Ernesto Lecuona
Ernesto Lecuona y Casado, né le à Guanabacoa, près de la Havane et mort le à Santa Cruz de Tenerife (îles Canaries), est un compositeur et pianiste cubain[1] - [2] - [3]. Il est considéré comme un musicien exceptionnel et un compositeur cubain prolifique, non seulement pour la quantité et la qualité d'œuvres préparées[4]. Il put compter sur l’admiration d’auteurs aussi importants que Maurice Ravel et Georges Gershwin. Ses Danzas Afro-Cubanas pour piano, réunies en un recueil de six pièces dont la deuxième était très appréciée de Maurice Ravel[5].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 67 ans) Santa Cruz de Ténérife |
SĂ©pulture |
Gate of Heaven Cemetery (en) |
Nom de naissance |
Ernesto Sixto de la AsunciĂłn Lecuona Casado |
Surnom |
The Gershwin of Cuba |
Nationalité | |
Domicile |
Tampa (Ă partir de ) |
Formation |
Carlos Alfredo Peyrellade Conservatory (d) |
Activités | |
Période d'activité |
Ă partir de |
Fratrie |
Ernestina Lecuona Casado Eugenio Lecuona Casado (d) |
Parentèle |
Biographie
Fils d'un journaliste espagnol établi à Cuba, il commence à étudier le piano à 5 ans, avec sa sœur, âgée de 14 ans de plus que lui, en ayant comme professeurs Hubert de Blanck et Joaquin Nin y Peyrellade[6]. Dès son plus jeune âge, il commence à gagner sa vie et à l'âge de 12 ans en tant que pianiste, il divertit les films muets qui sont projetés dans les cinémas[6].
À seulement 13 ans, il compose sa première œuvre, une marche à deux temps intitulée Cuba y América, pour une bande orchestrale et plus tard ses premières œuvres importantes, Danzas Cubanas (1911)[7] ou el Vals del Rhin (1912)[8] dont la partition, malgré son titre, confirme sa tendance folklorique.
Le Conservatoire de Peyrellade, qui est la première école du célèbre compositeur, était à cette époque l'un des épicentres les plus reconnus de la formation et de la création musicale à Cuba, aidant ce pays à devenir en 1957 le pays d'Amérique latine avec le plus grand nombre de musiciens par nombre d'habitants[9].
En 1913, il est diplômé du Conservatoire national de Cuba à La Havane. Ses préoccupations artistiques et sa vocation universelle lui valent une bourse d'études supérieures aux États-Unis, où il a reçu des cours, entre autres, du pianiste mexicain Ernesto Berumen. Il profite de son séjour dans ce pays pour faire des représentations à l'Aeolian Hall et aux théâtres Capitol et Rialto, ce qui marque le début de sa carrière internationale[9].
Il commence une grande tournĂ©e aux États-Unis, en Espagne, en France avec les Lecuona's Cuban Boys. Avec Gonzalo Roig et Rodrigo Prats, il forme la plus importante trilogie de compositeurs du théâtre lyrique cubain, tout particulièrement en matière de zarzuelas[4], laquelle s’est identifiĂ© avec des Ĺ“uvres qui ont marquĂ© l’âge d’or du théâtre lyrique cubain telles que Rosa la China, Lola Cruz, Sor InĂ©s ou MarĂa la O. L’argument de cette dernière est une version libre du roman Cecilia ValdĂ©s de Cirilo Villaverde[5].
Parmi ses compositions, ressortent des zarzuelas comme Canto Siboney (connue sous le titre de Siboney[10], et reprise en son cubain ou en jazz depuis), Damisela Encantadora, Diablos y FantasĂas, El Amor del Guarachero, El Batey (1929), El Cafetal, El Calesero, El Maizal, La Flor del Sitio, Tierra de Venus (1927), MarĂa la O (1930) et Rosa la China (1932) ; les chansons Canto CarabalĂ, La Comparsa et Malagueña (1933), qui fait partie de sa suite AndalucĂa (et qui impressionne Maurice Ravel) ; ses Ĺ“uvres pour danse comme Danza de los ÑáñĂgos et Danza LucumĂ ; l'Ĺ“uvre El Rumbero de Yarey, la Rapsodia Negra pour piano et orchestre comme aussi sa Suite Española.
Lecuona n’a pas hésité à inclure dans son répertoire des œuvres d’auteurs musiciens étrangers de grande qualité comme ce fut le cas de Rapsody in Blue, qu’il a joué au cours de l’un de ses séjours aux États-Unis, au Hollywood Bowl et qui lui a valu que son compositeur, George Gershwin, présent lors du concert, le qualifie comme l’une de ses plus grands interprètes[5].
Vers les années 1950, il visite Saint Thomas aux Iles Vierges, Casablanca au Maroc, Iles Madère, Madrid, où il remplit un contrat de plusieurs mois[4].
Il meurt à Santa Cruz de Tenerife, (îles Canaries), le lors de vacances pour visiter la patrie de son père, après avoir refusé de retourner dans une Cuba devenue communiste[1].
La dépouille d’Ernesto Lecuona repose dans le cimetière de Gate of Heaven, à Hawthorne, New York[11].
Postérité
Il est considéré comme un musicien exceptionnel et le compositeur cubain le plus répandu dans le monde, non seulement pour la quantité d’œuvres composées, mais aussi pour leur qualité[11].
En 2008, l'Ă©crivaine cubaine DaĂna Chaviano lui rend hommage en l'incorporant comme personnage dans son roman L'Ă®le des amours Ă©ternelles. La musique joue dans ce roman un rĂ´le clĂ© : chaque chapitre du roman porte le nom d'un bolĂ©ro. Apparaissent Ă©galement des figures emblĂ©matiques de l'histoire de la musique cubaine, comme Rita Montaner, Ernesto Lecuona, La Lupe, Benny MorĂ©, Fredesvinda GarcĂa ValdĂ©s (plus connu sous son nom d'artiste Freddy) et JoaquĂn Nin[12].
Ĺ’uvres
- Tierra de Venus (1927)
- Canto Siboney[13] (1929)
- La comparsa (1930)
- AndalucĂa (1933)
- Malagueña
- Cuba y América (banda de concierto, 1909)
- Danzas cubanas (1911)
- Vals del Rhin (1912)
- Suite española (piano, 1928)
- El Batey (zarzuela, 1929)
- MarĂa la O (zarzuela, 1930)
- Rosa la China (zarzuela, 1932)
- Rapsodia negra (piano y orquesta, 1943)
- El sombrero de Yarey (opéra)
Discographie
- Music of the Americas (vol. IV) : Danzas cubanas, Danzas afrocubanas, AndalucĂa et Siboney - Polly Ferman, piano (DOMusic Productions DOM 2910 44)
- Ĺ’uvres pour piano - Huberal Herrera, piano (1996, 3CD Autor/Decca 00289)
- Ĺ’uvres pour piano - Thomas Tirino, piano (1997, 3CD BIS)
Références
- "Ernesto Lecuona 1895 -1963" at kha.it.
- Orovio, Helio (2004). Cuban music from A to Z. Revised by Sue Steward. (ISBN 0-8223-3186-1) A biographical dictionary of Cuban music, artists, composers, groups and terms. Duke University, Durham NC; Tumi, Bath.
- DĂaz Ayala, CristĂłbal (1981). MĂşsica cubana del Areyto a la Nueva Trova. 2nd rev ed, San Juan P.R.: Cubanacan, p. 135 et seq.
- (es) « Ernesto Lecuona », sur www.ecured.cu (consulté le ).
- « Polémica Cubana» Blog Archive » Ernesto Lecuona. La synthèse de la musique cubaine » (consulté le ).
- « En Memoria a Ernesto Lecuona, el compositor gay cubano más universal - Cuba Eterna - Gabitos », sur www.gabitos.com (consulté le )
- Lecuona – José Echaniz – Andalucia (Suite Espagnole) / Danzas Afro-Cubanas / Danzas Cubanas (Vinyl) (lire en ligne)
- (en) « Vals del Rhin for piano | Details », sur AllMusic (consulté le )
- « Un 6 de agosto nació el músico gay más Grande de Cuba Ernesto Lecuona - Cuba Eterna - Gabitos », sur www.gabitos.com (consulté le ).
- Last Night in Orient- LNO ©, « Esther Borja - Siboney », sur Last Night in Orient (consulté le )
- Rolando Morales, « Ernesto Lecuona - Musique Cubaine », sur Cuba Trésor, (consulté le ).
- « L'île des amours éternelles | Musée national de l'histoire de l'immigration », sur www.histoire-immigration.fr (consulté le )
- Last Night in Orient- LNO ©, « Siboney, une rumba en fox-trot. », sur Last Night in Orient (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) International Music Score Library Project
- (en) AllMusic
- (he) Bait La Zemer Ha-Ivri
- (en) Carnegie Hall
- (it) Discografia Nazionale della Canzone Italiana
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Musopen
- (en) Muziekweb
- (de) Operone
- (en) Rate Your Music
- (en + de) RĂ©pertoire international des sources musicales
- (en) Songwriters Hall of Fame
- (mul) Todo Tango
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :