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Eugène Ketterer

Eugène Ketterer, né le à Rouen[1]et mort le à Paris (9e arrondissement)[2], est un pianiste et compositeur français.

Eugène Ketterer
Eugène Ketterer en 1864
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Nicolas Eugène Ketterer
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Mouvement
Instrument
Maître
Distinction

Biographie

D’une famille originaire d’Alsace, Ketterer fait ses études musicales au Conservatoire de Paris, où il remporte un second prix de solfège en 1847.

Admis dans la classe de piano de Zimmerman[3] puis de Marmontel, il obtient comme seule récompense un premier accessit au concours de 1852.

Il commence bientôt à se faire entendre dans les concerts, puis se mit à publier une multitude de morceaux de piano : fantaisies, transcriptions, etc., qui obtiennent un grand succès auprès du public. Il est si prolifique dans ses compositions qu’en l’espace de quinze ans, le nombre de ses publications en ce genre atteint près de trois cents dans le commerce de musique.

Il meurt de la variole pendant le siège de Paris. La même année, le duc de Saxe-Cobourg-Gotha l’avait élevé chevalier de l’ordre de la Maison ernestine de Saxe, distinction d’autant plus flatteuse que, d’ordinaire, il ne décernait aux artistes que la médaille du Mérite.

Jugement

Hervé Lacombe classe Ketterer parmi les auteurs de ce qu'il appelle des produits dérivés, toutes les partitions de plus ou moins grande qualité tirées (par d'autres compositeurs) des opéras à la mode et qui « témoignent d'usages propres au XIXe siècle et de l'extraordinaire emprise de l'opéra sur le monde musical français » (p. 1034). Pour Lacombe, Ketterer "produit presque à la chaîne des pièces pour briller dans les salons et les concerts et nourrir le consommateur de motifs plaisants habilement disposés" (page 1045). Il ajoute plus bas, à propos de sa fantaisie sur L'Africaine, que "Ketterer sélectionne les éléments les plus conventionnels de la partition de Meyerbeer … et les traite conventionnellement."[4]

Ĺ’uvres

  • op. 7 - Grand Caprice Hongrois
  • op. 21 - L’Argentine
  • op. 24 - Grand galop de concert
  • op. 77 - Fleur de bruyère
  • op. 90 - La Châtelaine, valse
  • op. 116 - Valse des fleurs
  • op. 118 - Caprice militaire
  • op. 121 - Boute en train, galop de concert
  • op. 151 - Souvenirs mĂ©lodiques Les Puritains, Fantaisie pour le piano sur l’opĂ©ra de Bellini, dĂ©diĂ©e Ă  Mlle Berthe ChevĂ©
  • op. 156 - Valse des roses
  • op. 231 - La FĂŞte du printemps : fantaisie-ballet sur Hamlet, opĂ©ra d’Ambroise Thomas
  • op. 249 - Viens au bord de la mer : mĂ©lodie de Ch. Jacques
  • op. 261 - Grande Fantaisie Brillante sur Le Prophète, opĂ©ra de Meyerbeer, pour le piano, dĂ©diĂ©e Ă  Mlle Suzanne de La Vigne

Notes et références

  1. Au no 136 rue Saint-Hilaire.
  2. Archives de Paris Acte de décès no 2435 dressé le 20/12/1870, vue 18 / 31
  3. AmĂ©dĂ©e MĂ©reaux, « Ketterer Â», Journal de Rouen, 5 juillet 1871, p. 2.
  4. Hervé Lacombe, Histoire de l'Opéra français. Du Consulat aux débuts de la IIIe République, chapitre 19 p. 1033-1080.

Bibliographie

Liens externes

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