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Ettore Fieramosca (sous-marin)

Le Ettore Fieramosca est un sous-marin en service dans la Regia Marina à la fin des années 1920 et ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.,

Ettore Fieramosca
illustration de Ettore Fieramosca (sous-marin)
Le sous-marin Ettore Fieramosca entre 1939 et 1940.

Type Croiseur sous-marin
Classe Exemplaire unique
Histoire
A servi dans Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri navali Tosi di Taranto (Tosi)
Chantier naval Cantieri navali Tosi di Taranto - Tarente, Italie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut : retiré du service
1946 : démoli
Équipage
Équipage 78 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 84,0 m
MaĂ®tre-bau 8,30 m
Tirant d'eau 5,11 m
DĂ©placement En surface : 1 556 tonnes
En immersion : 1 965 tonnes
Propulsion 2 Ă— Moteurs diesel Tosi
2 Ă— moteurs Ă©lectriques Magneti Marelli
Puissance 5 500 cv (4 048 kW) en surface
2 000 cv (1 472 kW) en plongĂ©e
Vitesse 15 nœuds (27,8 km/h) en surface
8 nœuds (14,8 km/h) en plongée
Profondeur 100 m
Caractéristiques militaires
Armement 1 canon de 120 mm
8 tubes lance-torpilles de 533 mm (4 avant-4 arrière)
14 torpilles en rĂ©serve
4 mitrailleuses de 13,2 mm
Rayon d'action 5 300 milles marins (9 816 km) Ă  8 nĹ“uds (15 km/h) en surface
90 milles marins (167 km) à 3 nœuds (6 km/h) en plongée
Pavillon Royaume d'Italie

Le navire est nommé en hommage à Ettore Fieramosca, un condottiere italien du XVIe siècle.

Construction

Le Ettore Fieramosca a Ă©tĂ© conçu par la firme Bernardis et devait ĂŞtre un croiseur sous-marin qui transportait un hydravion[1] dans un hangar Ă©tanche et un canon de 203 mm (8 pouces) ; une telle conception Ă©tait dĂ©rivĂ© de la classe Pisani et inspirĂ©e sur le principe du croiseur sous-marin Surcouf (bien que plus grand), alors en construction en France. Plusieurs prototypes d'hydravions ont Ă©tĂ© conçus mais non dĂ©ployĂ©s et le hangar a Ă©tĂ© retirĂ© en 1931. Le canon de pont Ă©tait initialement un modèle OTO de 120 mm (5 pouces) de calibre 27 de 1924, mais il a Ă©tĂ© remplacĂ© plus tard par un modèle OTO de 120 mm de calibre 45 de 1931[2].

Cependant, le Ettore Fieramosca s'est avéré plutôt surdimensionné pour son armement, plus lent que prévu (la vitesse prévue de 20 nœuds (37 km/h) en surface n'a jamais été atteinte) et peu maniable, tant en surface que sous l'eau ; son coût énorme et son endurance plutôt faible ont fait que les projets de construction d'autres sous-marins selon les mêmes plans ont été mis en suspens[3].

Le Ettore Fieramosca dĂ©placait 1 556 tonnes en surface et 1 965 tonnes en immersion. Ce sous-marins mesurait 82,46 mètres de long, avait une largeur de 8,04 mètres et un tirant d'eau de 5,3 mètres. Ils avaient une profondeur de plongĂ©e opĂ©rationnelle de 100 mètres. Leur Ă©quipage comptait 78 officiers et soldats.

Pour la navigation de surface, les sous-marins Ă©taient propulsĂ©s par deux moteurs diesel de 2 750 chevaux-vapeur (2 024 kW), chacun entraĂ®nant un arbre d'hĂ©lice. En immersion, chaque hĂ©lice Ă©tait entraĂ®nĂ©e par un moteur Ă©lectrique de 1 000 chevaux-vapeur (736 kW). Ils pouvaient atteindre 15 nĹ“uds (28 km/h) en surface et 8 nĹ“uds (15 km/h) sous l'eau. En surface, il avait une autonomie de 5 300 milles nautiques (9 300 km) Ă  9 nĹ“uds (17 km/h); en immersion, elle avait une autonomie de 90 milles nautiques (166 km) Ă  3 nĹ“uds (5,6 km/h)[4].

Les sous-marins Ă©taient armĂ©s de 8 tubes lance-torpilles de 53,3 centimètres (21 pouces), 4 Ă  l'avant et 4 Ă  l'arrière, pour lesquels ils transportaient un total de 14 torpilles. Ils Ă©taient Ă©galement armĂ©s d'un seul canon de pont de 120 millimètres (4 pouces) Ă  l'avant de la tour de contrĂ´le (kiosque) pour le combat en surface. Leur armement anti-aĂ©rien consistait en 4 mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm.

Vie opérationnelle

CrĂ©Ă© en 1926, il aurait dĂ» ĂŞtre un sous-marin-croiseur de grandes dimensions et Ă  l'armement puissant: avec un dĂ©placement en immersion d'un peu moins de 2 000 tonnes, il aurait Ă©tĂ© armĂ© d'un canon de 203 mm, de 4 mitrailleuses, de 6 tubes lance-torpilles de 533 mm et de 2 tubes mouilleurs de mines, avec des amĂ©nagements pour transporter 24 mines[5]. Il aurait Ă©galement Ă©tĂ© Ă©quipĂ© d'un petit hangar pour accueillir un hydravion[6] - [7] (type Piaggio P.8 et Macchi M.53)

Cependant, au cours de la construction, on s'est rendu compte qu'un sous-marin prĂ©sentant ces caractĂ©ristiques aurait eu des coĂ»ts et une complexitĂ© Ă©normes et qu'il aurait Ă©tĂ© peu utilisable. C'est pourquoi il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d'Ă©liminer, avant l'achèvement, le canon de 203 mm (remplacĂ© par un de 120 mm) et les deux tubes de mine (remplacĂ©s par deux autres tubes de torpille de 533 mm)[8], ainsi que l'hydravion et son hangar[7] - [6].

Il s'agissait essentiellement d'un sous-marin conventionnel, mais certainement surdimensionné. De plus, il a valu le surnom de "Fieroguaio" pour ses défaillances continues (parmi lesquelles, lors d'une mission en 1940, une explosion qui a dévasté certaines pièces et a fait plusieurs victimes), qui s'ajoutaient à une mauvaise stabilité (tant en surface qu'en altitude) et à une mauvaise maniabilité.

L'annĂ©e de son lancement, le Fieramosca Ă©tait considĂ©rĂ© comme le plus grand sous-marin de la Marine royale italienne avec un dĂ©placement de 1 500 tonnes. Il pouvait dĂ©velopper une vitesse de 19 nĹ“uds en surface et de 10 nĹ“uds sous l'eau[9].

Entre 1936 et 1937, il a participĂ© clandestinement Ă  la guerre civile d'Espagne, accomplissant deux missions pour un total de 32 jours[7], rĂ©alisant 12 attaques[10]. Le , il lance trois torpilles sur le croiseur rĂ©publicain espagnol MĂ©ndez Núñez, qui se dĂ©place avec une escorte de deux destroyers, mais ne parvient pas Ă  le toucher[10] - [6]. Les 8 et , il a bombardĂ© au canon le port de Barcelone, causant de lĂ©gers dommages au pĂ©trolier Zorrosa (4 600 tonneaux)[10] - [6].

À l'entrée de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale, il se trouvait au large des côtes françaises, mais il est revenu à La Spezia le sans avoir repéré de navires ennemis[6]. Il a effectué une deuxième mission infructueuse au large de Toulon entre le 19 et le , avortée car l'éclatement d'une batterie avait causé de graves dégâts et plusieurs victimes[6] - [11] - [9].

Il est ensuite affecté, à partir du , à l'école de sous-marins de Pula pour laquelle il effectue 28 missions d'entraînement jusqu'au , date à laquelle il est désarmé[6] - [11] - [7].

Le , il a été radié puis mis au rebut[6] - [11] - [7]. Tout au long de la guerre, il a effectué 31 missions (28 entraînements, 2 offensives, un exercice)[7].

Notes et références

  1. Gogin 2014.
  2. Campbell, p. 335–338
  3. Bagnasco, Brescia, p. 133
  4. Bagnasco, p. 140
  5. Giorgerini, p. 123.
  6. Sommergibile "Fieramosca"
  7. R. Sommergibile FIERAMOSCA
  8. Giorgerini, p. 604.
  9. Augusto Dal Molin et Antonio Lora, Giacomo Pellizzari il suo tempo la sua gente. Officine, produzioni, testimonianze, ereditĂ , Comune di Arzignano, , p. 174
  10. Giorgerini, p. 192.
  11. « Regio Sommergibile Fieramosca »

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Cassell & Co, London. 1977 (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Blair, Clay, Hitler's U-boat War: The Hunters, 1939-1942. Random House 1996. (ISBN 0-304-35260-8)
  • (en) Roger Chesneau, Robert Gardiner: Conway's All the Worlds Fighting Ships 1922-1946 (1980). (ISBN 0-85177-146-7)
  • (en) Paul Kemp : Underwater Warriors (1997) (ISBN 1-85409-455-6)
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).
  • (en) Thomas Zolandez, « Question 32/53 », Warship International, vol. LIV, no 4,‎ , p. 280–281 (ISSN 0043-0374)

Articles connexes

Liens externes

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