Rita Montaner
Rita Montaner (Rita Aurélia Fulceda Montaner Facenda), née le à Guanabacoa et morte le à La Havane, est une chanteuse soprano et actrice cubaine. Elle est l'une des représentantes les plus universelles des artistes cubains[1]. Elle s'est aventurée dans le théâtre, la radio, le cinéma et la télévision, obtenant un succès national et international notable et étant considérée comme l'une des plus grandes artistes de son pays. Elle s'est consacrée à l'opéra, à la zarzuela, à la musique populaire cubaine, au cinéma, au théâtre, à la radio et à la télévision[2].
Naissance | |
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Décès | |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Rita Aurelia Fulcida Montaner y Facenda |
Pseudonymes |
Rita Montaner, La Ăšnica |
Nationalité | |
Formation |
Carlos Alfredo Peyrellade Conservatory (d) |
Activités | |
Période d'activité |
Ă partir de |
Conjoint |
Xavier Cugat (de Ă ) |
Tessiture | |
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Instrument | |
Genres artistiques |
Dans les années 1940 et 50, elle fait des incursions dans de nombreux films mexicains, notamment dans le genre Cine de Rumberas.
Biographie
Fille de médecin, elle étudie le piano dès ses 10 ans et se met au chant à 16 ans. Elle étudie la musique en 1910 au Conservatoire de musique et de déclamation Eduardo Peyrellade de La Havane, avec Carmelina Pascual, solfège ; Pablo Meroles, théorie de la musique, harmonie, piano et chant ; à New York, elle fut disciple chanteuse du professeur italien Alberto Bimboni[1].
Rapidement elle chante la zarzuela, qui convient à sa voix de mezzo-soprano, dans les théâtres de la capitale. Montaner est prête à se lancer dans une carrière artistique qui est alors interrompue par son premier mari, les naissances de ses deux seuls enfants et préjugés sociaux vis-à -vis de l'insertion des femmes dans le milieu du spectacle[3].
Elle triomphe dans la zarzuela Niña Rita d'Eliseo Grenet: la chanson Ay, Mama Iñes devient l'une des plus célèbres de la musique populaire cubaine. Puis elle chante Siboney (en) dans une autre zarzuela d'Ernesto Lecuona[4].
Elle dĂ©bute au cinĂ©ma aux États-Unis, puis collabore avec le pianiste Ignacio Villa dit "Bola de Nieve". Elle se produit en Europe, en France et en Espagne. Ă€ Cuba, elle interprète au piano des thèmes de L'Amour sorcier de Manuel de Falla. Elle participe Ă la prĂ©sentation de l'Ĺ“uvre du poète Nicolás GuillĂ©n, Motivos de Son, que les frères Grenet mettent en musique. Elle apparaĂ®t dans une quinzaine de films tournĂ©s Ă Cuba et au Mexique, ainsi que dans certaines productions avec des rĂ©alisateurs de la stature d'Emilio (El Indio) Fernández et RamĂłn PeĂłn. Lors de l'inauguration de la tĂ©lĂ©vision cubaine en 1950, sa prĂ©sence et sa qualitĂ© professionnelle prĂ©valaient dans les programmes musicaux, comiques et dramatiques. Elle tourne notamment dans : Sucedio en La Havana, El Romance del palmar, MarĂa la O et Angelitos negros entre autres[5].
Parallèlement, elle continue sa participation Ă des spectacles, aux cĂ´tĂ©s d'artistes de renom tels qu'Edith Piaf, Los Chavales de España, Benny MorĂ©, le Matamoros Trio, Sindo Garay, Marta PĂ©rez, Miguelito ValdĂ©s, Celia Cruz, Olga Guillot, MarĂa Cervantes, Rosita FornĂ©s, Esther Borja, Dámaso PĂ©rez Prado, Luis Carbonell[5].
Rita aborde le domaine de la musique afro-cubaine en interprétant en 1935 la Suite négroïde composée par Gilberto Valdés, accompagnée d'un orchestre comprenant percussions afro-cubaines et tambours rituels.
On la surnomme alors « La Única ».
Nicolas Guillén la surnomme « Rita de Cuba ».
Sa dernière reprĂ©sentation a Ă©tĂ© dans la comĂ©die britannique Spring Fever, de Noel Coward, mise en scène par RubĂ©n VigĂłn, qui se dĂ©roule en dans la salle ArlequĂn de La Havane. La mĂŞme annĂ©e, atteinte d'un cancer, elle devient aphone, et meurt le [6]. Le lendemain, elle est enterrĂ©e dans la nĂ©cropole de ColĂłn, accompagnĂ©e de la musique de ses succès[5].
Postérité
En 2008, l'Ă©crivaine cubaine DaĂna Chaviano lui rend hommage en l'incorporant comme personnage dans son roman L'Ă®le des amours Ă©ternelles. La musique joue dans ce roman un rĂ´le clĂ© : chaque chapitre du roman porte le nom d'un bolĂ©ro. Apparaissent Ă©galement des figures emblĂ©matiques de l'histoire de la musique cubaine, comme Rita Montaner, Ernesto Lecuona, La Lupe, Benny MorĂ©, Fredesvinda GarcĂa ValdĂ©s (plus connu sous son nom d'artiste Freddy) et JoaquĂn Nin[7].
Notes et références
- (es) « Rita Montaner », sur EcuRed.cu (consulté le )
- (es) « “Hablar de Rita Montaner es, en Cuba, hablar de una pasión” (+ Fotos y Video) », sur Cubadebate, (consulté le )
- « Panorama des indicateurs principaux du bien-être », sur dx.doi.org, (consulté le )
- Last Night in Orient- LNO ©, « Siboney, une rumba en fox-trot. », sur Last Night in Orient (consulté le )
- (es) Ramón Fajardo, « Rita Montaner, La Única », sur OnCubaNews, (consulté le )
- (es) « La cubana Rita Montaner: la única », sur Granma.cu (consulté le )
- « L'île des amours éternelles | Musée national de l'histoire de l'immigration », sur www.histoire-immigration.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Ressources relatives Ă la musique :
- Portrait sur MontunoCubano.com