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Eugène Chassaing

Jacques Antoine Eugène Chassaing, né le à Brousse dans le Puy-de-Dôme et décédé le au Kremlin-Bicêtre[1], est un homme politique français.

Eugène Chassaing
Fonctions
Député 1909-1919
puis 1924-1930
puis 1946-1955
SĂ©nateur 1930-1940
Gouvernement IIIe RĂ©publique-IVe RĂ©publique
Groupe politique RRRS (1909-1930)
GD (1930-1940)
RRRS (1946-1955)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brousse
Date de décès
Lieu de décès Le Kremlin-Bicêtre
RĂ©sidence Puy-de-DĂ´me

Biographie

Issu d'une vieille famille auvergnate de cultivateurs et d'aubergistes, il est élève à l'école communale de Brousse. Suite à l'obtention de son certificat d'études, il entre au collège jésuite Saint-Pierre de Courpière. Effectuant ses études secondaires au lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, il en sort bachelier en 1895 et s'inscrit à la faculté de médecine.

Après des études à l'École de médecine de Clermont-Ferrand, il va à la faculté de médecine de Paris. Le , il soutient une thèse de physique biologique sur Les Erreurs des tracés pour l'enregistrement des mouvements d'ordre physiologique. Reçu interne à l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand, il n'exerce pas ces fonctions en raison du transfert de son dossier à la faculté de médecine de Paris. Reçu médecin sanitaire maritime, il revient sur ses terres d'origines, d'abord comme remplaçant à Saint-Anthème puis, après un voyage au long cours en Extrême-Orient, il s'établit comme médecin à Ambert.

Investi en politique, il milite parallèlement au Parti républicain, radical et radical-socialiste. Sous cette étiquette, il est élu conseiller municipal et premier adjoint au maire de Saint-Anthème, fonctions qu'il occupe entre 1904 et 1908.

En 1909, il se porte candidat Ă  la succession du dĂ©putĂ© Sabaterie, Ă©lu sĂ©nateur le 3 janvier. Lors de l'Ă©lection partielle du 7 mars, il est Ă©lu dès le premier tour avec 8 378 voix contre 5 299 Ă  son principal concurrent sur 14 252 votants. Il sera rĂ©Ă©lu le , toujours au premier tour de scrutin, par 9 635 voix sur 14 227 votants et le , encore dès le premier tour, par 7 761 voix sur 14 932 votants. En 1910 Ă©galement, il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral de Saint-Anthème, mandat qu'il occupera jusque dans les annĂ©es 1960 (il sera Ă  chaque fois Ă©lu dès le premier tour).

Pendant la Première Guerre mondiale, il s'engage comme médecin aide-major de deuxième classe. Affecté aux ambulances chirurgicales, il promeut le transport des blessés par avion. Ses initiatives lui valent la croix de guerre et d'être considéré comme le père de l'aviation sanitaire.

Candidat aux Ă©lections lĂ©gislatives du sur une liste d'« Union rĂ©publicaine et de rĂ©organisation nationale Â», il est battu avec 34 761 voix sur 111 873 votants, mais retrouve, dès le premier tour, son siège le sur une liste d'Union des gauches, avec 79 179 voix sur 128 174 votants. RĂ©Ă©lu au deuxième tour de scrutin lors des Ă©lections du 22 et du par 7 422 sur 14 032 votants, il devient sĂ©nateur le , au premier tour de scrutin, par 614 voix sur 1 111 votants, Ă  nouveau en remplacement de M. Sabaterie, dĂ©cĂ©dĂ©, qu'il avait remplacĂ© 21 ans plus tĂ´t Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s, et dĂ©missionne de son mandat de dĂ©putĂ© le 25 novembre. Il rejoint le groupe de la Gauche dĂ©mocratique.

RĂ©Ă©lu le , au troisième tour de scrutin, par 579 voix sur 1 121 votants, il prend Ă©galement la prĂ©sidence du conseil gĂ©nĂ©ral du Puy-de-DĂ´me et de la FĂ©dĂ©ration rĂ©publicaine, radicale et radicale-socialiste du Puy-de-DĂ´me, en novembre, après la mort de Philippe Marcombes et le retrait d'Étienne ClĂ©mentel. Lors de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du , il devient coprĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration[2]. Seuls des onze parlementaires du Puy-de-DĂ´me (le socialiste Adrien Mabrut Ă©tant prisonnier en Allemagne), il ne vote pas la remise des pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain le 10 juillet 1940, s'abstenant volontairement — quatre Ă©lus auvergnats votent contre[3]. Le rĂ©gime de Vichy le dĂ©met alors de ses fonctions de conseiller gĂ©nĂ©ral, mais le maintient dans celles de sĂ©nateur.

Après la Seconde Guerre mondiale, il retrouve la Chambre des dĂ©putĂ©s lors des Ă©lections du , Ă©lu sur la liste de Rassemblement des gauches rĂ©publicaines conduite par le rĂ©publicain-socialiste Alexandre Varenne, qui remporte 51 424 suffrages sur 238 919 votants. RĂ©Ă©lu sur une liste de Rassemblement des gauches rĂ©publicaines le par 49 355 voix sur 225 380 votants et le par 31 644 voix sur 222 807 votants, il ne se reprĂ©sente pas aux Ă©lections lĂ©gislatives du mais demeure conseiller gĂ©nĂ©ral et prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de 1949 Ă  1964.

Il meurt en 1968, dans sa 92e année.

Sources

  • « Eugène Chassaing », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. Notice de la BnF
  2. Sylvain Cornil-Frerrot, « Les Radicaux du Puy-de-DĂ´me dans l'entre-deux-guerres et le renouvellement de leurs structures politiques Â», dans Siècles, n° 11/2000: « Engagements politiques Â», Presses universitaires Blaise Pascal, 2000, 136 pages, p. 52 (ISBN 2845161417).
  3. Maurice Mandon, Une plume Contre Vichy: Jean Rochon (1903-1944) et le journal La Montagne sous l'Occupation (1940-1944), volume 9 des Publications de l'Institut d'études du Massif Central, Centre d'Histoire des Entreprises et des Communautés, Presses universitaires Blaise Pascal, 1996, 166 pages, p. 21-22 (ISBN 2877410749).

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