Eugène Bozza
Eugène Bozza est un chef d'orchestre et compositeur français né le à Nice et mort le à Valenciennes[1].
Nom de naissance | Eugenio Bozza |
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Naissance |
Nice, France |
Décès |
Valenciennes, France |
Activité principale | Compositeur, chef d'orchestre, soliste violon |
Éditeurs | Alphonse Leduc |
Maîtres | Henri Busser |
Conjoint | Nelly Baude |
Descendants |
fille : Cécile Bozza ; petits-fils : Maxime Delplace et Alexis Delplace |
Récompenses | Grand prix de Rome |
Distinctions honorifiques | Chevalier de la Légion d'Honneur |
Biographie
Eugene Bozza, d'une mère française et d'un père italien[2], commença dès l'âge de 5 ans l'étude du violon sous la direction de son père, qu'il qualifia souvent de très dure et exigeante. En 1915, à cause de la guerre, il retourna en Italie, où il entra au Conservatoire royal Sainte-Cécile de Rome en 1916. Il suivit alors les cours de solfège, piano et violon. Il termina ses études en 1919 avec le diplôme de professeur de violon.
Il revint en France en 1922, et fut admis dans la classe de violon au Conservatoire de Paris, où il obtint le Premier Prix (1924)[1]. Il fut engagé comme violon solo dans l'orchestre Pasdeloup en 1925 et commença une carrière internationale de violoniste, notamment en Autriche, aux Pays-Bas, en Italie et en Grèce. Il l'interrompit en 1930 pour se consacrer pleinement à la composition, et il entra dans la classe de chef d'orchestre au conservatoire de Paris, où il obtint un Premier Prix à l'unanimité en 1931[1]. Il fit alors son service militaire. Au cours de cette même année, il fut nommé chef d'orchestre des Ballets russes à Monte-Carlo.
En 1932, il entra dans la classe de composition au conservatoire de Paris (classe d'Henri Busser) et obtint un Premier Prix en 1934[1]. Cette même année, ayant concouru, il se vit décerner le Grand Prix de Rome[1], qui lui donnait droit à un séjour de quatre ans et cinq mois à la Villa Médicis, à Rome, où il composa beaucoup. Il y rencontra les musiciens Richard Strauss, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Jacques Ibert, Gustave Charpentier et Henry Rabaud, les écrivains Paul Valéry et Paul Claudel, les peintres Lucien Fontanarosa et Yves Brayer, les sculpteurs Paul Landowski (directeur de la Villa Médicis), Albert Bouquillon et Géniniani, le danseur Serge Lifar ainsi que des personnalités politiques, notamment le roi d'Italie Victor Emmanuel, le roi d'Espagne Alphonse XIII, Mussolini, Pierre Laval, Alexandre Millerand, Raymond Poincaré, le père Gillet, supérieur des dominicains, le comte de Chambrun, ambassadeur au Quirinal, et Charles Raux, ambassadeur au Vatican. En tant que musicien représentant la France, il eut l'occasion d'assister à de nombreuses manifestations, dont l'enterrement du pape Pie XI, l'élection du pape Pie XII et la visite d'Hitler à Rome en 1937.
Il fut chef d'orchestre à l'Opéra-Comique de 1938 jusqu'en 1948[1] et dirigea également à Bordeaux, Nice, Angers, Monte Carlo, Cambridge ou Londres, ainsi qu'à Radio France et à la Société des concerts du Conservatoire. Durant sa carrière de chef d'orchestre, il continua à composer des œuvres pédagogiques, mais surtout, en 1949, la « Messe de Sa Sainteté Pie XI ». Il devint directeur du conservatoire de Valenciennes de 1951 à 1975[1]. Durant cette période, il écrivit Le chant de la mine, cantate à la gloire des mineurs et du charbon, créée à Valenciennes en 1956[2]. Cette même année, Eugène Bozza reçut des mains de Fernand Leimy les insignes de chevalier de la Légion d'honneur[1].
Il continua sa carrière de pédagogue jusqu'en 1975, conduisant un certain nombre d'élèves jusqu'aux récompenses les plus hautes. Ayant pris sa retraite, il continua de composer.
Eugène Bozza a écrit plusieurs opéras, des symphonies et des ballets, mais il doit sa renommée mondiale à ses nombreuses œuvres de musique de chambre pour des formations instrumentales variées. Il avait une prédilection pour les instruments à vent en général, et le saxophone en particulier, qu'il sut mettre en avant : cela lui vaut en partie d'être passé à la postérité[3]. Son Concertino pour saxophone alto et orchestre a été composé en 1938 à l'intention de Marcel Mule.
Prix
Médailles
- 1956 : Chevalier de la Légion d'honneur[1]
- Officier des Palmes Académiques
- Chevalier de la Couronne de Belgique
- Officier du Mérite national
- Chevalier de la Couronne d'Italie
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres
- Officier de l'ordre de Nichaire-Iftikhar (Tunis)
- Médaille d'argent de la ville de Paris
- Grand-Croix du Mérite Musical
- Médaille de Vermeil Arts-Sciences-Lettres
- Médaille de la ville de Valenciennes
Hommage
La ville de Valenciennes a donné en 2016 son nom au conservatoire de musique rénové[4].
Œuvres
Ballets
- Fêtes romaines (1939),
- Jeux de plage (1945), en 1 acte.
Orchestre symphonique
- Scherzo (1943)
- Variations libres et finale (1943)
- Rapsodie niçoise (1944)
- Pax triumphans, Op.63, poème symphonique (1945)
- Sinfonietta, Op.61 pour orchestre à cordes (1946)
- Prélude et passacaille (1947)
- Children's Overture (1964)
- Symphonie mimée
- Mallorca
- Suite pour un vaudeville, musique de scène pour la Station de Champbaudet
- Danse de la terre
- Voyages, suite pour orchestre et piano
- Mikrophonie pour 17 solistes
- Figures sonores pour 9 instruments
- Hommage à Rossini
- Marche des moissonneurs
- Cinq mouvements pour orchestre à cordes (1960)
- Passion de Jesus oratorio pour chœur soli orchestre récitants (1970)
- Symphonie no 1
- Symphonie no 2
- Symphonie no 3
- Symphonie no 4
- Symphonie no 5
Concertos
- Concertino, alto et orchestre (1932)
- Concerto, violon et orchestre (1936)
- Concerto, saxophone et orchestre (1937)
- Introduzione et toccata, piano et orchestre (1938)
- Concertino, saxophone et orchestre (1938)
- Prélude et invention, op.24, orchestre de chambre avec piano obligé (1939)
- Ballade, op.62, trombone et orchestre (1944)
- Concertino, op.49, basson et orchestre de chambre (1946)
- Concerto, op.57, violoncelle et orchestre (1948)
- Concertino, trompette et orchestre de chambre (1949)
- Concerto, clarinette et orchestre de chambre (1952)
- Concertino, piano and orchestre à vent (1955)
- Concerto, violon, alto, violoncelle, vents, harpe et contrebasse (1955)
- Concertino da camera, flûte et pour orchestre à cordes (1964)
- Sicilienne et rondo, piano et orchestre (1965)
- Concertino, tuba (or saxhorn basse) et orchestre (1967)
- Atmosphères, quatre flûtes et orchestre de chambre (1978)
- Rapsodie niçoise, violon et orchestre de chambre
- Divertissement, violon solo, vents, célesta et harpe (1989)
Orchestre à vent
- Fanfare héroïque, Op.46, 3 trompettes, 4 cors, 3 trombones, tuba, timbales, caisse claire et cymbales (1944)
- Ouverture pour une cérémonie, cuivres et percussions (1963)
- Ouverture rythmique (1963)
- Messe solennelle de Sainte Cécile, cuivres, timbales, orgue et harpe (1968)
- Marche solennelle des dixièmes jeux olympiques d'hiver
- Marche solennelle des enfants de Valenciennes
- Pax triumphans, orchestre d'harmonie
Voix
- Arietta d'après un air du XVIIIe siècle (1936 ?)
- Cinq Chansons Florentines", opus 54 (1946)
- Cinq Chansons Niçoises, opus 43 (1940 ?)
- Notre amour est un secret, mélodie
Divers
- Aria, saxophone (1936)[2]
- Leonidas, opéra (1947)
- La légende de Roukmāni, cantate (1934?)
- Improvisation et Caprice, saxophone (1952)
- Andante et Scherzo, quatuor de saxophones (1957)
- Scherzo, quintette à vent
- 18 Études, hautbois
- Ballade, trombone et piano
- Hommage à Bach, trombone et piano
- Chant Lointain, cor et piano
- Air de Vielle, flûte et hautbois
- Concertino, tuba et piano
- Trois Pièces, ensemble de trombones (1964)
- Sur Les Cimes, cor et piano
- En forêt, Op.40, cor et piano[5]
- En Irlande, cor et piano
- Image, flûte
- Rustiques, trompette et piano
- Agrestide, flûte et piano
- Sonatine, flûte et basson
- Jour d'été à la Montagne, quatuor de flûtes
- Variations sur un thème libre, op. 42, pour quintette à vent (1943)
- Badinage, trompette et piano
- Ballade, clarinette basse et piano
- Rhythmic, percussion
- Fantaisie pastorale, hautbois et piano
- Conte Pastorale, hautbois et piano
- Sonate, hautbois et piano
- Dialogue, deux trompettes
- Quintette, cuivres
- Pièce brève, saxophone alto
- New Orleans, trombone basse et piano
- Sérénade en trio, flûte, clarinette et basson (1971)
- Prélude et Allegro, contrebasse ou tuba ou saxhorn basse ou trombone basse
- Soir dans les montagnes, flûte et piano
- Claribel, clarinette et piano (1952)
- Lucioles, ensemble de clarinettes
- Thème Varié, Tuba Ut ou Saxhorn basse Sib ou Trombone basse et Piano
Discographie
- Concertino in Saxhorn et piano David Maillot, saxhorn - Géraldine Dutroncy, piano - Label Hybrid'Music - novembre 2008.
- Suite in Musique française pour Quatuor de cors Quatuor Olifant - Label Polymnie
- Sur les cimes - Musique pour cor et piano - Peter Damm, cor - Peter Rösel, piano - Ars Vivendi 1989 -
Notes et références
- Grove Music Online. "Bozza, Eugène." Accessed September 20, 2014. http://www.oxfordmusiconline.com/subscriber/article/grove/music/03791
- (es) « Eugène Bozza I Compositores I Melomanos.com », sur Melómanos (consulté le )
- "Eugène Bozza", in Sax, Mule & Co, Jean-Pierre Thiollet, H & D, Paris, 2004, p. 103-104
- Sébastien Chédozeau, « Trois ans et 6 M€ plus tard, le conservatoire nouveau est arrivé. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) John Ericson, « The Most Difficult Piece Ever Written for the Horn », sur Horn Matters | A French Horn and Brass Site and Resource | John Ericson and Bruce Hembd, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- BRAHMS
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) Grove Music Online
- (de) MGG Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
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