consulté le )
- Pierre de Boishue, « Saccomano : «Borsalino m’a rapporté 30 000 francs» », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Voir son interview dans l'émission On n'est pas couché du 2 mai 2009
- « Eugène Saccomano, la voix du foot, est mort », sur lepoint.fr,
- « Le journaliste sportif Eugène Saccomano est mort », sur Var-Matin, (consulté le )
- « Eugène Saccomano inhumé à La Garde-Freinet », sur nicematin.com, 15 octobre 2019.
- Décret du 31 décembre 1992 portant promotion et nomination, Legifrance (lire en ligne)
- « Prix de la carrière », sur ecrivains-sportifs.fr, Association des écrivains sportifs (consulté le )