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Enceinte de Neuf-Brisach

L'enceinte de Neuf-Brisach est un ancien ensemble de fortifications qui protégeait la ville de Neuf-Brisach, dans le département français du Haut-Rhin.

Enceinte de Neuf-Brisach
Présentation
Type
Partie de
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1932, ancienne casemate)
Logo monument historique ClassĂ© MH (1962, remparts avec glacis, porte de Bâle)
Logo monument historique ClassĂ© MH (1962, anciens glacis des remparts)
Logo monument historique ClassĂ© MH (1963, portes de Colmar et de Belfort)
Coordonnées
48° 01′ 08″ N, 7° 31′ 45″ E
Localisation sur la carte du Haut-Rhin
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Localisation sur la carte de France
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Localisation

Ce bâtiment est situé à Neuf-Brisach.

Histoire

Contexte

En 1697, les traités de Ryswick signés à Rijswijk, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance. La France perd la place forte de Brisach sur la rive allemande du Rhin. Afin de combler la perte de l'ancienne place forte, qui laisse un vide défensif entre Strasbourg et Mulhouse, Louis XIV décide de la construction d'une nouvelle ville fortifiée face à Brisach, située à une demi-lieue du Rhin, pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin. Il en confie l'étude à ses architectes Vauban[1] et Jacques Tarade[2].

Construction

Plan de la ville par Vauban.

Louis XIV choisit, entre trois projets, une place forte au plan octogonal, avec huit tours bastionnées, couvertes d'autant de contre-gardes, outre les tenaillons, les grandes et petites demi-lunes et autres ouvrages.

Document relatant la création de Neubrisac en 1699, extrait de « Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques » par « Académie des inscriptions et belles-lettres », 1723.

La construction débute le avec la pose de la première pierre, les fortifications de la nouvelle citadelle sont achevées en 1702. Un canal est spécialement creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire à la construction. ; le a lieu la pose de la première pierre de l'église Royale Saint-Louis, achevée en 1736. La mairie est achevée en 1758.

Plan-relief de la ville.

En dehors d'une alerte, en 1743, elle n'a pas jouĂ© de rĂ´le majeur dans l'histoire, notamment si on compare son sort Ă  celui de Huningue : après avoir Ă©tĂ© l'objet d'un blocus de 106 jours par les Autrichiens en 1814-1815, Neuf-Brisach est, du 1er septembre au 10 novembre 1870, assiĂ©gĂ©e pour la première fois. Sa garnison de 5 500 hommes et 108 canons enfermĂ©e dans des fortifications surannĂ©es s'oppose durant 33 jours aux troupes allemandes avant d'ĂŞtre obligĂ©e de capituler.

Si la ville est partiellement détruite par les bombardements, elle sera reconstruite. Devenue une place forte allemande, la ville verra ses fortifications largement modifiées à partir des années 1875 pour s'adapter aux nouvelles conditions de la guerre et réaliser le cœur de l'importante tête de pont allemande de Neuf-Brisach (Brückenkopf Neubreisach). Cette tête de pont équipée des matériels les plus modernes est un ensemble majeur des fortifications du Rhin supérieur.

Une ligne de chemin de fer est construite sur une partie des dehors murs.

Du fait de son enclavement dans les fortifications, la ville n'a pas de possibilité d'extension.

Sa garnison est dissoute en 1992[3].

Neuf-Brisach, dernière fortification construite ex nihilo par Vauban, est considérée comme l’aboutissement de son œuvre en matière d'architecture militaire. La ville sévèrement touchée par les bombardements américains de 1945 est aujourd’hui restaurée et, depuis , fait partie des douze fortifications majeures de Vauban qui sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Classement aux monuments historiques

L'Ă©difice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1932[4].

L'Ă©difice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1962[4].

L'Ă©difice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1962[4].

L'Ă©difice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1963[4].

Notes et références

Monographies

  • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La NuĂ©e Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)
    Monuments historiques de Neuf-Brisach, pp. 265 Ă  269
  • RenĂ© Dinkel, L'EncyclopĂ©die du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, rĂ©glementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, Ă©ditions Les EncyclopĂ©dies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4)
    Chapitre VII Les monuments au service de l'Ă©cologie : Mise en valeur des fortifications Vauban Ă  Neuf-Brisach, pp 219-220
  • Louis Schlaefli, « Ă€ Neuf-Brisach en 1944-45 : simples souvenirs d'un enfant », in Annuaire de la SociĂ©tĂ© d'histoire de la Hardt et du Ried, 2002, no 15, p. 119-123
  • La place forte de Neuf-Brisach et La "Feste" de Neuf-Brisach
  • Chiffres clĂ©s publiĂ©s par l'institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques (INSEE). Dossier complet
  • Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
  • CavitĂ©s souterraines : ouvrages militaires
  • BALLIET (J.M.) - Festungsbaukunst und Kulturlandschaft. Ein Beitrag zur Gestaltung des Festungsvorfeldes vom 18. bis zur Mitte des 20. Jahrhunderts. S.l., 2014. In : Militärische Schichten der Kulturlandschaft, 2014, No. Alemannischen Instituts Nr. 81.
  • BALLIET (J.M.) - L'eau et l'hygiène dans les fortifications : l'architecture hydraulique de la place-forte de Neuf-Brisach et son Ă©volution de 1700 Ă  1870. S.l., 2016. In : Schriftenreihe Festungs-Forum Saarlouis, 2016, No. 2.
  • BALLIET (J.M.) - L'approvisionnement des places fortes françaises au XVIIe et XVIIIe siècle, en pĂ©riode de paix comme en temps de guerre. In : Schriftenreihe Festungs-Forum Saarlouis, 2018, No. 3, p. 55-100.
  • BALLIET (J.M.) - La caserne Suzzoni Ă  Neuf-Brisach. S.l., 2012. In : Revue de l'Association des Amis du MusĂ©e de l'Infanterie, 2012, No. 60.
  • BALLIET (J.M.) - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe. ArchĂ©type de la fortification bastionnĂ©e contemporaine. S.l., 2012. In : Revue de l'Association des Amis du MusĂ©e de l'Infanterie, 2012, No. 60.
  • BALLIET (J.M.) - La place forte de Neuf-Brisach au XVIIIe. ArchĂ©type de la fortification bastionnĂ©e contemporaine. 2017 — version en ligne.
  • BALLIET (J.M.) - Neuf-Brisach 1698 bis 1870. Vom Vauban'schen Meisterwerk zur unbekannten Festung. Regensburg, 2011. In : Festungsbaukunst in Europas Mitte, 2011, No. Festungsforschung vol. 3.
  • BALLIET (J.M.) - Wasser und Festungswesen am Beispiel von StraĂźburg und Neu-Breisach. S.l., 2008. In : Schriften der Deutschen Wasser-historischen Gesellschaft (DWhG) e.V., 2008, No. 10.
  • JEANNERET L., BALLIET J.M. (Avec la coll. de) - Neuf-Brisach, Haut-Rhin. Tour bastionnĂ©e no 6 (anciennement tour bastionnĂ©e no 2). Première approche archĂ©ologique de trois siècles d'histoire de la « fortification Vauban ». Rapport diagnostic prĂ©ventif, du 24 au 26 octobre 2017. SĂ©lestat, ArchĂ©ologie Alsace, 2018.

Articles

Références

  1. Élisabeth Bonnefoi, Alsace, coups de cœur : Sites et monuments remarquables, spécialités, curiosités insolites, Éditions Ouest France, , 112 p. (ISBN 978-2-7373-6785-4), p. 14
  2. La plate-forte de Neuf-Brisach : Cicatrices de guerre
  3. Paragraphe extrait du pendant de l'article en allemand le 15 mars 2011.
  4. « Remparts de Neuf-Brisach », notice no PA00085566, base Mérimée, ministère français de la Culture

Crédits internes

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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