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Ernest Schaffner

Ernest Schaffner, né le à Strasbourg et mort le à Lens, est un médecin, militant socialiste, résistant et homme politique français.

Ernest Schaffner
Illustration.
Fonctions
Député français
–
(7 ans, 9 mois et 24 jours)
Circonscription Treizième circonscription du Pas-de-Calais
Législature Ire et IIe (Cinquième République)
Successeur Lucien Harmant
Maire de Lens
–
(18 ans, 11 mois et 4 jours)
Prédécesseur Auguste Lecœur
Successeur André Delelis
Biographie
Nom de naissance Ernest Friedrich Heinrich Schaffner
Date de naissance
Lieu de naissance Strasbourg
Date de décès
Lieu de décès Lens
Nationalité Française
Parti politique SFIO
Profession MĂ©decin
Religion Catholique

Ernest Schaffner
Maires de Lens

Biographie

Ernest Friedrich Heinrich Schaffner, né le 30 avril 1901 à Strasbourg, est le fils de Georg Friedrich Schaffner, secrétaire de mairie, chargé des travaux urbains et de Saloméa Meyer, directrice d'une école de cuisine. Ses parents sont de religion protestante[1].

En 1927, son diplôme en poche, après des passages dans divers sanatoriums dont ceux de Budapest et de Barcelone, il est chargé d’une mission, à Lens, au cœur du pays minier, pour évaluer les besoins de santé de cette population que l’on appelle les gueules noires. Il se marie le 22 mars 1934 à Lens avec Céline Marcel Piette, il est le père de quatre enfants, Yves, qui sera médecin biologiste et le chef du Centre de Transfusion Sanguine de Lens, Jacqueline, Bernard dont l'épouse, Anne-Marie Schaffner sera élue députée européen et Claude qui sera directeur adjoint d'une maison d'enfants au Capreau, à Wasquehal[2].

Santé

Il organise très vite des services de phtisiologie[3] dans les caisses de secours des mines de Lens, Carvin, Liévin, Courrières, Dourges et Ostricourt. Ernest Schaffner voit dans quelle détresse se trouvent les mineurs silicosés et il est le premier à s’attaquer au dépistage de cette maladie, à sa prévention et à son traitement.

Après observation des poumons, au moyen de la radiographie, il remarque des taches anormales et s’en inquiète.

Il fait des centaines de radiographie par jour, ne voulant laisser aucun mineur à l’abandon. Mais à cette époque, les appareils à rayons X ne sont pas aussi sécurisés et Schaffner a les mains atteintes de radiodermite, un mal qui ronge la peau. Un à un, ses doigts noircissent, les amputations se succèdent mais Schaffner, homme à la puissance de travail extraordinaire, poursuit son combat contre la silicose[4].

Politique

En 1941, le gouvernement de Vichy le relève de ses fonctions de médecin-chef de l’hôpital de Lens car, engagé volontaire dans les Forces françaises libres, en 1940, il organise le réseau de résistance des médecins dans la région minière. Il retrouve ses fonctions, à la libération, le . Ernest Schaffner reprend alors son combat contre la silicose. La France entière est émue par ce courage et ce dévouement. On le fait officier de la Légion d'honneur, sur son lit d’hôpital, et on le cite à l’ordre de la Nation.

Émus également, les mineurs délèguent deux jeunes galibots à son chevet, pour lui remettre un message de sympathie. Ernest Schaffner pleure en embrassant François Pieckowiack et Paul Parent. Cette scène, à elle seule, résume l’extraordinaire solidarité du monde de la mine. L’homme ne s’arrête pratiquement jamais, dormant le strict minimum. D’autant plus qu’il s’intéresse à tous les domaines de la vie, et donc à la politique.

Le , il entre au conseil municipal de Lens, sans se douter que le il allait devenir maire de cette ville devenue sa patrie. Il devient conseiller général en 1951, puis député en 1958. Quand il meurt, le , la corporation minière est orpheline de l’homme aux bandelettes.

Distinctions et décorations

Postérité et hommages

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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