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Ernest-Louis de Poméranie

Ernest-Louis de Poméranie (né le [1], à Wolgast – mort le à Wolgast[2] - [3] est duc de Poméranie de 1560 à 1592[4]. De 1569 à 1592, il est duc du « Teilherzogtum » (littéralement : Part de Duché) de Poméranie-Wolgast[5], partageant la souveraineté sur le duché de Poméranie avec son frère aîné Jean-Frédéric, duc dans un autre Teilherzogtum Poméranie-Stettin et administrateur luthérien et prince-évêque de Cammin de 1556 à 1574[6].

Ernest-Louis de Poméranie
Illustration.
Ernst Ludwig de Poméranie
Titre
Duc de Poméranie-Wolgast
–
Prédécesseur Philippe Ier
Successeur Philippe-Julius
Biographie
Dynastie Maison de Greifen
Date de naissance
Lieu de naissance Wolgast
Date de décès
Lieu de décès Wolgast
Père Philippe Ier de Poméranie-Wolgast
Mère Marie de Saxe
Fratrie Jean-Frédéric, Bogusław XIII, Barnim XI, Casimir VI (IX).
Conjoint Sophie-Hedwige de Brunswick-Lunebourg
Enfants Philippe-Julius de Poméranie

Ernest-Louis de Poméranie
Ducs de Poméranie

Biographie

Jeunesse

Ernst-Louis est l'un des dix enfants nés du duc Philippe Ier de Poméranie-Wolgast et de son épouse Marie de saxe[7]. Après la mort de son père le 14 février 1560, tous ses héritiers sont placés sous la tutelle de leur grand-oncle Barnim IX de Poméranie[8]. Avec l'un de ses frères Barnim X (XII), Ernest Louis termine ses études à l'université de Wittemberg de 1563 à 1565, ils résident dans la demeure de Martin Luther[9]. Avec l'un de ses autres frères, Bogusław XIII, Ernest-Louis vit temporairement à la cour de Jean-Guillaume de Saxe-Weimar[10].

Partages

En 1569, le vieux duc Barnim IX se retire et le duché de Poméranie est partagé entre membres masculins de la maison de Greifen le 23 mai à Jasenitz désormais incluse dans la ville polonaise de Police). Cet accord est approuvé par le Landtag de Wollin (polonais : Wolin). Ernest-Louis et son frère Bogusław XIII reçoivent la Pomérania-Wolgast, pendant que leurs autres frères, Jean-Frédéic et Barnim X (XII), reçoivent la Poméranie-Stettin et Casimir VI (IX) l'évêché de Cammin. Bogusław et Barnim renoncent immédiatement à leur possessions et obtiennent comme compensations; respectivement les domaines de Barth et de Neuenkamp ainsi que celui de Rügenwalde, Ernest-Louis comme d'ailleurs Jean-Frédéric peut régner seul sur sa part[11].

Règne

Ernest-Louis développe l'université de Greifswald, où il s'implique personnellement dans la reconstruction de la faculté de médecine[2]. Ernest-Louis tente lui aussi sans succès comme son frère, Jean-Frédéric, d'accroitre la prééminence militaire du duché de Poméranie dans le Cercle de Haute-Saxe[12].

En 1574, Ernest-Louis construit une résidence à Pudagla sur les ruines de l'abbaye sécularisée d'Usedom[13]. Deux villages dans l'actuel arrondissement de Poméranie-Occidentale-Greifswald portent son nom : près de Wolgast, il fonde Groß Ernsthof[14], et sur la côte de la baie de Greifswald il bâtit la résidence de Ludwigsburg en 1580[15], qu'il donne comme douaire à son épouse le 16 août 1586[16].

Mort

Ernest-Louis meurt le . L'université de Greifswald organise le même jour ses obsèques. Ses funérailles ont lieu le 19 juillet à Wolgast. La légende rapporte qu'en préfiguration de la mort du duc une auréole était apparue à Stettin le 23 mai et qu'elle avait été suivie d'une pluie de sulfure et de sang[2]. Sa veuve, Sophie Hedwige, se retire d'abord à Ludwigsburg[17]. puis elle établit sa résidence à Loitz, où ses enfants la rejoignent en 1594 abandonnant le palais de Wolgast[17]. Elle y réside jusqu'à sa mort le 30 janvier 1631[18]. Ernest-Louis a comme successeur son fils unique, Philippe-Julius, qui est placé sous la tutelle de son oncle Bogusław XIII[19].

Union et postérité

Ernst Ludwig épouse le Sophie-Hedwige de Brunswick-Wolfenbüttel (1561-1631), fille du duc Jules de Brunswick-Wolfenbüttel[2]. Sophie Hedwige survit à son époux de près de 40 ans elle meurt en 1631 à Loitz et elle est inhumée comme son mari dans l'église de Saint-Pierre de Wolgast. Ils ont trois enfants :

Ascendance

Notoriété littéraire posthume

Wilhelm Meinhold (en) en 1848 son roman Sidonia von Bork présente Ernest-Louis comme le fiancé trompé de Sidonie von Borcke [20] exécutée pour sorcellerie en 1620[21]. Edward Burne-Jones, qui a illustré la traduction anglaise du roman, avait ainsi choisi comme résidence de Ernst Ludwig Wolgast comme la scène de sa peinture sous-titrée Sidonia von Bork [22]. Theodor Fontane dans son roman Sidonie de Borcke reprend la même intrigue et évoque même un engagement d'Ernest-Louis envers Sidonia de Borcke[23].

Notes et références

  1. Classen (2002), p.363
  2. ThĂĽmmel (2002), p.87
  3. Essegern (2007), p.59
  4. Gryse&Pettke (1997), p.180
  5. Mager (1986), p.83
  6. Nicklas (2002), p. 135
  7. Inachim (2008), p. 58
  8. Siebmacher (1981), p. 77
  9. Kabus (1984), p. 9
  10. Branig (1997), p. 112
  11. Inachim (2008), p. 60-61
  12. Nicklas (2002), pp. 134-135
  13. Goetz (2006), p.60
  14. BrĂĽske (1983), p.184
  15. Branig (1997), p.148
  16. Alvermann (2006), p.69
  17. Schattkowsky (2003), p. 382
  18. Schattkowsky (2003), p.377
  19. Hildisch (1980), p. 153
  20. de Borcke (2002), p. 57
  21. Inachim (2008), p. 65
  22. de Borcke (2002), p. 80
  23. Fischer (2005), p. 83 .

Bibliographie

  • (en) et (de) Peter Truhart, Regents of Nations, K. G Saur MĂĽnich, 1984-1988 (ISBN 359810491X), art. « Pommern / Pomerania: Pom.Wolgast + Barth/Bardze », p. 2.442.
  • Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de gĂ©nĂ©alogie et de chronologie de tous les États du globe, depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'Ă  nos jours, prĂ©f. H. F. Wijnman, IsraĂ«l, 1966, chapitre VIII et tableau gĂ©nĂ©alogique n° 10 « GĂ©nĂ©alogie des ducs de PomĂ©ranie ».
  • (de) Helwig, Christoph; ThĂĽmmel, Hans Georg (2002). ThĂĽmmel, Hans Georg, ed. Geschichte der Medizinischen Fakultät Greifswald: Geschichte der Medizinischen Fakultät von 1456 bis 1713 von Christoph Helwig D.J. und das Dekanatsbuch der Medizinischen Fakultät von 1714 bis 1823. Franz Steiner Verlag. (ISBN 3-515-07908-4).
  • (de) Nicklas, Thomas (2002). Macht oder Recht: FrĂĽhneuzeitliche Politik im Obersächsischen Reichskreis. Franz Steiner Verlag. (ISBN 3-515-07939-4).
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  • (de) Schattkowsky, Martina (2003). Witwenschaft in der frĂĽhen Neuzeit: FĂĽrstliche und adlige Witwen zwischen Fremd- und Selbstbestimmung. Leipziger Universitätsverlag. (ISBN 3-936522-79-0).
  • (de) Branig, Hans; Buchholz, Werner (1997). Geschichte Pommerns: Vom Werden des neuzeitlichen Staates bis zum Verlust der staatlichen Selbständigkeit, 1300-1648. Böhlau. (ISBN 3-412-07189-7).
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  • (de) Siebmacher, Johann (1981). Die Wappen der deutschen LandesfĂĽrsten (2e Ă©d.). Bauer&Raspe. (ISBN 3-87947-002-2).
  • (de) von Borcke, Wulf-Dietrich (2002). Sidonia von Borcke: die Hexe aus dem Kloster Marienfliess, 1548-1620. Helms. (ISBN 3-931185-45-1).
  • (de) BrĂĽske, Wolfgang (1983). Untersuchungen zur Geschichte des Lutizenbundes: Deutsch-wendische Beziehungen des 10.-12. Jahrhunderts (2e Ă©d.). Böhlau. (ISBN 3-412-07583-3).
  • (de) Inachin, Kyra (2008). Die Geschichte Pommerns. Hinstorff Rostock. (ISBN 978-3-356-01044-2).
  • (de) Alverman, Dirk; Spiess, Karl-Heinz; Werlich, Ralf-Gunnar (2006). Universität und Gesellschaft (2e Ă©d.). Hinstorff. (ISBN 3-356-01136-7).
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  • (de)Gryse, Nicolaus; Pettke, Sabine (1997). Historia von Lehre, Leben und Tod Joachim SlĂĽters. Schmidt-Römhild. (ISBN 3-7950-3730-1).
  • (de) Mager, Inge (1986). Die Konkordienformel im FĂĽrstentum Braunschweig-WolfenbĂĽttel: Entstehungsbeitrag, Rezeption, Geltung. Vandenhoeck & Ruprecht. (ISBN 3-525-55238-6).
  • (de) Classen, Albrecht (2002). Mein Seel Fang an zu singen. Peeters Publishers. (ISBN 90-429-1098-4).
  • (de) Fischer, Hubertus (2005). Klosterfrauen, Klosterhexen: Theodor Fontanes Sidonie von Borcke im kulturellen Kontext. RĂĽbenberger Verlag Tania Weiss. (ISBN 3-936788-07-3).
  • (de) Hildisch, Johannes (1980). Die MĂĽnzen der pommerschen Herzöge von 1569 bis zum Erlöschen des Greifengeschlechtes. Böhlau. (ISBN 3-412-04679-5).

Liens externes

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