Elizabeth Burgos
Elizabeth Burgos, née à Valencia (Venezuela) en 1941, est une historienne, anthropologue et écrivain vénézuélienne, spécialiste de l'ethnopsychanalyse. Elisabeth Burgos dirigea la Maison de l'Amérique latine à Paris. Première épouse de Régis Debray, elle fut longtemps proche de Fidel Castro avant de rompre avec le régime castriste.
Nom de naissance | Elizabeth Burgos |
---|---|
Naissance |
Valencia |
Activité principale |
Histoire, Anthropologie, Essais |
Distinctions |
Prix Casa de las Américas (1983) |
Ĺ’uvres principales
Moi, Rigoberta Menchu
MĂ©moires d'un soldat cubain
Biographie
Proche du Parti communiste vénézuélien, elle rencontre Régis Debray en 1963 à Caracas, le couple prenant ensemble le maquis, organisant des filières et des livraisons d'armes. Ils résident ensuite à Cuba, vivant les débuts de la révolution cubaine dans l'entourage proche de Fidel Castro. En 1967, Régis Debray rejoint Che Guevara en Bolivie où il est arrêté par l'armée bolivienne six mois environ avant l'exécution du Che. Elizabeth Burgos et les parents de Régis Debray, soutenus par les autorités françaises, œuvrent à sa libération. Il est condamné à trente ans de prison, Elizabeth Burgos épouse Régis Debray le 14 février 1968, dans sa prison[1].
Régis Debray libéré, le couple rejoint Paris, ils rompent avec le régime cubain[2]. De retour en France, ils logent chez Simone Signoret, place Dauphine[1].
Elle est divorcée de Régis Debray et la mère de Laurence Debray.
Elle a notamment rĂ©digĂ© et fait Ă©diter l'autobiographie de Rigoberta MenchĂş, Moi, Rigoberta Menchu, parue en 1983. Elle a Ă©galement Ă©crit les MĂ©moires d'un soldat cubain, rĂ©cit de la vie de Dariel « Benigno » AlarcĂłn RamĂrez, compagnon de Castro et Che Guevara dans la Sierra Maestra.
Elle a également collaboré avec Salvador Allende. Elle a dirigé la Maison de l'Amérique latine à Paris et l'Institut français de Séville ; elle a aussi été attaché culturel à l'ambassade de France à Madrid.
Elizabeth Burgos a étudié les mécanismes de répression mis en place à Cuba depuis la prise de pouvoir par Fidel Castro en 1959[3].
Accueil critique
Pour l'article d'Elizabeth Burgos dans l'ouvrage collectif Cuba, un régime au quotidien dirigé par Vincent Bloch et Philippe Létrillart, l'universitaire Romy Sánchez Villar indique que la sociologue « explique dans cet article à quel point il ne s’agit pas seulement pour le régime en place de punir, mais bien d’obtenir l’allégeance de ceux qui ne sont pas exécutés »[4].
Distinctions
- Prix Casa de las Américas (1983)
Ouvrages
- Moi Rigoberta Menchù, une vie et une voix, la révolution au Guatémala, Gallimard, 1983[5].
Notes et références
- Caroline Manguez, « Laurence Debray : « Mon père n'est pas qu'un héros », Paris Match, semaine du 28 septembre au 4 octobre 2017, p. 72-77.
- « Fidel Castro se comporte en empereur », L'Express, 22 mai 2015.
- « Sartre, passions cubaines », d'Alain Amar et « Cuba, un régime au quotidien : le castrisme décortiqué », Le Monde, 11 juillet 2011.
- Romy Sánchez Villar, « Vincent Bloch, Philippe Létrillart (dir.), Cuba, un régime au quotidien, Choiseul, Paris, 2011, 221 p. » [lire en ligne sur Nuevo Mundo Mundos Nuevos, 30 novembre 2011] [PDF].
- Compte rendu de lecture : Moi Rigoberta Menchù, une vie et une voix, la révolution au Guatémala.